Aeons Of
Ashes fait partie des nouveaux groupes émergents d'Autriche, créé en 2013 par des membres de Thrashcanned et d'
Epsilon. Ces gars là ont de nombreuses années d'expérience derrière eux et ont réussi malgré eux à tourner aux côtés de
Dark Tranquility en 2013. D'un côté,
Aeons Of
Ashes reprend la recette du succès des Suédois et la mélange avec des éléments plus modernes : prod aseptisé et synthétique, growls tirant vers le screams, légères touches industrielles dans la batterie. Le quintet ne se débrouille pas si mal pour autant, il a d'ailleurs récemment signé avec Noisehead Records pour la sortie de son premier full length "
Shutdown".
L'introduction légère aux claviers, longue de quelques trente secondes, fait assez remplissage mais donne une idée précise sur l'identité du groupe. Celui-ci adopte des mélodies plutôt mélancoliques et offre pas mal d'harmonie dans le jeu des guitares. Il ne se contente pas de gros riffs saupoudrés de mélodies imbuvables mais, au contraire, joue avec les tonalités et les accords, avec une légère teinte de black dans les trémolos, ce qui n'est pas pour déplaire. On le sent directement dans "Depravation" ou "Monocracy" pour ne citer qu'eux. Au moins, on ne se retrouve pas avec le schéma ultra classique du chant growl aux couplets/chant clair aux refrains. L'ensemble des parties vocales est gutturale et
Aeons Of
Ashes profite de quelques passages plus doux pour distiller ses mélodies mélancoliques. De ce côté là, les guitaristes se débrouillent très bien.
Les batteurs et bassistes ne sont pas en reste et ils n'ont pas été oubliés. D'un côté, Carl Magno (qui a déjà fait ses armes chez
Machine Of
Hate et
Aequinoctium) martèle ses fûts avec énergie et varie les plaisirs, en accentuant sur la double pédale, souvent maîtresse des titres, à défaut d'entendre beaucoup de blasts. De l'autre, Markus (aussi dans Thrashcanned) arrive à sortir son épingle du jeu lors de certains moments. Sa basse se fraye un chemin sur "Punchfuck" ou peut carrément être énervée comme sur "
Into Oblivion", un titre jouant énormément sur la dualité entre rage et mélodie. Le résultat est pour le moins intéressant.
Aeons Of
Ashes n'invente rien et tombe parfois dans la répétition sur des titres tels que "
Silence Will Fall" ou" White
Lies" mais il a le mérite de proposer un death mélodique moderne maîtrisé et aux diverses facettes. Le côté -core de la musique peut parfois paraitre légèrement redondant (encore sur "White
Lies") mais heureusement qu'il y a des moments de breaks et une confrontation mélodies/brutalité pour corriger le tout. En tout cas, ce premier opus est encourageant et présage du bon pour ce groupe, qui ne suit pas toujours les codes du modern death mélo actuel...
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