Silhouettes

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15/20
Nom du groupe Fredrik Pihl
Nom de l'album Silhouettes
Type Album
Date de parution Fevrier 2011
Style MusicalMetal Progressif
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1. Above the Surface (ft. Mattias Eklundh) 07:14
2. The Demonic Masquerade 08:15
3. Memories 08:20
4. Silhouettes (ft. Ron "Bumblefoot" Thal) 10:58
5. By the Blue Horizon (ft. Lalle Larsson) 06:16
6. The Twelfth Night 08:40
Total playing time 49:43

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Fredrik Pihl


Chronique @ HeadCrush

21 Avril 2011

Boite à malices suédoise

Un type qui à la question « comment définirais-tu ta musique ? » réponds « Metal romantique-noisy-melancholique-heavy-bizarre-classique-jazz-fusion, avec une touche de guitare » vous devinez là, d’emblée, que découvrir son album va au choix : être une expérience ab-so-lu-ment fascinante soit…rien du tout parce que pour vous seul le Metal-bourrino-blacko-pédalo avec une cerise sur le Gäto fait chavirer votre cœur.

Une chose est sûre, pour écouter ce Silhouettes, il faut avoir l’esprit grand ouvert car en effet des riffs que ne renieraient pas les Meshuggah aux envolées de piano totalement barrées en passant par un mélange tonal hors normes cadré par des Riffs en acier trempé auxquels se mêlent des mélodies…
En six titres ce suédois givré comme une caisse de mandarines va vous épater pour peu que la guitare instrumentale avec un grand « I » soit votre truc et que des barrières, vous n’en ayez pas.

Fredrik Pilh vient d’ouvrir une brèche dans le monde de la guitare instrumentale, la où beaucoup d’artistes, pour un premier disque, laissent transparaître des influences bien marquées, lui se jette à fond dans une aventure totalement personnelle.
La présence d’invités prestigieux tels que Mattias «IA » Eklundh, Lalle Larsson ou encore Ron Thal passe pour ainsi dire inaperçue tant ils se sont rentrés dans les compositions de Fredrik. C’est rare voire, très rare mais ici, pas d’ego surdimensionné, juste des mecs au service de la musique.

La musique de ce suédois givré est étonnamment abordable Above the surface qui ouvre cet album nous mets d’emblée dans l’ambiance générale avec ses bruitages et voix allant crescendo en intro avant qu’un riff bien lourd ne survienne pour déboucher sur une mélodie entêtante.
Le format du titre, entendre ses mesures, évolue au gré du titre. Le reste est à l’avenant car si la transition vers Diabolical Masquerade est imperceptible le changement d’univers est lui assez étonnant car ce n’est plus la guitare qui mène mais le piano de Lalle Larsson, les tonalités changent mais le tout est d’une belle homogénéité.

Je ne vais pas m’étendre sur la technicité du jeu de Fredrik, ce serait réducteur et n’apporterait rien au descriptif de cette musique, sachez simplement que tout ce que la guitare électrique peut compter de techniques est dans ce disque aussi maitrisé que judicieusement utilisé.

Le danger dans un disque brassant autant de caractéristiques si différentes est de perdre l’auditeur, de lui donner un sentiment de « décousu », le piège est ici évité car à titre d’exemple un morceau comme Memories d’une très grande douceur bien qu’évoluant là encore sur différents rythmes garde une cohésion et une musicalité de très haut niveau. Ce titre aura été l’élément fondateur de cet album contenant à lui seul l’expression de tous les éléments qui vont ensuite être disséminés sur les autres titres.

Pour autant, il m’a semblé dès la première écoute, que ce disque tout entier semble tourner autour d’une pièce musicale au sein de laquelle beaucoup de courants, d’émotions également, sont exprimés, il s’agit de Silouhettes.
Le paradoxe est que c’est le titre qui a été écrit en tout dernier lieu. Ce morceau est porté par la folie de Lalle Larsson folie, qui s’exprime au travers de son jeu de piano. J’écoute beaucoup de compositeurs mais je dois admettre que j’entends rarement une telle complicité, on est à la limite du fusionnel. Ces deux types partagent quelque chose qu’eux seuls semblent comprendre, le titre est barré au possible, complexe bien sur, on est à la limite, lors du passage du piano, de l’expérimental bruitiste et pourtant, ce titre fait fort, il marque ce disque de son empreinte.

Il y a un parti-pris dans cet album, celui d’offrir une diversité de sons, de compositions, d’expérimentations sonores, à ce titre les changements de tonalités font penser aux Meshuggah tout en étant très éloigné de leur univers. Fredrik va jusqu’à dire dans une interview qu’à force de brasser autant de sons et de choses différentes sur ce disque, celui-ci peut paraître schizophrénique, cette appréciation lui appartient mais il est vrai que la sensation de vertige est proche lorsque l’on enchaine les titres en boucle.

Bien que j’ai eu le coup de foudre pour cet album, je me dois d’essayer d’être le moins partial possible et admettre, que cet album n’est pas parfait si tant est que la perfection soit de ce monde
Il souffre d’une production maison ne lui rendant pas justice, il n’y a pas non plus de batteur, juste une boite à rythmes de plus sur By the blue horizon le son du synthé rend séduisante l’idée de sauter à travers une fenêtre fermée.
Dans l’absolu, cela atténue la qualité de cet opus mais, au-delà de ces reproches que l’on peut faire à tous les musiciens manquant de moyens, si seule la musique vous intéresse, ne vous arrêtez pas à cela.

De mon point de vue, cet album met en exergue une chose : là ou certains nouveaux guitaristes se contentent de recycler avec plus oui moins de bonheur certaines recettes éprouvées, ce mec prend le parti d’inventer un langage.
Bien sur pour un premier album, le risque peut paraître énorme mais au fond, son postulat est de partager et à ce titre la mesure de risque, je pense qu’il s’en fout pas mal.

En conclusion, je dirais que voici un album qui certes, demande une ouverture d’esprit assez grande, bien qu’utilisant des codes parfois empruntés au monde du Metal avec un grand « M ». C’est le genre de disque qui soulève en moi l’éternelle question : qu’est-ce qu’un Alien de cette trempe ferait avec un peu plus de moyens ?

J’espère pouvoir le découvrir un jour.


4 Commentaires

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BlackBowl - 21 Avril 2011: Merci pour cette très bonne Chronique :) ! La maniére dont tu décris le disque donne envie. Il ne me reste plu qu'a aller "jeter une oreille" sur ce disque :p ! Encore merci
HeadCrush - 21 Avril 2011: Je te promets, que sa musique est vraiment complexe mais, quel baffe elle te met...
BlackBowl - 21 Avril 2011: Surtout que le progressif je suis pas tellement "dedans" .
Mais la description que tu en fait de cet album donne vraiment envie, et apparemment il y a de la maîtrise sur cet album. Des Arguments convaincant pour tenter une écoute ;)
Silent_Flight - 22 Avril 2011: C'est Pihl ce qu'il me fallait. Merci l'ami ;)
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