Ataraxie :
n.f. (gr. ataraxia, absence de trouble) Philos. quiétude absolue de l’âme (principe du bonheur selon l’épicurisme et le stoïcisme).
Ceci peut nous expliquer un peu mieux l’atmosphère planant autour de cet excellent groupe rouennais, à l’avenir prometteur.
Ataraxie a été crée en 2000 par Jo à la basse et au chant (
Hyadningar –
Funeralium –
Bethlehem depuis peu, oui oui !), rejoint par Sylvain à la guitare (Dement art), Pierre à la batterie (
Hyadningar), puis Fred à la deuxième guitare (
Funeralium -
Wormfood). C’est un des rares groupe assimilé
Funeral Doom à enchaîner les dates, et ce jusqu’au festival Dutch
Doom Days de Rotterdam.
Avec
Slow Transcending Agony, on comprend très rapidement que
Ataraxie est un groupe sombre, lent et lourd, abordant un son d’une excellente production style
Brutal Death
Metal. Il a été enregistré au C.C.R. Studio (
Aborted,
Pantheist, etc…) et, fait rare, signé chez un label japonais.
Le chant de Jo a beaucoup de coffre et les riffs sont très souvent joué à la sauce Death
Old School au ralenti, tout en conservant l’aspect technique. C’est donc un fait nouveau pour ce style, et je tiens à rajouter que la batterie est riche et intelligente, ce qui n’est pas évident lorsque le clic tourne autour de 50 BPM.
Mais, là où
Ataraxie se démarque particulièrement, c’est avec l’autre chant de Jo ; un cri complètement torturé - sortant tout droit d’un asile pour déments, me rappelant pour mon plus grand plaisir le deuxième opus de
Bethlehem (Dictus Te
Necare) et ce, souvent, sur des passages ultra doom.
Ces magnifiques et dérangeants hurlements, même si peu fréquent dans l’ensemble de l’album, procurent une montée de frissons à chaque fois, et qu’est-ce qu’on aime ça !
Le morceau éponyme du groupe est, à mon goût, celui qui met le plus en valeur l’atmosphère psychotique qu’
Ataraxie veut nous offrir.Le riff de fin est particulièrement mélancolique et hystérique à la fois. Pour ce qui est de la dernière chanson,
Another Day Of
Despondency, elle ajoute à l’album la touche finale (à prendre au premier et deuxième degré), car c’est une sorte d’ultime clameur demandant d’être délivré de cette vie, et ce après avoir été chuchoté, est hurlé en voix Death sur un tempo montant en crescendo, pour finir en apogée sur un blast accompagné des fameux vocaux, et BAM ! La fin parfaite et donnant un sens musical au mot doom !
Quant à l’artwork, il est très gris et très attirant (j’ai acheté cet album à la gueule - au hasard), illustré par la brume et des arbres morts sur des paysages vallonnés.
Même si ce ne sont que des photos, elles illustrent bien
Slow Transcending Agony, malgré le côté un peu cliché.
Bref, vous cherchez un album
Funeral Doom français, le voici !
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