“Sans l'incertitude, l'aventure n'existerait pas.”
Déjà trois ans d’existence et quelques titres à leur actif, les Géorgiens de Iahsari n’en sont pas à leur premier coup de pinceau. Des singles qui ne sont pas passés dans l’oreille d’un sourd, bien au contraire avec une reprise absolument gargantuesque entre autres :
Under the Northern Star. Un audacieux choix mais une décision convaincante et très bien soignée. Notre sextuor est arrivé à rendre ce morceau émotionnel, plus compréhensible et par conséquent, plus épuré.
Mais ne négligeons en aucun cas ce qui fait l’art, l’élégance et l’harmonie de notre joyeuse troupe jusqu’à présent : ses origines. En effet, dès lors que l’on peut entendre les premières notes de leurs compositions, nous sommes tout de suite interloqués par ces polyphonies anciennes et ces instrumentaux d’un autre temps. Puissants et enchanteurs, nous ne pouvons pas restés insensibles à ces lettres de noblesse et à ces maux doux. Une sorte d’idylle à la vie en quelque sorte.
Après donc ces trois longues années à être rester dans un silence de marbre et dans l’anonymat le plus commun, le collectif nous pond leur premier full-length :
Shrine of the Ancient Gods. Dix compositions qui tenteront de faire propulser notre sextuor au sommet et une pochette qui donne déjà l’eau à la bouche. Le mythe des Anciens Dieux se montra-t-il à la hauteur de ces êtres immortels ? Iahsari entra-t-il dans le
Sanctuaire tant convoité de tous de la reconnaissance et du succès ?
Au vu des précédentes compositions déjà réalisées, la réponse pourrait se résumer en un seul terme : oui. Mais cela serait beaucoup trop naturel et déraisonnable pour nous, auditeurs d’avoir cette pensée. Combien de formations ayant déjà produit des morceaux majestueux, que dis-je, des pétites (ou masterpiece pour les anglophones) se sont vu produire par la suite des ensembles indigestes ayant nuit une carrière toute tracée ? Un trop grand nombre quoi qu’il arrive.
Et pourtant, dès les premiers jeux de mains, nous sommes déjà partis dans une légende frémissante avec Daisi. Une intro caractérisant une escapade pressée jouant énormément sur une flûte qui nous semble totalement enchantée et des cordes nous faisant pressentir le danger imminent. Dans ce début tout à fait enivrant, la comparaison avec
Eluveitie est quasiment inévitable. En effet, cette recherche d’ambiance et cette aisance à trouver une harmonie parfaite entre les différents acteurs font que la similitude est inévitable.
Et la ressemblance est d’autant plus flagrante sur d’autres mélodies comme c’est le cas de
Gelino, où nous avons affaire à l’envoûtant et délicieux vocal de Mariam Chakvetadze ressemblant curieusement à la voix d’Anna Murphy (actuelle vocaliste de
Cellar Darling, ex-
Eluveitie). Nous retrouvons aussi un vocal plus dévastateur, plus traditionnel et moins symphonique avec Michael Chikviladze, notamment sur le morceau The
Dream qui, en passant par là est sans aucun doute la pièce la moins marquante de toutes, avec une utilisation des claviers n’étant pas réellement approprié mais surtout, avec une ligne directrice assez redondante.
Si nous devions garder que deux souvenirs de cette merveilleuse légende, il s’agirait de Shatlis Asulo avec ses origines géorgiennes bien ancrées mais surtout, avec deux vocaux hors du commun, l’un s’approchant plus d’un chant pagan et l’autre puisant dans des aigues absolument invraisemblables, jusqu’à à atteindre les cieux. Petite note d’ailleurs, le deuxième vocaliste accompagnant Michael (Gigi Tsiramua) ne fait pas du tout partie du monde « metal ». Il s’est uniquement fait connaître par l’émission X-Factor où ses performances ont été beaucoup apprécié. La deuxième mémoire serait Sirenum Scopuli, avec son jeu de passe-passe entre les deux vocalistes et sonnant comme l’œuvre la plus profonde et la plus parlante.
Pour sa première toile, nos Georgiens ont frappé très fort avec des créations dignes des plus grands. Une originalité omniprésente et certaines prises de risque font de ce
Shrine of the Ancient Gods une sculpture complète, dont on ne se lasse pas malgré sa longueur (51 minutes tout de même) et qui a le mérite de sortir un peu des sentiers battus. Il ne reste plus qu’à montrer ce même visage, cette même envie et cette même authenticité lors des prochaines sorties pour espérer d'être récompensé de cette lourde labeur. Avec Iahsari, vivez l’aventure avec un grand « A ».
Je vais me relire. Pourtant, ce n'est pas dans mes habitudes de faire des fautes sur la conjugaison
.
Bah t'en fais pas je le dirais pas à ta mère, promis! Mais merci d'avoir chroniqué un groupe que personne ne connais, je te reviens dessus!
Un album qui apporte quelque chose de nouveau. Faut pas essayer de comprendre, juste se laisser porter. Plein d'imagination, sans tomber dans les clichés et le show off. Pour une auto prod, bien foutu!
Content que cet album te plaise en tout cas ;)
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