Signs of Tranquility

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13/20
Nom du groupe Signs Of Tranquility
Nom de l'album Signs of Tranquility
Type Album
Date de parution 25 Fevrier 2022
Labels DI Records
Style MusicalMetal Moderne
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 All Against Me
 03:54
2.
 Wake the Fire
 03:08
3.
 Just Stay Away
 03:03
4.
 Dark Ages
 05:01
5.
 Savior
 04:19
6.
 No Forgiveness
 03:19
7.
 Interlude
 01:28
8.
 Vivid Emotion
 02:29
9.
 What Dreams May Come
 04:53
10.
 New Dawn Rising
 03:52
11.
 Alive and Well
 03:21

Durée totale : 38:47

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Signs Of Tranquility


Chronique @ ericb4

15 Mars 2022

Une truculente, énigmatique et évanescente première ébauche...

Nouvelle figure du metal mélodique moderne, Signs of Tranquility est un jeune quartet étasunien originaire de Denver, dans le Colorado, souhaitant, tout comme Volturian, Rage Of Light, Metalite, et consorts, essaimer ses riffs et faire plus largement entendre sa voix. Déjà à la tête de trois singles (« Alive and Well » en 2020, suivi de « All Against Me » en 2021, et de « Savior », un an plus tard), le combo nous octroie dès à présent son premier album full length, « Signs of Tranquility » ; une galette de 11 pistes égrainées sur une bande auditive de 38 minutes, signée chez DI Records, jeune label nord-américain créé par Dakota Horbaczek en 2019. A l'aune de cet introductif effort, nos quatre gladiateurs sont-ils dores et déjà aptes à se poser en sérieux espoirs de ce registre metal et en mesure de jouer les épouvantails avec lequel la concurrence devra composer ?

A bord du navire, nous accueille l'équipage au grand complet, à savoir : Kaylie Haynes en qualité de frontwoman, dont le grain de voix pourra rappeler celui de Claudia Uhle (Angelzoom) ; Kevin Shawn aux guitares et aux choeurs ; Justin Davis à la programmation et à la batterie, et Jace Pembroke à la basse et aux choeurs. De cette étroite collaboration naît un propos rock'n'metal mélodique moderne et atmosphérique, aux moult subtilités mélodiques et empreint de délicatesse, au carrefour entre Metalite, Volturian, Amaranthe, The Birthday Massacre, Rage Of Light, Lacuna Coil et Angelzoom. Enregistré par Justin Davis, mixé par Taylor Hahn et mastérisé par Ted Jensen, l'opus ne concède que fort peu de sonorités résiduelles tout en bénéficiant d'une belle profondeur de champ acoustique. Embarquons sans plus attendre pour une croisière, espérons-le, ponctuée de quelques terres d'abondance...

Le collectif interpelle, tout d'abord, par sa capacité à esquisser ces arpèges d'accords aptes à nous retenir plus que de raison, à commencer par certains de ses passages les plus enfiévrés. Dans cette mouvance, s'impose, en premier lieu, le trépident et ''angelzoomien'' single « All Against Me » eu égard à son refrain immersif à souhait mis en habits de lumière par les cristallines inflexions de la sirène. C'est au cœur d'un puissant courant de sonorités organiques que nous immerge, par ailleurs, « Vivid Emotion », laconique mais magnétique effort aux riffs grésillants, à la croisée des chemins entre Amaranthe, Lacuna Coil et Metalite. Et comment ne pas se sentir aspiré par l'enivrant paysage de notes exhalant de l'entraînant « Alive and Well » ? Encensé par les fluides patines de la déesse, le refrain catchy de cette ''volturienne'' et troublante offrande ne se quittera qu'à regret.

Non moins vitaminés mais moins immédiatement inscriptibles dans les charts, d'autres espaces d'expression sauront également nous assigner à résidence. Ce qu'atteste, d'une part, « Wake the Fire », énergisant et organique méfait aux couplets finement ciselés, témoignant d'enchaînements intra piste ultra sécurisés et livrant un bref mais flamboyant solo de guitare. D'autre part, dans la veine coalisée de Metalite et Angelzoom, c'est tout en légèreté et par le truchement d'oscillantes rampes synthétiques que le mid/up tempo syncopé « No Forgiveness » égraine couplets bien customisés et fondants refrains. Enfin, en dépit de séries de notes aussi énigmatiques que répétitives, le ''lacunacoilesque'' « New Dawn Rising » poussera assurément le chaland à un headbang subreptice.

Quand la cadence se fait plus mesurée, nos acolytes trouvent là encore quelques clés pour nous rallier à leur cause. Ainsi, voguant sur d'ondoyantes nappes synthétiques doublées de délicats arpèges au piano, et non sans rappeler The Birthday Massacre, le low tempo « Savior » se pose telle une ballade atmosphérique gothique d'une sensibilité à fleur de peau. Mis en habits de soie par les caressantes volutes de la maîtresse de cérémonie, l'instant privilégié ne saurait être esquivé par l'aficionado d'intimistes espaces. Disposant de refrains relativement plaisants, mais s'écoulant, hélas, au fil d'une sente mélodique un poil plus fade, l''evanescent'' mid tempo « What Dreams May Come », quant à lui, semble s'étirer inlassablement, au risque d'une désaffection partielle d'un auditorat déjà sensibilisé aux vibes de leurs maîtres inspirateurs.

En dépit de ses mérites, le manifeste accuse quelques baisses de régime qui, peu ou prou, nous mènent en de mornes plaines, avec, pour effet, de nous débouter du propos. Ce qu'illustrent « Just Stay Away » et « Dark Ages », ''lacunacoilesques'' mid tempi aux riffs crochetés, tous deux desservis à la fois par une ligne mélodique en proie à d'usantes linéarités et par la répétibilité des schèmes d'accords dispensés. S'écoulant au fil d'arpèges pianistiques tendant à l'uniformité et ne disséminant que peu de nuances mélodiques. le bref et bien-nommé « Interlude » ne sauvera pas davantage l'embarcation de la noyade.

Pour son premier essai, le quartet étasunien livre un message musical à la fois enivrant, pétri d'élégance, un brin romanesque, mais aussi intrigant, parfois évanescent, voire peu loquace. Variant ses phases rythmiques et ses exercices de style, le propos l'est, en revanche, bien moins quant à ses lignes de chant et ses ambiances, D'autre part, peu de prises de risques ont été concédées et l'ombre de leurs sources d'influence plane sur nombre de portées de ce set de compositions ; carences partiellement compensées par une qualité de production de bonne facture et des qualités techniques et mélodiques non dénuées d'intérêt. C'est dire que si nos acolytes s'inscrivent parmi les espoirs à ne pas négliger dans ce registre, leur marge de progression globale demeure encore importante. Bref, une truculente, énigmatique et évanescente première ébauche...

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