C’est en 2011 que
Blood Label a commencé à se faire un nom sur la scène danoise avec la sortie très critiquée de son premier EP «
Existence Expires » et une tournée locale aux côtés de grandes formations telles que
Arch Enemy, Emtombed ou
Vader. D’un côté, les membres de
Blood Label ne sont pas des newbies. Ils proviennent tous de groupes réputés comme
Dawn Of Demise,
Hatesphere ou encore
The Burning. Des musiciens expérimentés, qui n’ont plus rien à prouver, qui décident de mélanger leur style de prédilection (le death metal) à du thrash/hardcore moderne à la
Hatebreed. Ils reviennent en 2014 avec «
Skeletons », un album produit par Tue Madsen (
Suicide Silence,
Aborted…) et donc l’artwork a été dessiné par le guitariste de
Mnemic (Mircea Gabriel Eftemie).
Le moins que l’on puisse, c’est que le pari est réussi puisque le mélange est savamment dosé et que les styles ont chacun une place bien précise. Les riffings tournent du côté du death metal, avec quelques touches thrashy lors de quelques accélérations par exemple. Le chant, quant à lui, se situe plus du côté du hardcore, un chant hurlé dégoulinant de rage envahissant les douze morceaux de la galette, que ce soit sur «
Deliver me from
Evil » ou « Explode ». Les guitares rappellent les formations d’origine (
Dawn Of Demise, notamment), même si l’ensemble des compos manquent de parties brutales et de moments d’agressivité pure et dure. « Paranoïa » nous offre toutefois de quoi nourrir nos oreilles à coup de gros riffs et de blasts bien placés.
Les passages les plus torturés renforcent la crédibilité du chant, même s'il devient, au fur et à mesure des morceaux, envahissant. Peut-être trop criard ou poussif voire monotone, on finit par ne pas avoir envie de finir l’album. Heureusement que quelques growls, trop peu présents, viennent sauver la mise comme sur «
Disease Pit ». Une alternance de chant aurait peut-être donné plus de fluidité et de diversité aux titres.
En dépit de ce défaut trop prédominant,
Blood Label a le mérite d’offrir des riffs efficaces et des plans plus calmes qui sont les biens venus pour ralentir le rythme. La musicalité est là ainsi que le côté moderne et propre, il se pourrait que «
Skeletons » plaise aux mordus de
Hatesphere ou
Lazarus AD, par exemple.
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