Sleep Paralyses

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17/20
Nom du groupe Dotma
Nom de l'album Sleep Paralyses
Type Album
Date de parution 22 Mars 2011
Style MusicalPower Metal
Membres possèdant cet album19

Tracklist

1. Legend of Blackbird 05:47
2. Reborn 04:58
3. Silent Sunshine 04:24
4. Indian Fall 04:16
5. Whispering 05:49
6. The Cave 06:55
7. Kingdom of the Sky 11:01
8. Memory Worth Dying for 08:44
Total playing time 51:54

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Dotma


Chronique @ ericb4

23 Juillet 2014

Une profonde et romantique production!

Les terres finlandaises regorgent d'une multitude de lacs enchanteurs à l'instar de leurs innombrables formations qui, telles des elfes éparpillés dans les vastes forêts de cet immense territoire, marquent souvent les espaces musicaux internationaux de leur empreinte. C'est notamment dans le registre du métal symphonique que s'expriment en grand nombre les groupes finlandais les plus diversifiés. Dans l'ombre de formations majeures comme Nightwish ou Amberian Dawn émergent quelques combos à l'aura plus discrète. C'est dans cette lignée que s'inscrit le groupe finlandais de power métal Dotma.

Rien n'est moins évident que de se démarquer d'une sévère concurrence sur ce terrain musical au bord de la saturation. Toutefois, Dotma a osé s'intercaler dans cet espace ténu du métal symphonique à chant féminin pour nous proposer un album d'une rare densité instrumentale et techniquement solide. Sur le plan vocal, Johanna Lesonen, de sa voix claire et aérienne, n'est pas sans rappeler Heidi Parviainen (Amberian Dawn), mais dans un registre moins lyrique. Elle a également écrit, et avec finesse, la plupart des textes des chansons.

Les huit titres que compte l'opus nous transportent véritablement dans un voyage musical à l'orchestration épique, aux harmonies colorées et à la rythmique soutenue. Cet album s'avère également bien inspiré sur le plan des compositions. Certes, peu d'originalité se dégage dans l'ensemble, mais rares sont les passages souffrant de carences mélodiques et d'absence d'emphase.

Parmi les morceaux les plus significatifs au niveau de la richesse des compositions et de l'ampleur des plages, j'ai retenu la piste : "Kingdom of the Sky", véritable fresque finissant comme elle a commencé, en douceur. La montée en puissance s'opère progressivement au son des guitares saturées, bénéficiant de la plénitude vocale des choeurs et d'envoûtantes variations de tonalité de la diva. L'ambiance romantique qui se dégage renvoie à la finesse de la ligne mélodique, notamment au niveau des refrains. De plus, un joli solo de guitare achève de nous convaincre de la qualité de la composition. Tout aussi convaincant, se place ici l'ultime et opulent morceau de l'opus "Memory Worth Dying For". L'introduction orchestrale, typiquement orientée métal symphonique, nous conduit vers des passages plus aériens, notamment sur le plan vocal. Cet entraînant titre nous octroie de somptueux couplets, de mélodieux refrains ainsi qu'un beau solo de guitare, pour s'achever tout en douceur.

Pour les amateurs de morceaux moins roboratifs mais plus dynamiques, ils ne seront pas en reste avec l'entame de l'opus "Legend of Blackbird". La rythmique est rapide, les riffs de guitare sont bien présents et la structure orchestrale est dans le moule du métal symphonique pur. La voix se cale parfaitement dans cette mouture et contraste avec l'instrumentation par son côté angélique. Ce titre tout en nuances nous gratifie, en outre, de belles reprises, entre lesquelles s'intercalent de doux refrains. Plus épique encore, l'énergique "Reborn" séduit par la symbiose du duo entre Johanna, à la voix haut perchée, et Vladimir Lumi, à la voix chaude et profonde. Les refrains mélodiquement sans failles permettent d'apprécier à sa pleine mesure l'efficacité de ce duo. Dans cette même veine peut encore être inclus "Silent Sunshine", à la fois puissant et doux, usant de riffs bien distillés, offrant aussi un intéressant solo de guitare, le tout sublimé par les variations vocales des plus abouties chez Johanna.

Pour ceux qui recherchent également un moment d'apaisement, "Indian Fall" répond à cet appel. Il s'agit là d'une des plus somptueuses ballades qui soient. La richesse des harmonies autant que la souplesse de l'orchestration répondent en écho à la voix délicate, finement modulée, voire troublante et d'une lumière étincelante de l'interprète. On détient là un morceau d'une grande force émotionnelle apte à faire fondre bien des résistances.

Les deux morceaux restants, "Whispering" et "The Cave", me sont apparus un peu moins convaincants sur le plan harmonique, mais témoignent néanmoins de nuances mélodiques avérées et de qualités rythmiques non négligeables.

Sans réelle ambition de vouloir se hisser parmi les formations dominantes du genre, le groupe propose, en toute simplicité, un album plutôt agréable, accessible, bien produit et qui fait la part belle aux intéressantes qualités vocales de la chanteuse. Rappelant parfois Amberian Dawn, sur le plan instrumental et vocal, le combo s'en démarque par davantage de légèreté sur certains titres, moins d'envolées lyriques et parfois plus de nuances dans les accords.

Cet album de bonne facture conviendra certainement aux amateurs de power symphonique à chant féminin, à condition d'éviter de succomber au réflexe de la comparaison avec certains opus de formations plus aguerries à cet exercice. Aussi, gageons que ce combo trouvera sûrement sa place parmi les groupes avec lesquels il faudra compter dans les années à venir. Du moins, on ne peut que le leur souhaiter.


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Chronique @ templumsecretis

19 Novembre 2012

Le groupe a cherché à diversifier son power metal goth'/sympho en y incorporant tout ce qui fait la

Depuis maintenant presque une quinzaine d'année le metal symphonique à chant féminin a évolué vers une musique plus proche du heavy et du power metal que du doom auquel la base musicale du style se référait au début des 90's avec des groupes comme Paradise Lost (Draconian Times, référentiel!) ou The Gathering (Mandylion, tout aussi excellent!).
Au début des années 2000 l'ascension de groupes tels que Nightwish, After Forever, Therion, ou encore Epica ,que nous connaissons tous est indéniable.
Leur succès en font aujourd'hui des poids lourd du metal tous styles confondus.

Bien entendu, la scène a suivi par l'éclosion de clones des grands groupes, et il est aujourd'hui bien difficile de tomber sur une pépite originale dans ce style. Tout comme dans le heavy/power metal par ailleurs. Le fan n'a plus que les grandes têtes d'affiches à suivre.

Donc je tombe sur cet album de DOTMA, j'apprends qu'ils sont Finlandais et qu'ils ont un concept ambitieux (pour un premier album) : faire voyager l'auditeur à l'intérieur d'une B.O cinématographique.
Quand on a les moyens de Nightwish pour "Imaginaerum" c'est possible voir logique dans l'évolution du groupe ; pour un tout jeune groupe, c'est audacieux.

Curieux donc, je jette une oreille, puis l'autre.
Eh bien, j'ai trouvé une pépite. C'est une album d'un incroyable potentiel!!!

Pour ce qui est des côtés négatifs on peut leur reprocher un certaine linéarité dans la production sonore : mixage similaire pour tous les morceaux (choix de production ou manque de moyens?) ce qui dans une première écoute, peut amener à penser que l'on écoute à chaque fois le même morceau.
Une attaque de morceaux manquant parfois de discernement et de variété, ce qui n'arrange pas les choses.
De plus, la répétition de certains plans plus extrêmes qui auraient eu plus de relief si l'attaque des guitares avaient été plus mises en avant, (encore le mix?)
Pour terminer on pourra constater que le groupe reste dans les poncifs finlandais,notamment dans les mélodies de claviers ou piano.
Personnellement, ça ne me dérange pas mais certaines personnes peuvent buter là-dessus.

Le groupe a cherché à diversifier son power metal goth'/sympho en y incorporant tout ce qui fait la singularité des productions actuelles de la scène finlandaise.
Ainsi, on retrouve certains éléments très chers à Tuomas Saukonnen : le stakhanoviste du métal finlandais (Before the Dawn, entre autres), notamment au niveau des claviers.
Mais ce qui surprend c'est cette appartenance black metal autant dans les claviers que dans les guitares dans les passages extrêmes certes peu nombreux mais idéalement placés dans les grandes compositions (les deux dernières et la troisième: Silent Sunshine, Kingdom of the Sky et Memory Worth Dying for).

Le coté power est très bien maîtrisé, et permet une bonne dynamique des morceaux, assez convaincante en tout cas, pour permettre au groupe de s'asseoir sur cette base solide pour expérimenter.

Ce qui est gage d'un grand avenir à mon sens au niveau de cette galette reste le chant et les parties de guitares certes pas assez puissante (la faute encore et toujours au mix), mais témoignant d'un talent d'écriture au niveau des soli et des riffs parfois bien techniques (aussi juste que précis, école Saukkonen ?).
Pour les parties vocales, je trouve les parties originales et extrêmement bien exécutées d'une part par la vocaliste qui, outre le coté lyrique me faisant penser très fort à la prestation d'une certaine Tarja Turunen dans Wishmaster (l'une de ses meilleures prestations dans Nightwish à mon sens). et de Vladimir Lumi l'un des invités de cet album qui apporte par ces "spoken words" un dimension théâtrale à l'ensemble.

Bref, un groupe qui, je l'espère,trouvera son public, contentera les fans de metal sympho ouverts.

Pour moi, rien moins que le meilleur album sympho de ces deux- trois dernières années, après Imaginaerum (Nightwish) et Sitra Ahra (Therion).

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