"
Primal caveman death metal", telle est l’appellation que les membres de
Goat The Head ont eux même donné à leur musique. Avec une définition aussi alléchante et la pochette qui va avec, cet album sent bon le death original et primaire à souhait, ils sont pas mignons nos hommes des cavernes perchés sur leur arbre ? On dirait les protagonistes de La Guerre Du Feu réfugiés en hauteur pour échapper au tigre dents de sabre…
Rahan n’a qu’à bien se tenir, la tribu des
Goat The Head est prête à en découdre à grands coups de guitares taillées dans le silex et de vocaux moi pas content, moi grogner. Et pourtant, si on enlève l’imagerie rigolote du groupe, que nous reste t’il ?
Pas grand chose de bien excitant en fait, car leur musique est malheureusement bien moins originale que leur imagerie, aux
Goat The Head. Sans être mauvais, leur thrash death est en fait bien peu surprenant. Le groov est présent, quelque passages se montrent forts entraînants, mais l’album déçoit au fur et à mesure que les morceaux s’enchaînent. Le fun est bien peu présent et les compos se montrent étonnement sages, seuls quelques gargouillis et quelques tentatives de chant clair amusantes ("
Simian Supremacy") nous rappellent que nous avons à faire à un groupe qui prêtant ne pas se prendre au sérieux. Dommage, car le concept donne faim !
Sur la longueur, l’album finit même par se montrer plutôt barbant et répétitif tant la musique du groupe est peu originale. Pourtant les musiciens assurent, les p’tits soli heavy font mouche, mais ça ne prend pas, il manque définitivement quelque chose aux compos pour qu’elles soient percutantes. Ni méchant, ni impressionnant, ni marrant, «
Simian Supremacy » est en fait un album royalement quelconque qui ne ferra pas date dans l’histoire du métal, même si plusieurs morceaux se montrent assez réussis ("
Beast Man", "Mount Improbable", "Rockbiting
Havoc").
Pas de quoi nous donner envie de manger de la viande crue au p’tit dej’…
Vite écouté, vite oublié, «
Simian Supremacy » est anecdotique, pas le genre d’album que l’on ressort fièrement devant ses potes en clamant « Hey, matez moi un peu ce que j’ai à vous faire écouter ! ». Le groupe ne tient pas ses promesses, et moi, comme témoignage de la préhistoire, j’aime encore mieux me taper n’importe quel musée… Ourgl !
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