Bien décidé à jouer du thrashmetal,
Devastation se forme en février 1986 autour de Rodney Dunsmore & Dave Burk, à
Corpus Christi au
Texas, loin de l’effervescence des scènes thrash californienne et new-yorkaise. Grâce à deux demos-tapes, un album auto-produit (Violent Termination) et plusieurs concerts en compagnie de Death,
Anthrax ou
Rotting Corpse, le groupe parvient à décrocher en 1988 un contrat avec l’écurie Combat Records, le label thrash/death incontournable du moment, ayant mis sur orbite plusieurs formations telles que
Possessed, Death,
Nuclear Assault ou
Dark Angel. Le contrat se concrétise par l’enregistrement de
Signs of Life en novembre 1988 à Dallas, sous la houlette de Kerry Crafton, et par sa sortie vers la fin de l’année suivante.
Indéniablement influencé par
Slayer &
Dark Angel,
Devastation lâche un thrashmetal particulièrement rapide et teigneux, emmené par la batterie tapageuse de Louis Carrisalez, les riffs incisifs du duo Burk / Elizondo, et les vocaux rageurs de Dunsmore. Depuis l’intraitable Eye for an Eye jusqu’à Fear of Tomorrow,
Signs of Life n’accorde aucun répit à l’auditeur, bombardant à coups de riffs tranchants, de palm-muting serrés, de breaks percutants et de soli débridés, privilégiant avant tout l’expression d’une furie thrash de chaque instant.
Toutefois, malgré des titres comme
Desolation ou Manic Depressive aux breaks et soli plus que fracassants, l’empreinte des cultes
Darkness Descends et
Hell Awaits des deux groupes références suscités reste trop palpable, privant
Devastation d’une pleine identité, le confinant dès lors dans l’ombre de ses illustres aînés. Incisif, l’enregistrement de Carfton manque parallèlement d’un brin de profondeur, qui aurait permis de pousser la puissance des morceaux d’un cran supplémentaire.
Emblématique d’une période où les formations thrash déboitaient les neurones du metalhead en laissant libre cours à une expression guitaristique rageuse et débridée,
Signs of Life déborde ainsi d’une énergie et d’une violence thrash toutes particulières, se hissant parmi les albums les plus teigneux de la fin des années 80’s. Enchaînant les tournées en compagnie de Death, DBC ou
Dark Angel,
Devastation ne rencontre toutefois pas un succès notoire en cette fin des eighties, la faute à son style manquant encore d’une pleine personnalité, mais aussi au recul progressif du thrashmetal, au profit des scènes deathmetal et grindcore grandissantes, chaque jour plus menaçantes, plus meurtrières.
Fabien.
Je trouve personnellement beaucoup de teigne et de mordant à Signs of Life, mais j'apprécie parallèlement beaucoup Idolatry, plus lourd et plus compact, grâce à la prod' de Scott Burns. Je n'ai toutefois pas parlé de ce dernier album puisque ma critique se place dans ce contexte des années 88/89. Fabien.
Magnifique album de devastation avec 1 son moelleux. Ce qui n enleve rien a la puissance du groupe... decouvert lors de mes lectures "biblique" des post de Mr Fabien, je me delecte de cet album au style si cher à mes oreilles le thrash/death.
Je regrette que des telles formations (demolition hammer.....) aient ete incomprises car à cheval sur ces 2 styles pourtant si proches.
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