Boris. Drôle de nom pour un groupe de metal, me suis-je dit la première fois qu’on m’a évoqué ce groupe. C’est quoi le style ?
Drone doom sludge rock punk ? Oh putain. Et ils sont japonais en plus ? Je sens que ça ne va pas être commun.
Et en effet,
Boris est tout sauf commun. Ca va dans tous les sens et de tous les côtés sans discontinuer. On passe du proto-doom/post rock/ambiant bien lent, hypnotique, répétitif et à la production typée 50’s (FlowerSunRain), au rock/heavy metal distordu et survitaminé (Buzz-In, Laser Beam,
Statement), en passant par le drone tordu mélangé au post rock (KA RE HA TE TA SA KI, No Ones Grieve, You Were Holding An Umbrella, Untitled), tout ça avec une bonne influence southern rock/sludge.
Ces messieurs dames de
Boris aiment donc la variété. Mais n’allez surtout pas croire qu’il en résulte un bordel sans nom. Ici, tous ces styles copulent dans une orgie digne des plus grands professionnels du porno. En effet, le passage d’un genre à un autre se fait de façon naturelle, ce qui fait que l’album est tout à fait digeste, comme une bonne Chimay bleue.
Décidemment, le Japon n’a pas fini de nous surprendre.
Boris est un Objet Musical Non Identifié que l’on doit au pays du Soleil Levant ; un groupe de plus qui fournira aux amateurs de musiques schizophréniques et hypnotiques des heures et des heures de bonheur.
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