Shadows and Signs

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14/20
Nom du groupe Apolinara
Nom de l'album Shadows and Signs
Type Album
Date de parution 22 Fevrier 2022
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Intro
Ecouter01:04
2.
 Wonderful
Ecouter04:56
3.
 You Can't Get Away with This
Ecouter05:23
4.
 Dragon Dance
Ecouter06:52
5.
 Slowly (Album Version)
Ecouter05:12
6.
 The Smile of the Demon
Ecouter04:36
7.
 No More
Ecouter05:00
8.
 Shadows and Signs
Ecouter05:10
9.
 Tears of Love
Ecouter03:26
10.
 Slowly (Acoustic Version)
Ecouter05:09
11.
 We Had It All
Ecouter02:16

Durée totale : 49:04

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Apolinara



Chronique @ ericb4

06 Mars 2022

Une oeuvre aussi subtile que pétrie d'élégance mais des plus classiques...

Parmi les vertes figures du metal symphonique à chant féminin à venir tenter leur chance de s'illustrer à leur tour, s'inscrit ce rare one woman band, dont le nom n'est autre que le pseudonyme de Polina Lymar, auteure/compositrice, pianiste, arrangeuse et interprète professionnelle ukrainienne actuellement basée aux Etats-Unis. Déjà à la tête de cinq singles (« Slowly » et « Hello » en 2019, « Wonderful » et « Somewhere » en 2020, suivis de « Shadows and Signs » en 2021), Apolinara s'est néanmoins lancée prudemment dans l'arène, n'accouchant de son premier album full length, « Shadows and Signs », pas avant février 2022. Aussi, effeuille-t-on une œuvre rock'n'metal mélodico-symphonique gothique à la fois pulsionnelle, fringante et rayonnante, dans le sillage de Delain, Amberian Dawn, Xandria, Nightwish, et consorts. En quoi les 49 minutes de la galette seront-elle de nature à distinguer la prolifique artiste de ses homologues, toujours plus nombreux à affluer ?

Dans ce dessein, la belle a requis les talents conjugués de : Vyacheslav Khabarov aux guitares et à la basse ; Alexander Kasiarum (Flying, Three Eyes Of The Void) à la batterie ; Julia Polishchuk au violon ; Tatyana Krasavina au violoncelle ; Fabián Morales (Paralyzed Sun, Silent Poetry...) aux growls. Sans oublier le fin toucher au verrillon de Brien Engel sur la version acoustique de « Slowly ». Pour une optimale mise en musique de ce set de compositions, la production d'ensemble relève de la patte experte du guitariste/bassiste vocaliste ukrainien Max Morton (Artem Illusio, Morton, guest chez Inner Missing, Sanctorium...), connu pour avoir mixé/mastérisé certains albums de Bare Infinity, Ignea, Metalwings, Sunrise, Meden Agan, entre autres). Aussi, les 11 pistes de l'opus jouissent d'une qualité d'enregistrement de bonne facture, qui a pour corollaire une belle profondeur de champ acoustique. Il ne nous reste plus qu'à nous installer et appuyer sur la touche play de la platine cd...

Le combo étonne par son aptitude à concocter ces lignes mélodiques qui peu ou prou s'inscriront durablement dans les mémoires de ceux qui y auront plongé le pavillon, à commencer par ses passages les plus enfiévrés. Ainsi, passée la laconique et somme toute dispensable entame semi-instrumentale, « Intro », et sous l'impact des angéliques inflexions de la sirène, le chaland ne résistera que malaisément au refrain catchy du vibrant et ''delainien'' single « Wonderful ». Dans cette énergie, dotés d'un infiltrant cheminement d'harmoniques et octroyant un bref mais flamboyant solo de guitare, l'entraînant « Slowly » comme l'avenant « The Smile of the Demon » se posent tels deux hits en puissance des plus addictifs, dont l'influence de Xandria ne saurait être éludée.

Sur une cadence un poil plus mesurée, nos acolytes ne trouvent pas moins les clés pour nous rallier à leur cause. Ce qu'atteste, d'une part, « You Can't Get Away with This », mid tempo dans la veine d'Amberian Dawn (seconde mouture). Au regard de ses couplets enchanteurs relayés chacun d'un refrain immersif à souhait, et mis en exergue par les fluides patines de la déesse, le tubesque effort ne mettra qu'une poignée de secondes pour aspirer le tympan. On pourra non moins s'orienter vers le ''delainien'' mid/up tempo « Shadows and Signs » eu égard à un duo mixte en voix de contraste bien habité, les claires ondulations de la belle et les growls caverneux de Fabián Morales offrant un poignant face à face. Mais le combo est encore loin d'être à bout d'arguments pour assurer sa défense...

Lorsqu'ils nous mènent en d'intimistes espaces, nos compères parviennent là encore à nous retenir, un peu malgré nous. Ce qu'illustre, en premier lieu, « No More », ballade progressive d'une sensibilité à fleur de peau que n'auraient reniée ni Delain, ni Xandria. Glissant le long d'une radieuse rivière mélodique sur laquelle se greffent les troublantes oscillations de la maîtresse de cérémonie, l'instant privilégié ne saurait être esquivé par l'aficionado du genre au moment où il pourrait bien faire plier l'échine aux plus récalcitrants. On ne résistera pas davantage aux vibes enchanteresses insufflées par « Tears of Love », ballade romantique jusqu'au bout des ongles qu'agrémente un fin legato du lead guitariste et, une fois encore, mise en habits de soie par le gracile filet de voix de la diva. Plus en retenue et instillée de sensibles gammes au piano, la ballade a-rythmique « We Had It All » se fait des plus caressantes et des plus subtiles. Enfin, magnifiée par le délicat toucher au verrillon de Brien Engel, la version acoustique de « Slowly » se pare alors de célestes et grisantes sonorités ; un étrange ballet s'esquisse dès lors où semblent danser langoureusement les cristaux de verre au rythme des félines impulsions de la princesse.

Quand elle en vient à dispenser d'amples pièces rock'n'metal symphonico-progressives, la troupe ne s'est guère montrée plus malhabile, loin s'en faut. Ainsi, eu égard à ses enchaînements intra piste ultra sécurisés et à des arrangements instrumentaux de bon aloi, les quasi 7 minutes que compte la dynamique et ''xandrienne'' fresque « Dragon Dance » glisseront avec célérité dans nos tympans alanguis. A la princesse, au regard de ses limpides volutes, de magnifier chacun des célestes espaces de cette grisante pièce en actes, et de nous retenir plus que de raison, in fine.

Au final, on parcourt un propos à la fois fringant, empreint de délicatesse et romantique, jouissant, en outre, d'une ingénierie du son plutôt soignée. Ayant diversifié ses phases rythmiques tout comme ses ambiances, et panaché son offre en matière d'exercice de style, Apolinara n'a, en revanche, concédé que peu de prises de risques et bien souvent l'ombre de ses maîtres inspirateurs plane sur la majeure partie des arpèges dispensés. Ce set de compositions a cependant bénéficié d'une technicité instrumentale et vocale difficile à prendre en défaut et de sentes mélodiques épurées et des plus magnétiques, plaçant, de fait, le combo parmi les outsiders dont la concurrence aura toutefois à se méfier. Bref, une oeuvre aussi subtile que pétrie d'élégance mais des plus classiques...

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