Si Je Suis Libre

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14/20
Nom du groupe Somnir
Nom de l'album Si Je Suis Libre
Type EP
Date de parution 25 Août 2024
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Si Je Suis Libre
 05:33
2.
 La Danse des Folles
 06:09
3.
 Rêves
 04:30
4.
 Captive
 04:40
5.
 Le Message des Dieux
 04:37

Durée totale : 25:29

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Somnir


Chronique @ ericb4

17 Septembre 2024

Une troublante livraison dévoilant un caractère plus complexe et frondeur que sa devancière...

Si certaines formations ont pour devise de se lancer avec prudence dans la bataille, ce duo angevin cofondé en 2022 par le pluri-instrumentiste et vocaliste Sébastien (feu Barback) et Sonia, chanteuse aux fluides inflexions, serait assurément du nombre. Aussi, aux fins d'un méticuleux travail en studio, l'inspiré combo ne nous octroiera-t-il son introductif EP, « L'Aube de l'Espoir », qu'un an plus tard ; impulsés par cet encourageant méfait, nos deux acolytes reviendront dans la course, munis d'un second effort de même acabit répondant au nom de « Si Je Suis Libre », qu'une année seule séparera de son prédécesseur. Entonnées elles aussi dans la langue de Molière, les cinq pistes de cette seconde auto-production bénéficient à leur tour d'une production de bon aloi, dont un mixage bien ajusté entre lignes de chant et instrumentation.

A l'instar de son devancier, la galette nous plonge au fil de ses 25 minutes au cœur d'un environnement metal symphonique gothique à chant mixte en voix de contraste, où des colorations modernes et death s'invitent là encore à la danse. S'esquisse un set de partitions à la fois solaires, inapaisées, sombres et embrumées, où les sources d'inspiration sont à puiser à nouveau dans le patrimoine compositionnel de Tristania, Draconian, Theatre Of Tragedy et de Metalite. Est-ce à dire qu'un bis repetita à l'exclusion de tout autre alternative, qui, précisément, conférerait à ce propos son caractère propre, voire son originalité, serait au bout du chemin ? Ce faisant, nos deux combattants auraient-ils les armes requises pour guerroyer sereinement et se muer dès lors en valeurs montantes du si concurrentiel registre metal à chant symphonique à chant mixte ?

A l'image de son aîné, c'est à nouveau dans un espace trouble, un brin crépusculaire, et sur un rythme volontiers vitaminé que nous mènent volontiers nos acolytes, et la sauce prend le plus souvent. A commencer par « Si Je Suis Libre », un mid/up tempo symphonique gothique et death à la fois tourmenté et enjoué, à mi-chemin entre Theatre Of Tragedy et Draconian. Recelant, en outre, de saisissants effets de contrastes rythmiques, atmosphériques et oratoires – de ténébreux couplets à la cadence mesurée et infiltrés de growls glaçants relayant chacun un refrain aussi entraînant que rayonnant, mis en exergue par les angéliques oscillations de la sirène –, ce hit en puissance ne se quittera qu'à regret. Un poil plus souriant, l'impulsif « Le Message des Dieux », lui, nous happera tant par l'infiltrant cheminement d'harmoniques qu'il nous invite à suivre que par son martelant tapping.

Quand les contrastes rythmique se font plus marqués, nos compères trouvent là encore matière à magnétiser la pavillon. Aussi, dans cette dynamique, c'est sans ambages que l'on retiendra « Captive », low tempo symphonico-progressif dans le sillage de Theatre Of Tragedy, comme « Rêves », low/up tempo metal symphonique gothique aux relents metal moderne au carrefour entre Tristania et Metalite ; investis d'insoupçonnées montées en régime du corps orchestral, auxquels s'adjoignent de poignants refrains ainsi qu'un magistral final en crescendo, ces deux grisants manifestes n'auront pas tari d'armes pour asseoir leur défense et, peut-être bien, se jouer des nôtres.

S'aventurant dans l'exigeant carcan des pièces en actes symphonico-progressives pour la première fois, force est d'observer que nos deux compères ont su tirer leur épingle du jeu, in fine. Ainsi, nous immergeant dans un propos à la fois épique, romanesque et un brin obscur, le polyrythmique et ''tristanien'' « La Danse des Folles » non seulement égraine de sémillants arpèges d'accords mais aussi distille moult coups de théâtre sous-tendus par des enchaînements intra piste des plus sécurisants. Au fil des 6 minutes d'un parcours aussi tortueux qu'engageant, d'entêtants refrains encensés par les cristallines impulsions de la déesse pourront sans mal aspirer le tympan de l'amateur de cet exercice de style.

Au terme d'une traversée aussi engageante et aérienne qu'obscure et tourmentée, on ressent l'irrépressible envie de réenclencher la touche play de la platine sitôt la chute finale évanouie. A l'image de son prédécesseur, cet opus se plaît à diversifier ses phases rythmiques comme ses atmosphères tout en laissant entrevoir de grisantes joutes oratoires. En matière d'exercices de style, a contrario de son devancier, ce second élan nous octroie une fresque, au demeurant, savamment échafaudée, au moment même où il nous prive de ballades, cette fois. Quelques prises de risques ainsi qu'un zeste d'originalité supplémentaire seront également requis pour espérer voir le combo se hisser parmi les valeurs montantes de ce registre. De relatives carences qu'une technicité instrumentale et vocale affirmée et des sentes mélodiques délicatement esquissées pourront partiellement compenser. Au final, se dessine une troublante livraison dévoilant un caractère plus complexe et frondeur que sa devancière, susceptible d'asseoir plus encore le duo parmi les sérieux espoirs de cet espace metal. Dans l'attente à peine voilée d'un album full length...

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