Terres de désolations, atmosphères malsaines, univers étrange... Autant de mots, qui puissent décrire la musique de
Oyster's Reluctance. Marqué par un choc anaphylactique au 4ème degré, le pronostic vital de la formation est d'ores et déjà engagé. D'abord formé en 1996 sous le nom d'Orange Bud (jusqu'en 2000) - le groupe prend alors une pause de 10 ans, puis sombre dans l'oubli. En 2010, le trio se reforme et sort son premier succès nommé "
Oyster's Reluctance at Numbering Grew Early by Using Dendrochronology". TomPao (ex-Inuendo) et ses deux acolytes Juju & Raldo (ex-membres de
JMPZ) confirment alors leur retour avec un second EP délivré en 2013 sous le nom définitif de
Oyster's Reluctance. La fin du monde est proche, et les nombreux frissons provoqués par ce "Sick
Sad World" ne vous laisserons sûrement pas de marbre.
L'absence de guitaristes au sein du groupe, est sans nul doute, le premier élément qui différencie
Oyster's Reluctance des autres formations déjà existantes. Mais en mettant de côté la guitare, c'est bien évidemment la basse qui s'impose davantage, sur des morceaux comme "Crawling" ou "Intensity". Ce qui apporte un petit côté expérimental par moments, puisque la musique du groupe, se veut d'autant plus innovatrice et hors normes. Le trio nous offre ainsi, un son particulièrement lourd, et la voix étrange de TomPao crée une atmosphère sombre et pesante. "I Still
Trust" en est l'exemple parfait. Ainsi, à son écoute, on aura la forte impression de se situer au lendemain de l'apocalypse, tête pensante et corps tremblant. De même, on aura le droit à de multiples agressions vocales vers la fin du titre, et le rythme s'intensifiera, marquant une étape supplémentaire.
Quant à "Good Bye & Good Luck" - il pourrait tout à fait s'agir d'un titre de
Nirvana, tant l'aspect grunge est développé. On ressentira également une certaine angoisse, procurée par les paroles et la rythmique si sombre du morceau. Ainsi, les dernières secondes du titre donneront confirmation de l'ambiance si pesante qui semble dominer sur cet EP, puisqu'un chuchotement étrange viendra combler le manque de clarté de la scène. Mais les influences du trio ne s'arrêtent pas là. Sur les pistes "Relieved" ou "Crawling" par exemple, on observera quelques similitudes avec le groupe de metal alternatif
A Perfect Circle, dû aux sons parfois étranges, que procurent leurs morceaux. Tandis que "Crawling" officiera sur des bases plus rock et alternatives, sur "Intensity" - on aura parfois l'impression de tourner en rond. Car, certains morceaux ont de nombreux points communs, et l'instrumentation, plutôt lourde et originale, perd de son importance au fil des morceaux.
Cependant, on ne retiendra volontairement que les points positifs du disque, étant donné que "Sick
Sad World" se détache de loin, de toutes les productions plus ou moins actuelles. Par ailleurs, il est plutôt difficile de faire valoir le genre précis ou l'appartenance musicale du trio. La musique pratiquée, étant une sorte de grunge/metal alternatif aux accents sombres, rock et anaphylactiques. De plus, l'ambiance étrange de ce second EP donne naissance à de nombreux morceaux expérimentaux, de part leur quasi-déstructuration. Ainsi, on aura le sentiment d'avoir à faire à un retour aux sources du grunge, bien que celui-ci apporte une touche plus moderne, plus rock et une ambiance on ne peut plus noire. Une révélation ? Sans aucun doute.
Un retour aux sources du grunge, marqué par de folles expérimentations.
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire