Smite and Ignite

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16/20
Nom du groupe Pentakill
Nom de l'album Smite and Ignite
Type Album
Date de parution 03 Juin 2014
Labels Riot Games
Style MusicalPower Progressif
Membres possèdant cet album17

Tracklist

1. Lightbringer 04:56
2. Deathfire Grasp 04:00
3. Ohmwrecker 05:18
4. Last Whisper 03:37
5. The Hex Core 04:33
6. The Prophecy 00:47
7. Thornmail 03:43
8. Orb of Winter 03:31
Total playing time 30:25

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Pentakill


Chronique @ dark_omens

12 Juin 2014

Issu des forges de Valoran, ce glaive manque cruellement de tranchant...

L'écueil le plus insupportablement insupportable pour votre humble serviteur, sans doute perclus de mauvaises habitudes dictées par un parcours musical bien trop emplis de rigoristes intransigeants dont les œuvres n'ont jamais varié, ou si peu, durant des carrières entières, réside dans ces desseins bien trop disparates dont certains créatifs parsèment leurs œuvres. Entendons-nous bien, il ne s'agit pas là de fustiger ceux qui, les années passant, décident d'évoluer vers d'autres horizons mais de montrer du doigt ceux qui, en un même album, puisent leurs inspirations en des univers si variés et nous tenant un discourt si changeant que leurs propos deviennent presque incompréhensibles. Mais revenons donc au sujet de cette chronique.

Pentakill qu'est-ce que c'est?
Un groupe fictionnel dont les membres imaginaires sont les héros du MOBA League Of Legend. Ou tout du moins une formation de Metal dont certains artisans, dont la véritable identité demeure inconnue à ce jour, ont pris les pseudonymes, les avatars et puisé leurs desseins au cœur de l'univers Heroic-Fantasy de ce jeu. Notons toutefois qu'aux côtés d'instrumentistes tels Yorick, Olaf, Mordekaiser, Sona et Karthus, s'ajoutent les présences de ZP Theart (I Am I, ex-dragonforce) et de Jorn Lande (Ex-Ark, Ex-Beyond Twilight, Jorn, Ex-Masterplan...) aux chants. Ainsi que celle de Derek Sherinian (Ex-Alice Cooper, Ex-Dream Theater, Ex-Yngwie J. Malmsteen, Planet X, Joe Bonamassa...).

Un MOBA qu'est-ce que c'est?
Un MOBA (Multiplayer Online Battle Arena) est un jeu vidéo multijoueur en ligne où des internautes tentent de détruire la structure principale de l'adversaire en faisant s'affronter des guerriers aux statistiques diverses et évolutives. Le tout dans une arène close. Souvent ces distractions se passent dans des environnements à caractère médiévaux pour exalter l'aspect épique et dantesque de ces affrontements.

N'allons pas plus loin dans les explications extramusicales et concentrons-nous dès à présent sur ce Smite and Ignite premier véritable effort de Pentakill.

Un premier morceau très intéressant où les stigmates Indus de ce riff principal sont conjugués à ces voix dont certaines intonations nous rappellent celle de l'immense Ronnie James Dio pour un morceau hybride mais dont le socle demeure résolument ancré en cette terre Heavy Metal si chers au regretté vocaliste qui oeuvra, entre autres, au sein de Black Sabbath, Rainbow et Heaven And Hell. Le second, quant à lui, toujours pourvu de quelques-unes de ces scories Indus, est, peu ou prou, bâtis sur un chemin similaire. Tout comme d'ailleurs Last Whisper ou Thornmail. Notons que l'ensemble de ces pistes, en plus des éléments déjà abordés, revêt un aspect relativement moderne qui n'est pas sans nous évoquer, toutes proportions gardées, des mouvances telle le Neo Metal.

Au-delà de ces quelques pistes relativement attachantes, le ciel s'assombrit, change de forme, devient plus menaçant. Un Ohmwrecker mécanique, martiale et d'une froideur contrastant terriblement avec le début de cette aventure vient nous cueillir. Pourtant cet aspect synthétique, militaire et glacial n'est que futilité alors que poindra un terrifiant The Hex Core totalement Indus.

Et puis le ciel changera encore se teintant de cette blancheur immaculée laissant apparaître les ailes des anges en une sonate Symphonique, instrumental et uniquement orchestral (sans chants, guitares, batterie et basses donc), d'un Orb of the Winter venant clore ce voyage pour le moins étrange.

Bien évidemment, l'auditeur éclairé aura bien saisi qu'il s'agit là d'une œuvre qui sera davantage destiné aux amateurs de League Of Legend et dans laquelle l'adepte puriste de Metal trouvera difficilement son bonheur perdu dans toutes ces références, ces clins d’œils et ces codes qui, à dire vrai, ne seront pas nécessairement les siens et où, de surcroît, le propos sera aussi hétéroclite.

Difficile donc de plébisciter un tel album aussi et ce même si, et d'ailleurs saluons cette initiative heureuse et courageuse, il est disponible gracieusement en téléchargement libre.


13 Commentaires

4 J'aime

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rhinobucket75 - 13 Juin 2014: un jeu assez mainstream (auquel je joue tous les jours étant un grand fan) qui sort un album metal, c'est assez étonnant. Après l'album n'est pas magnifique mais est juste bon, parfois je m'ennuie légèrement mais pour moi c'est un 13/20 (l'album est pénalisé pour le manque de cohérence entre les morceaux mais ça reste bien)
Eligos - 15 Juin 2014: Merci pour la chro' dark_o, j'y jetterai une oreille en tant que ex-joueur de LoL :) Je m'attends pas à un truc exceptionnel, mais certains titres titillent ma curiosité... (Thornmail quoi, ils ont osé !)
Hellsinner - 18 Juin 2014: Franchement, énorme choc pour moi : jouant à League of Legends depuis 2 ans maintenant, j'espérais secrètement que ce groupe (dont j'ai beaucoup aimé le design) puisse nous pondre un album. Et en plus je vois qu'il a été accepté sur SoM et chroniqué ! Je me suis donc empressé de l'écouter, et j'ai beaucoup aimé : Premièrement parce que les chansons sont variées : tu soulignes très justement que cet album sera davantage destiné aux fans du jeu, et je te rejoins sur ce fait car je pense que cet album peut être abordé comme une sorte de playlist à écouter pendant une partie (du coup c'est dur de parler du format "album", j'en conviens). Ensuite je pense que c'est mon côté fan du jeu qui parle (là encore en adéquation avec ta chronique), même si ça dégrade quelque peu la pertinence de mon analyse ; plus qu'une appréciation favorable, c'est une certaine affection que j'éprouve pour cette œuvre que j'ai secrètement attendue, grâce à cette audacieuse initiative. Enfin, j'ai adoré ta chronique, le fan de metal s'y retrouve parfaitement malgré la nature du groupe, et le fan du jeu est satisfait grâce à ta première partie descriptive, avec l'évocation du jeu avec juste ce qu'il faut comme précisions. Tu as salué l'initiative prise, et moi je salue la tienne pour avoir chroniqué d'une œuvre à la nature si atypique (à mes yeux). Bref, excellente chronique, et respect à toi :)
MakraM - 24 Novembre 2014: Personnellement, je pensais que l'album allait être un élixir de commercial. Mais j'ai été franchement agréablement surpris !
Les morceaux Lightbringer et Thornmail sont vraiment excellents.
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Commentaire @ Insmomnium

08 Novembre 2014

Pentakill jongle entre les styles.



Pentakill. Un tout nouveau groupe très particulier. En effet, ses membres ne sont rien d'autres, du moins en apparence, que les personnages d'un des jeux vidéo les plus joués au monde: League of Legends. Ce ne sont néanmoins pas, comme vous pouvez vous en douter, ces personnages qui jouent ou chantent réellement. La voix de Karthus, le pseudo-chanteur, est en réalité celle de Jorn Lande (ex-Masterplan) pour Lightbringer et Thornmail, et celle de ZP Threat (ex-DragonForce) pour Deathfire Grasp et Last Whisper. Le claviériste qui prête ses doigts à Sona est Derek Sherinian (ex-Dream Theater).

Ainsi, les morceaux penchent vers le Heavy Metal (avec des références à Dio) et l'Indus (on peut noter quelques similitudes avec Jettblack et Rammstein). On trouve aussi quelques titres lorgnant vers le Progressif, tant par leur technique que par leur durée (Ohmwrecker par exemple).

Mais Smite and Ignite est, il faut le rappeler, un album prenant pour source d'inspiration League of Legends. Les clins d’œil jeu-Metal / album-jeu sont donc présents, notamment avec l'apparence de Yorick qui nous rappelle (sans chercher bien loin) Slash (ex-guitariste Guns'N Roses). Les titres des chansons sont des noms d'objet de League of Legends.

De plus, League of Legends étant un jeu de combat d'Heroic-Fantasy, on se doit d'attendre une présence épique et puissante dans les titres. Ainsi on retrouve quelques références au Power Metal dans Thornmail entre autres. Lightbringer commence l'album tout en lourdeur (riff), et en fludidité (solo). Deathfire Grasp confirme ensuite cette approche, étant plus technique et rapide mais reprenant la même recette que Lightbringer. La voix plus claire et haute de ZP Threat y ajoute néanmoins une dimension plus lyrique. Hormis les guitares et la batterie, le synthé et l'électro sont parfois mis en avant, notamment dans The Hex Core qui pourrait passer pour du Linkin Park (du moins pendant les trente premières secondes).

Le symphonique est également au rendez-vous, apportant une dimension épique. En effet, dans Orb of Winter, les chœurs imposants, clairs et pour la plupart féminins occupent une place de choix et nous font penser à Epica. Paradoxalement, Orb of Winter est à la fois le titre le plus beau et fort émotionnellement de l'album, mais aussi un des plus courts.

Dans cet album, Pentakill jongle donc entre les styles et apporte puissance et épique, alternant chant et instrumental et nous faisant ainsi vivre bataille sur bataille. Malheureusement, la longueur de certains titres (The Hex Core), des passages très répétitifs et la faible durée de l'album (30 minutes) nous laissent sur notre faim car celui-ci se termine en beauté...mais trop brutalement.

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