4 longues années se sont déjà écoulées depuis le premier essai très prometteur des azuréens de Solid State. Ce mois d'avril va marquer leur retour avec
So Solid, qui s'inscrit dans la lignée logique de
Deep Side of the Tube. Pourquoi changer une équipe qui gagne ?
Le mot le plus juste qui me vient à l'esprit pour définir la musique de Solid State est «éclectique». Cette tendance à s'amuser de mélanger différents styles musicaux déjà présente sur leur premier opus, s'est amplifiée ce coup-ci pour aboutir à un résultat franchement attractif !
Je ne sais pas si mon fournisseur préféré de CD sait que j'ai toujours été un poil réticent à écouter du french metal et qu'il tente de me faire comprendre que je suis passé à côté de pas mal de choses, mais il est évident qu'avec des groupes comme Solid State,
Era Nova,
Black Horizon et bien d'autres, la scène française hard/heavy existe belle et bien. Pourquoi une telle réticence ? Tout simplement parce que dans ma tête, un groupe français sonne français ! Solid State se veut le parfait contre exemple de cette idée préconçue ! Si un combo français peut se vanter de sonner ricain, c'est bien eux : la production de Richard
Addison est très dynamique et colle parfaitement au
Hard US distillé par Solid State.
Si les zicos de Solid State semblent avoir un petit faible pour le
Hard US entraînant digne des groupes de la stature de
Firehouse, («For All Mankind», «A Place in Your
Life», le terrible «Solid»), ils maîtrisent aussi les moments plus intimistes («Into the
Night», «The
Hand of Gods») tout comme les riffs puissants made in heavy («A
Night at the Opera »). Ok, c'est bien, mais cela reste «classique» je vous l'accorde ! Alors pourquoi ne pas franchir le pas et s'aventurer sur un air de Samba («Sweet») comme l'ont fait les
Gypsy Pistoleros avec leur reprise fofolle de «La Vida Loca» ou alors se la jouer plus funky («I
Hate You»), cuivres à l'appui et duel affolant de piano/guitare, dont le refrain semble être un faux-air d'un titre tout droit sorti de «Pornograffitti» (
Extreme). Sinon, il me reste en stock un bon trip hispanique «Vegas
Legacy» ou un petit country-folk où il ne manque que le feu des six coups pour faire authentique !
Offrir un panel musical si étendu n'est peut-être pas une prouesse en soi mais arriver à le faire sonner de la sorte l'est, sans aucun doute. Quelle que soit l'ambiance, le rendu est dynamique et agréable et finalement, l'ensemble reste très cohérent malgré cette diversité (il y a des milliers de kilomètres entre «A
Night at the Opera» qui pourrait être interprété par
Vanden Plas et «Band on the Run» par
Cinderella ou Great white).
Que dire sur les musiciens sinon que leur musique reflète leur savoir-faire et leur envie de jouer sans se cloisonner dans un seul et même style ? Allez, une mention spéciale au chanteur qui joue un rôle majeur concernant la partie «américanisation» du son ainsi qu’au guitariste, tout deux remarquables !
Vu sa diversité, l'écoute de cet opus est un véritable plaisir et la seule chose qui n'est pas de la partie est l'ennui, à condition toutefois d'être fan de
Hard US !
So Solid affirme l'identité de Solid State : la sonorité et l'influence américaine restent de mise, mais le fun et la fête se doivent d'être mis en avant ! La musique reste le seul véritable langage international, la partager doit être avant tout un plaisir et ça, Solid State l'a bien compris !
Par contre pour ce qui est des groupes français il y en a plein qui sont très bon comme Trust (enfin était pour eux), Blaspheme, Killers, ADX, Vulcain et j'en passe.
@Lordmike : Tous les groupes français que tu cites sont bons (c des vieux comme moi, c pour ça !!) mais c le parfait exemple de groupe qui sonne français ! Avec Solid state, tu as l'impression d'écouter un groupe international et c'est en ça qu'ils m'ont bien plus.
Aprés le côtés super diversifié est sympa aussi, ça change un peu de ce que j'écoute habituellement.
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