Sleepless Monster

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7/20
Nom du groupe Inner Blast
Nom de l'album Sleepless Monster
Type EP
Date de parution 09 Décembre 2011
Style MusicalMetal Gothique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Better Days
Ecouter05:56
2.
 Sleepless Monster
Ecouter05:13
3.
 Tears
Ecouter04:35
4.
 Fixation
Ecouter05:04
5.
 Open Minds
Ecouter06:21

Durée totale : 27:09

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Inner Blast



Chronique @ ericb4

20 Janvier 2018

Un message musical à oublier bien vite...

Parmi les rares formations metal gothique à chant féminin portugaises, à l'instar de ses compatriotes Enchantya et Godvlad, ce jeune quintet lisboète entend ne plus rester dans l'ombre bien longtemps, souhaitant même, à terme, venir concurrencer ses homologues générationnels à l'international. Doté d'une solide expérience de ses membres, ce quintet lisboète cofondé en 2006 par le guitariste Aquiles Dias (ex-Wild Shadow, ex-IRS) et la claviériste Mónica Rodrigues (ex-Black Widows, ex-Gondolin) aurait déjà quelques armes techniques pour faire entendre sa voix. Rapidement rejoints par le batteur Sabu (ex-Gondolin), le bassiste Luís Pote, suivis, en 2008, de la frontwoman Liliana Silva, nos acolytes se sont laissés le temps de la maturité compositionnelle pour accoucher, trois ans plus tard, de leur premier bébé.

Le fruit tant espéré de cette étroite collaboration est cet EP 5 titres répondant au nom de « Sleepless Monster » ; vivifiante mais tâtonnante auto-production s'étirant sur un parcours auditif de 27 minutes, où l'influence atmosphérique gothique de Lacuna Coil ne pourra être éludée. Ce faisant, peu de profondeur de champ acoustique émane de la menue rondelle. De plus, l'enregistrement dénote quelques sonorités résiduelles et les finitions manquent cruellement à l'appel. On regrettera aussi un sempiternel sous-mixage des lignes de chant, ces dernières s'avérant d'ailleurs en-deçà de ce que l'on serait en droit d'espérer dans ce si concurrentiel registre metal.

Et l'on ne tardera pas à se sentir comme réduit à néant sous le poids écrasant des carences sus-mentionnées, à commencer par les pistes les plus offensives. Ainsi, dans le sillage atmosphérique de Lacuna Coil, si les frondeurs « Better Days », « Sleepless Monster » et « Open Minds » développent tous trois une impressionnante force de frappe doublée d'une énergie communicative et de refrains plutôt agréables, ils laissent également entrevoir une kyrielle d'impulsions vocales peu loquaces, sujettes à d'éprouvantes faussetés, et un envahissant sur-mixage de l'instrumentation. De plus, les effets de distorsion d'une rageuse lead guitare tendent à dissiper une basse vrombissante et de sémillantes rampes au synthé derrière un épais nuage de fumée.

Quand il ralentit la cadence, le combo ne semble pas plus à son aise, laissant même échapper quelques notes parasites et des enchaînements des plus flottants. Dans ce sillage, l'entraînant « Fixation » tente bien quelques variations rythmiques et nous octroie même un fin legato à la lead guitare. Mais son cheminement harmonique accuse d'incompressibles irrégularités et souvent le tracé mélodique esquissé nous égare. Dans ces conditions, on l'aura compris, tenter de requérir une inconditionnelle adhésion de la part du chaland serait une entreprise avortée.

Dans le secteur des moments tamisés, on le déplorera, le spectacle n'est guère plus réjouissant. Ainsi, en dépit de jolis arpèges au piano, d'un vibrant solo de guitare et d'une ligne mélodique plutôt ragoûtante, « Tears » ne trouve guère la clé d'accès au champ de nos émotions. Eu égard à des inflexions mal assurées, une tenue de note échappant souvent à son interprète et sous le joug de séries d'accords parfois déconcertantes, tenter de nous rallier à la cause de cette offrande relève de la gageure. On passera donc son chemin, une fois encore.

Au final, il y aurait une inattendue déconnexion entre les louables aspirations du collectif portugais et les timides moyens mis en œuvre pour les atteindre. Et ce, en dépit d'une longue période de réflexion, de compositions judicieusement élaborées et d'arrangements de bonne facture. On observera également quelques prises de risques, une technique instrumentale éprouvée et une dynamique d'ensemble qui rarement ne s'essouffle. Mais tant la logistique que l'ingénierie du son, et surtout les lignes de chant, déconcerteront les plus ouverts des aficionados de leurs maîtres inspirateurs. De plus, peu de variété dans les exercices de style et de diversité atmosphérique et rythmique émanent de la galette. C'est dire qu'au regard de ce large éventail de carences, les efforts consentis par nos acolytes ne pourront, hélas, sauver le navire du naufrage. Une réaction d'urgence s'impose donc à la troupe si elle souhaite s'affranchir de cette ombre tenace qui colle encore à son œuvre...

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