Skulls, Horns & Lust

ajouter les paroles de l'album
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
16/20
Nom du groupe Tyranno
Nom de l'album Skulls, Horns & Lust
Type Album
Date de parution 24 Août 2017
Labels Hell Music
Style MusicalDeath Thrash
Membres possèdant cet album4

Tracklist

Re-Issue in 2018 by PRC Music
1.
 Satan's Domain
 03:59
2.
 Borinage
 03:01
3.
 I'm Obsessed
 03:23
4.
 The Hound
 02:46
5.
 Black Soul of Discord
 04:21
6.
 Fall of the Black Messiah
 01:52
7.
 Burned Alive
 04:07
8.
 King
 03:55
9.
 Born Dead
 02:57
10.
 The Great Homage Night
 05:01

Durée totale : 35:22

Acheter cet album

 $16.99  20,58 €  20,17 €  £12.99  $24.67  20,96 €  16,65 €
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Tyranno


Chronique @ LeMoustre

22 Janvier 2018

Emperor's Return.

Lorsqu'on parcourt tel ou tel magazine metal mensuel, quasiment quelqu'en soit l'époque, difficile de ne pas tomber sur le nom de Celtic Frost. Le groupe Suisse est à l'origine de la création ou du développement embryonnaire de plusieurs courants musicaux : le black bestial avec sa première incarnation Hellhammer et Morbid Tales (1984) puis le dark metal (quelle qu’en soit l'appellation) avec Into the Pandemonium dès 1987. Un réel maître ès création musicale, à l'instar de Bathory par exemple, cité par énormément d'artistes comme influence notable. Son sens du groove malsain, son avant-gardisme ou tout simplement la qualité de l'ensemble de son oeuvre, élitiste s'il en est, fait référence et se reconnaît dès les premiers accords de n'importe quel album. Dès lors, pas étonnant de voir fleurir ça et là un paquet de suiveurs, décidés à perpétuer l'univers de ce groupe aujourd'hui réincarné via le Triptykon de Thomas Fischer. Souvent, c'est la période la plus noire qui est reprise (citons Warhammer ou Apocalyptic Raids), avec plus ou moins de talent et plus ou moins d'authenticité.

Pas ici, puisque le groupe Brésilien Tyranno, composé de trois membres (Michelle Diabolic à la basse, Dyd Bastard au micro et aux guitares, et Bitch Hunter aux fûts) a choisi non pas la période la plus expérimentale du groupe Suisse, sans doute impossible à égaler, ni la période Hellhammer, mais la période intermédiaire. En gros, entre Morbid Tales et l'album To Mega Therion. Les 10 titres, construits globalement de la même façon reprennent l'héritage de cette période avec un chant medium, comme le faisait parfois alors Tom G. Warrior sans fard ni effet. Le groove est bien présent ("Satan's Domain", "I'm Obsessed", le doomy "Black Soul of Discord", l'accélération de "King", le final "The Great Homage Night"), avec les "huh" chers à Warrior compris. La foultitude de breaks frostiens est à l'avenant, et l'auditeur trouvera une similitude frappante dans le riffing et les phrasés déclamés de Dyd Bastard, courts et proprement identiques tant en grain qu'en placement à ce que délivrait le défunt groupe helvète sur une partie de sa carrière.

Les nostalgiques, pas regardants ainsi sur l'originalité (quel mot honteux !) de cette livraison retrouveront donc ce qui faisait alors le charme de Celtic Frost. Sans génie, ni faute de goût. Sans haine palpable mais de façon appliquée. Sans trop de variations entre les différentes pièces, doté de mid tempi assez rarement variés, Skulls, Horns & Lust possède quelques moments remarquables renvoyant à To Mega Therion (l'orgue de "I'm Obsessed", les chœurs plaintifs de "Burned Alive"). Au rang des irritants, notons une caisse claire un poil synthétique également et une foultitude de plans proprement piqués ça et là directement du patrimoine de son inspiration principale, ce qui pourra gêner à force l'habitué de Morbid Tales ou celui qui connaît chaque réédition d'Emperor's Return par cœur. On a même droit à un interlude qui précède le rapide "Burned Alive", sorte de respiration entre les deux parties de l'album, à l'instar de ce que pratiquait la paire magique Ain/Warrior.

Récréation sans prétention ou pompage éhonté, ce qui est sûr, c'est que Tyranno, avec sa jolie pochette (renvoyant à Sarcofago et son Rotting) a trouvé un distributeur complice de son méfait avec le label PRC pour un format physique. Chacun pourra donc juger de la pertinence du propos, et de l'intérêt d'un énième copieur. Argile avait fait plus personnel avec son premier album, par exemple. L'appréciation sera donc forcément assez subjective en fonction de chacun, comme souvent dans ce genre d'exercice. Là, on a un vrai clone respectueux ("The Great Homage Night", titre révélateur, aux paroles pouvant être prises à double sens : "We celebrate... with astral energy, the spell to the monarch of hell"). Difficile dès lors de considérer ce Skulls, Horns & Lust comme autre chose qu'un album sympathique, ersatz assumé et retranscrit avec tout le respect dû à l'ex-empereur. Huh.


0 Commentaire

5 J'aime

Partager
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire