Alors que les premières notes, bientôt suivies des premières lignes de chants, du titre Back in
Track débutant ce
Sick in the Head, premier véritable album des Allemands de
Nasty Nuns, envahissaient l'atmosphère de cet endroit confiné et embrumé dans lequel j'aime à composer mes articles, l'ennui, vêtu de sa plus hideuse tenue, malheureusement, vint assez rapidement m'étreindre. Il y avait, en effet, dans le
Hard Sleaze Rock très inspiré par les Motley Crue,
Ratt et autres
Lizzy Borden que nous proposait cette formation bavaroise trop de lacunes pour pouvoir, ne serait-ce qu'espérer, m'arracher de force un quelconque sourire. Même un rictus amusé me semblait inenvisageable. C'est dire. Et, pour être tout à fait franc, il y avait tant à dire au sujet de ce disque que je ne savais pas vraiment par où commencer. Pourtant il fallait bien se lancer.
Pour ce faire parlons donc, en premier lieu, de ce chanteur, Julez Gun, et de ses prestations dont la plupart, pour ne pas dire toutes, sont à mi-chemin entre celles de
Stephen Pearcy et de
Vince Neil. Tant d'ailleurs parfois qu'on frôle dangereusement le plagiat éhonté. Une démarche qui, sans doute, aurait pu être défendable, ou sur laquelle du moins on aurait pu être un peu plus indulgent pour peu que le reste de cet opus soit un peu plus présentable. Ce qui n'est pas le cas puisque ces Let's Boogie Tonight, ces Dr.
Danger, ces Ready to Rock ou ces Light the
Night, autant de titres aux refrains désespérants de navrance, à moins que ce ne soit de navritude (un défaut qui semble être constant dans le travail de ce quintet si l'on en juge la plupart des pistes de ce manifeste) sont si exténuants qu'ils ne méritent même pas qu'on les évoque de manière plus détaillés que ce qui vient d'être fait.
Et que dire de l'artwork terriblement datée, et ratée, trônant sur la pochette de ce
Sick in the Head ? Ou de ces photos affreusement surannées sur lesquelles
Nasty Nuns pose accompagné de quelques filles évidemment aguicheuses et d'une limousine évidemment blanche? Ou encore de ces noms caricaturaux dont les musiciens de ce collectif se sont affublés évidemment à dessein (Vic
Nasty, Nikki
Nine...)? Rien...Mieux vaut ne rien dire...
Mon dieu, qu'il semble loin le temps où les illustres cités dans le premier paragraphe de cette chronique nous séduisaient. Tout comme me parait désormais révolu celui où
Steel Panther relançait un bolide aux moteurs crachotant usé par tant d'années d'inactivité, non sans un certain appétit pour le second degré et non sans un certain talent entre parenthèse. Le talent...voilà peut-être exactement ce qu'il manque à
Nasty Nuns pour nous proposer autre chose que ce spectacle consternant de navritude...A moins que ce ne soit de navrance...
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