Shinray

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15/20
Nom du groupe Shinray
Nom de l'album Shinray
Type EP
Date de parution 27 Mai 2010
Style MusicalHeavy Metal
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1. Earthquake
2. I Don't Care
3. My Crying Heart
4. The Butcher's Killing Machine
5. Rest in Peace

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Shinray


Chronique @ Eternalis

11 Octobre 2010
Toute histoire commence un jour…tout grand acteur des temps modernes fut un jour le bégayement d’un projet embryonnaire encore réduit à l’état d’éventuel espoir.
Parfois, le jugement s’affaire avec le temps…on pense trouver du génie dans les prémices sombres, chaotiques et inintéressants d’un groupe devenu culte quelques années plus tard, on se met à penser que l’on était passé à côté de l’immanquable…que ce qui était resté dans l’ombre n’était que pure injustice.

Ainsi, peut-être que dans quelques années, nous réécouterons avec attention ce premier ep éponyme de Shinray en ce disant que nous étions distraitement passé à côté de l’orée d’un futur grand. Néanmoins, l’envol n’est pas encore prêt, pas complètement. Le squelette est encore imparfait…

Franciliens visiblement admirateurs du heavy et du thrash burné à la Megadeth ou plus lourd à la Testament, Shinray, sur le papier, pourrait prétendre à grimper dans la hiérarchie encore relativement frêle du heavy français.
"Earthquake" s’ouvre sur un bon gros riff plombé entre Black Sabbath et Metallica, la prod est puissante même si le rendu de la batterie est étonnamment sourd et désagréable. Une nouvelle fois, on remarque à quel point il est difficile de faire sonner convenablement une caisse claire et c’est encore le souci majeur ici. Néanmoins, le son de guitare est bien plus épais et renforce la lourdeur du son.
S’il n’est pas foncièrement surprenant, entre un heavy/thrash puissant et des accents parfois beaucoup plus fm et accessible (la mélodie lead après les couplets), la structure du morceau s’agrémente de breaks et de cassures rendant sa lecture des plus intéressantes. Soyons clair que le problème ne vient pas de là…

Si musicalement, la route est rudement bien mené, autant par les riffs de Benoit Serraillier que par les interludes au piano de Benjamin Dupré (très beau sur ce premier morceau), c’est, presque comme une évidence lorsque le disque tourne, au niveau vocal que le bas blesse. S’il n’y avait qu’un problème de personnalité…Benjamin souffre non seulement d’un manque évident de technique, s’en retrouvant poussif mais aussi cruellement d’aspérité, de vie et d’émotion dans son chant. Et c’est dans un schéma similaire que les morceaux se suivront et se ressembleront…

"I Don’t Care" développe une introduction au piano pleine de sensibilité, puis explose lentement avant de débouler sur un riff et une ligne de basse très « maidenienne ». La basse se veut beaucoup plus présente, presque omniprésente, tandis que le piano, à la manière d’un virtuose, tisse une toile indépendante et très belle. L’entrée vocale de Ben, proche d’un Tony Kakko des débuts, passe mieux mais le refrain se révèle plus catastrophique que jamais. Clairement faux, à la reverb ratée, le chant enfonce un morceau pourtant musicalement écartelé entre sensibilité et riff speed qui pourraient faire des étincelles si l’émotion pouvait les faire interagir. Un solo à la teinte néo-classique et le retour du piano puis d’un solo de claviers nous ferait presque mentir sur la qualité du jugement…pourtant c’est très clair. La créativité est là, le talent instrumental aussi…il manque à Shinray uniquement un chanteur.

Le constat est identique pour le reste d’un ep encore immature mais qui, avec un peu de clairvoyance, aurait clairement pu être très bon avec quelques choix plus rigoureux (l’intro de "The Butcher’s Killing Machine" est trop longue et nui à l’intensité du morceau) et surtout un changement de line up. Même la ballade "My Crying Heart", bien que très traditionnelle (on croirait entendre les débuts d’Edguy au piano avec "When a Hero Cries" par exemple) créer une atmosphère sensible et à fleur de peau, malheureusement inexploitée par un chant apathique.
Alors en toute sincérité, sans vouloir se mêler de ce qui ne nous regarde pas, le développement de parties piano et claviers plus ambitieuses seraient la bienvenue chez un Benjamin Dupré semblant tenir plus ou moins les rênes du combo, tout en espérant qu’il adepte de pouvoir céder sa place de vocaliste à un chanteur en ayant la réelle capacité.
Il y a fort à parier que Shinray y gagnerait sur tout les points et que, peut-être, dans 10 ans, nous pourrions nous dire que, c’est avec ce ep au final très moyen, qu’ils ont commencé et que c’est ici que, maintenant, ils seront…l’espoir fait vivre…il suffit parfois simplement de se donner le moyen de ses ambitions…

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