Since I Found

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11/20
Nom du groupe Fragment Of Euthanasia
Nom de l'album Since I Found
Type Album
Date de parution 2007
Style MusicalMetal Gothique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1. Intro 03:06
2. Be the One 04:25
3. Bidadari 05:48
4. Butterfly 05:57
5. Jejak Langkah 04:22
6. Melangkah Menatap Satu Arah 04:34
7. Peace Full Freedom 04:12
8. Since I Found 05:34
Total playing time 37:58

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Fragment Of Euthanasia


Chronique @ ericb4

25 Avril 2016

Des intentions certes louables mais desservies par une production en proie à nombre d'approximations...

Fragment Of Euthanasia se pose comme un nouvel entrant dans l'univers metal symphonique gothique à chant féminin. Ayant à son actif une cassette « Sentuhan Jiwa » (2004), le combo indonésien revient trois ans plus tard avec son premier album longue durée à l'instar de « Since I Found », galette de huit titres égrainés sur un ruban auditif de trente-huit minutes. Le quintet, composé de Merlyn (chant), Beriz (guitare), Kojek (basse), Rocky (claviers) et Uti (batterie) nous offre ainsi des compositions bien inspirées, tour à tour dynamiques, engageantes, émouvantes, mais desservies par une qualité de production friable et des prestations vocales à parfaire. De plus des sonorités parasites apparaissent, les enchaînements s'avèrent flottants et peu de relief du champ acoustique s'offre à nous. Mais, entrons sans plus attendre dans ce bain orchestral aux doux remous.

Tout d'abord, comme souvent dans cet exercice de style, le groupe a opté pour une ouverture instrumentale, avec quelques jolis arpèges en prime. Ainsi, des nappes synthétiques soyeuses et ondulantes nous font pénétrer dans l'univers fantasmagorique de « Intro », classique et progressif instrumental calqué sur un générique de production hollywoodienne. Un délicat piano s'insère dans la trame, contribuant à nous octroyer un voyage en totale apesanteur le long des trois minutes de cet océan de saveurs.

Sinon, le combo s'est montré entraînant, sans pour autant tendre vers une dynamique trop incisive. Sur une rythmique syncopée, « Peace Full Freedom » évolue au gré des inaltérables ondulations du vénéneux serpent synthétique, suivant un cheminement mélodique un poil déroutant. Par ailleurs, les échanges oratoires entre les volutes angéliques de la douce et une voix masculine claire peinent à convaincre. De plus, un tracé harmonique convenable mais répétitif rend l'instant peu propice à l'engagement prolongé. Mais, le jeune collectif n'a pas dit son dernier mot...

Plus souvent, il ralentit la cadence, à commencer par des passages en mid tempo pour un rendu assez convaincant sur le plan instrumental. Ainsi, une flute samplée entame « Butterfly », mid tempo à la rythmique épaisse et aux riffs rétractiles. De sculpturaux couplets nous immergent dans une trame invitante où couplets et refrains alternent pour une mystérieuse mais pénétrante ronde des saveurs. Mais, si la belle se montre à son aise dans les médiums, son manque de puissance dans les aigüs empêche ce titre d'atteindre sa plénitude, malgré des arrangements de bonne facture. Et ce n'est pas son caverneux comparse qui relèvera le plat. Du coup, cette plage vouée à nous émouvoir rate sa cible. D'obédience metal symphonique, « Jejak Langkah » évolue également sur une rythmique et des riffs en retenue. Le valeureux duo mixte se projette sur un cheminement mélodique nuancé, sous-tendu par des nappes synthétiques feutrées et tourbillonnantes. Toutefois, un manque de densité de relief acoustique s'observe rendant l'exercice mal assuré. Enfin, « Since I Found », avenante pièce épique, est un troisième mid tempo symphonique gothique, dans le sillage de Within Temptation première mouture. Le serpent synthétique oscille sans relâche, évoluant sur une plombante rythmique, sur un cheminement harmonique engageant et éminemment mystique. On regrettera cependant que la justesse et le placement vocal de la jeune interprète s'avèrent peu probants. De plus, on aurait pu se passer de la présence de son acolyte de growler, peu crédible dans ce rôle. Un paysage de notes oralisées encore à travailler s'inviterait ainsi à la danse.

Mais le groupe a réservé quelques douceurs, et non des moindres, ayant écrit ses mots bleus avec finesse et inspiration. Ainsi, un sensible et profond piano introduit « Bidadari », délectable power ballade à la ligne mélodique infiltrante bien qu'assez convenue, dans le sillage de Delain, mise en relief par les claires patines de la déesse, même si celle-ci laisse entrevoir quelques carences dans les montées en puissance. De subtils couplets glissent dans le pavillon de même que les refrains, immersifs à souhait. Et on se plaît à y revenir pour goûter à nouveau à la magie de l'instant suspendu. De son côté, « Melangkah Menatap Satu Arah » est une délicieuse ballade, romantique jusqu'au bout des ongles, où la ligne mélodique fait mouche, où que l'on se trouve. A la belle de nous charmer, avec un insoupçonné vibrato allié à de fines volutes haut perchées, aux notes bien tenues. Difficile alors de résister à la charge émotionnelle communiquée par cette plage aux doux sables d'or. Enfin, évoluant sur une rythmique un poil syncopée et des riffs effilés, « Be the One » est une langoureuse ballade gothique servie par le céleste filet de voix de la sirène, non sans rappeler les débuts de Within Temptation, avec un zeste de Sirenia sur les harmoniques. Un infiltrant tracé mélodique parcourt couplets et refrains pour s'imprimer avec aisance dans nos mémoires. La belle se fait alors rejoindre par un growler dont on aurait largement pu faire l'économie. Le bémol de ces féériques moments tamisés.

A l'issue de l'écoute de la rondelle, c'est un regard mitigé qui reste posé sur l'offrande. Le potentiel est réel mais insuffisamment mis en valeur. On appréciera notamment le travail réalisé sur les lignes mélodiques, les accords et les arrangements. En revanche, les parties vocales sont à reprendre sur certains passages, le niveau atteint s'avérant en-deçà de celui requis pour espérer faire partie des valeurs montantes de ce registre déjà saturé. On comprend donc l'ampleur de la tache qui attend nos compères pour s'affranchir de ces carences. Il serait donc souhaitable qu'ils prennent le temps nécessaire à la maturité de leur future production pour espérer l'emporter. On conseillera ce skeud aux amateurs de leurs sources d'influence, à condition de ne pas succomber à la tentation de la comparaison, simplement pour le plaisir de la découverte. Et puis on passera à autre chose, en attendant un sursaut salvateur de leur part. A bon entendeur...

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