Sleep Now, Quiet Forest

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17/20
Nom du groupe Todesbonden
Nom de l'album Sleep Now, Quiet Forest
Type Album
Date de parution 24 Juin 2008
Style MusicalHeavy Symphonique
Membres possèdant cet album27

Tracklist

1. Surrender to the Sea 04:46
2. Surya Namaskara 05:00
3. Trianon 06:17
4. Angus Og's Fiddle 06:07
5. Fading Empire 04:42
6. Ghost of the Crescent Moon 06:54
7. Flow my Tears 04:11
8. Sailing Alone 04:49
9. Lullaby (The Wickerman - Soundtrack Cover) 01:14
10. Battle of Kadesh 07:47
11. Sleep Now, Quiet Forest 03:56
Total playing time 55:43

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Todesbonden


Chronique @ Fishbrain

10 Juillet 2008
Après un premier E.P. prometteur, sorti en 2004 et nommé Stormbringer, les Américains de Todesbonden nous proposent leur premier album complet du nom de "Sleep Now, Quiet Forest". L’album a été produit par Jens Bogren (qui a produit entre autres Opeth, Pain Of Salvation, Katatonia, Eluveitie…) et il est sorti sur le label Prophecy Productions.

Au travers de "Sleep Now, Quiet Forest", nous ressentons fortement les influences du groupe (qui s'étalent des musiques balkans jusqu'au Classique en passant par la Renaissance).
Laurie Ann Haus (fondatrice du groupe, chanteuse de Autumn Tears et Ol Sonuf) propose avec son groupe un mélange entre des influences proches des Within Temptation ou Lacuna Coil avec des sonorités Orientale, Folk et Celtique (proches de la musique de Loreena McKennitt).

L'album débute avec "Surrender To The Sea", une douce sérénade au piano alternant avec des instants plus rythmés au piano et accompagnés du reste des instruments. "Surya Namaskara" permet de mettre en avant les qualités de vocaliste de Laurie Ann Haus dans des tons orientaux, encore une fois le piano y est très présent. Malheureusement, l'originalité s'estompera prématurément avec "Trianon" : le style apparaît déjà entendu et impersonnel. Outre le fait que l'association du violon, de la harpe et de la voix de notre chanteuse soit magnifique (notamment avec "Aengus Og Fiddle", "Fading Empire" et "Ghost Of The Crescent Moon"), la différenciation et la magie ne se marquent pas. Plus proche de l'opéra et du classique, "Flow My Tears" dénote plus particulièrement mais malheureusement reste difficilement accrocheur. Remarquons que les mélodies de "Sailing Alone" correspondent bien au thème de son titre : elles donnent vraiment l'impression d'être en mer, voguant vers le large. S'ensuit "Lullaby", qui vient sous forme d'interlude instrumentale, accompagnée de murmures. L'originalité revient définitivement avec "Battle Of Kadesh" et "Sleep Now, Quiet Forest"… En effet, Laurie Ann Haus et son groupe manient parfaitement les ambiances Orientales, dommage qu'elles ne soient pas plus marquées.

Les groupes de Gothique avec chanteuse ont la vie dure, le style ayant été tellement exploité, qu'il leur est difficile d'en faire ressortir quelque chose de neuf et d'original. "Sleep Now, Quiet Forest" débute bien et se termine bien mais le contenu reste faiblard, monotone et peu original. C'est bien dommage, car il y a des atouts à exploiter. L'album convaincra sans doute les fans du genre, mais plus difficilement les autres.

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Chronique @ Vinterdrom

05 Septembre 2009
En ce nouveau millénaire, le metal gothique à chanteuse a la vie dure, c'est le moins que l'on puisse dire : surexploité, usé jusqu'à la corde lors du grand boom des années 90 qui a vu quantité de formations fleurir aux quatre coins de l'Europe, pratiquant un style encore intègre à l'époque. Aujourd'hui, la solide base doom s'est délitée en une fondue prémâchée, les ambiances au charme si authentique sont désormais tapissées pleins fards dignes d'une devanture de night-club, mettant en avant des chanteuses de plus en plus estampillées FM, n'ayant plus que leur joli minois pour briller sur les photos promos et les encarts publicitaires.
Un constat bien désolant, la faute à quantité de produits mièvres, sortes de Céline Dion Metal aux structures et mélodies faciles, où les envoûtantes orchestrations baroques ont muté en une bouillie sirupeuse affreusement dégoulinante de bons sentiments, dans un effet de morphing où l'expression sérieuse de Haendel s'est transformée en sourire niais d'André Rieu. Une formule "soupe Liebig" dont certains labels ont profité pour se remplir les poches, mais qui a par-dessus tout dénaturé et discrédité le style artistiquement parlant.
Certes, on peut arguer qu'un genre musical doit évoluer pour éviter la sclérose, d'un côté c'est pas faux, mais si c'est pour en arriver à ça, pas sûr que ce soit une bonne chose. Quelques rares formations telles que Draconian parviennent miraculeusement à réchapper à cette course au profit et au modernisme, en jouant à fond la carte de la tradition. Cependant, rien de bien neuf à l'horizon.

Bref, tout espoir semblait perdu … et pourtant, le Salut a fini par arriver, en l'an 2008, au moment où l'on s'y attendait le moins, et surtout de là où l'on s'y attendait le moins : les Etats-Unis d'Amérique, territoire très peu enclin à pratiquer ce genre musical : il y a bien entendu Type O Negative, mais pas grand-chose si ce n'est rien à se mettre sous la dent question metal gothique "à chanteuse". Le Messie est donc arrivé et arbore en l'occurrence le visage d'une femme, celui de la jolie rouquine Laurie Ann Haus, essentiellement connue pour sa participation aux deux derniers albums de Autumn Tears ("Eclipse" et "The Hallowing"), l'un des fleurons de la scène darkwave néoclassique, concrétisant enfin par un full-length le projet qui lui tenait tant à cœur depuis si longtemps : Todesbonden, dont elle posa les fondations quatre ans plus tôt avec un EP "Strombringer" sorti dans la confidentialité la plus totale, et la volonté de pouvoir enfin exprimer l'ensemble de ses goûts artistiques, après des années de frustration liée à son rôle de simple exécutante dans les divers projets auxquels elle a pris part : Autumn Tears, Rain Fell Within, Ol Sonuf et Ephemeral Sun, tous actuellement splittés ou en hibernation. Sa personnalité, jusque-là bridée, peut enfin éclater au grand jour et sa carrière trouver son aboutissement avec un excellent "Sleep Now, Quiet Forest" réalisé à l'aide d'un quatuor de musiciens totalement rallié à sa cause, et enregistré aux prestigieux Fascination Street Studios sous la houlette de Jens Bogren (chez qui sont notamment passés Opeth, Katatonia et Symphony X), garantie infaillible d'une production de haut vol.
Au vu du background de la Dame, on s'attendait à une musique très orientée atmosphérique et darkwave. Et c'est donc sans surprise qu'on retrouve de nombreux passages de musique de chambre très intimistes caractéristiques du style Autumn Tears post-"Love Poems…", joués principalement au piano ("Trianon", "Fading Empire") et à la guitare acoustique ("Aengus Og Fiddle", "Ghost of the Crescent Moon"). Mais Todesbonden, habité par le zéphyr d'absolue liberté que souffle son égérie, offre un panel musical bien plus étendu et à forte coloration folklorique de par l'omniprésence du violon, alternant instants de profonde sérénité et vivaces envolées, assorti d'une multitude d'instruments : flûte ("Trianon", "Sailing Alone", "Sleep Now, Quiet Forest"), harpe ("Fading Empire", "Flow my Tears") ou encore kantele qui illumine de ses sonorités cristallines les trois derniers morceaux de l'album, rapprochant parfois la musique de Todesbonden de celles de Hagalaz Runedance ou Loreena McKennitt, quand ce n'est pas Dead Can Dance lorsque des répercussions rituelles font leur apparition ("Surya Namaskara").
Dans cette forêt d'instruments typiques de la darkwave et du folk, la section metal parvient néanmoins à se frayer un chemin à coups de riffs à la consistance doom bien massive voire même martiale, plaçant ci et là quelques soli bien heavy, conférant un supplément de relief au paysage musical, rompant la quiétude ambiante pour y insuffler un élan épique et des velléités combatives (notamment sur "Surya Namaskara" et "Battle of Kadesh").
Une section instrumentale d'une richesse exceptionnelle transcendée par une Laurie Ann Haus épanouie, libérée de tout carcan et qui, capable de naviguer sans difficulté sur plusieurs octaves, nous démontre toute l'étendue de ses facultés, délivrant une prestation remarquable d'assurance et de sincérité, entre chant d'opéra, harmonies orientales, instants intimistes ou tout en puissance lyrique, chacune de ses interventions est empreinte d'une intense plénitude.

"Sleep Now, Quiet Forest" se pose en véritable invitation à un voyage au cœur de diverses civilisations (celtique, nordique, orientale) et époques (Renaissance, médiéval) dans un pur concentré d'émotions vives, respirant l'authenticité jusque dans son livret à la texture granuleuse, façon vieux parchemin, avec une illustration frontale représentant la grande prêtresse Haus, son regard tourné vers un paysage aux chaleureuses tonalités ocre et s'étendant à perte de vue, son regard tourné vers un avenir que l'on imagine radieux.
Respect éternel lui soit dû pour avoir eu le courage de composer un tel album, aussi pur et enchanteur, sans compromis commercial, allant totalement à l'encontre de l'actuelle évolution du metal gothique et de ses canons modernes conçus pour squatter les samplers et cartonner sur les ondes.
Alléluia ! Enfin du neuf sur la scène metal goth et diantre, après tant d'années de disette, ça fait vraiment du bien !

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