Shadowlands

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14/20
Nom du groupe Castiel
Nom de l'album Shadowlands
Type Album
Date de parution 07 Juillet 2023
Style MusicalDeathcore
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Intro
 02:34
2.
 Shinigami (ft. Alan of Distant)
 04:30
3.
 Hel
 03:08
4.
 Pluto
 02:54
5.
 Kali
 04:08
6.
 Mictlantecuhtli
 02:55
7.
 Interlude
 01:37
8.
 Hades (ft. Robby of Street To The Ocean)
 03:51
9.
 Anubis
 04:06
10.
 Ah Puch
 02:27

Durée totale : 32:10

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Castiel


Chronique @ Groaw

03 Août 2023

Un départ timoré …

Originaire d’Autriche, Castiel n’est pas réellement un nouvel arrivant sur la scène deathcore. Avec presque dix ans d’ancienneté, le groupe a pourtant très peu publié depuis ses débuts avec seulement trois EPs et une vingtaine de morceaux cumulés. Au niveau de son style, la formation prône un certain classicisme et minimalisme avec une musique old-school et quelques penchants downtempo et slam. Si la formation demeure encore méconnue du grand public, elle est néanmoins vouée à gagner assez rapidement en popularité et en notoriété.
En effet, le collectif partage depuis peu des affiches assez prestigieuses en compagnie de combos plutôt renommés tels que Aversions Crown, Rings Of Saturn ou encore Distant et poursuit ses tours de salle un peu partout en Europe. Afin de poursuivre dans sa recherche de renom, les Autrichiens promulguent enfin leur tout premier LP nommé Shadowlands, le tout sous le label Slam Worldwide (autoproduction).

Les dix compositions qui composent ce nouveau venu n’ont aucune vocation à bousculer ou changer les codes du deathcore, les structures sont d’ailleurs très ordinaires et parfaitement millimétrées. A la fin des mélodies, nous avons généralement le droit à un breakdown qui n’essaye pas d’être le plus virulent ou le plus impressionnant possible mais qui implémente le juste tranchant. On observe cependant quelques tentatives à se détacher d’un genre un peu vieillissant en y intégrant des sonorités actuelles, principalement des résonances électroniques.
On les discerne facilement sur le titre Interlude qui, comme son nom l’indique, est un entracte qui incorpore dans son début une acoustique que l’on pourrait presque qualifier de trap. L’idée est bonne de la part de notre quintet mais malheureusement, elle ne dure pas assez longtemps et rebascule presque instantanément dans un deathcore traditionnel.

Les deux featurings présents dans cet album, à savoir Shinigami avec la participation de Alan Grnja (Distant) et Hades en collaboration avec Robby (Street To The Ocean) n’apporte pas spécialement de diversité en termes d’instrumentaux mais offre une plus large variété sur le travail vocal, déjà très étendu de base. Pour le vocaliste de Distant, nous pouvons ainsi profiter d’un chant écorché perfide et préoccupant en milieu de morceau avant une panne conventionnelle mais néanmoins percutante.
En ce qui concerne le chanteur de Street To The Ocean, son timbre n’est pas si différent de celui de notre vocaliste principal mais l’association des deux artistes permet d’avoir un titre en unisson, plus personnel et pénétrant. Le tempo extrêmement languissant de la chanson crée une sensation de lourdeur mais son absence d’hétérogénéité provoque de la redondance. L’ambiance morose en fin de titre était encore une inspiration intéressante des Autrichiens mais elle n’est pas assez développée pour nous exposer un tableau plus authentique.

La formation ne manque pourtant pas d’arguments et d’impressions encourageantes pour maintenir notre intérêt. Ce feeling passe en premier lieu par une production irréprochable, caractéristique rare dans le deathcore et d’autant plus en autoproduction. Un titre comme Pluto où nous pouvons entendre aussi clairement les différentes couches, l’instrumental principal et l’atmosphère en arrière-plan désolante et maussade, est fort appréciable et nous permet véritablement de fouler le monde froid et mélancolique de Castiel.
Dans des rythmiques plus hâtives, le groupe autrichien montre aussi un visage plus séduisant à l’instar du morceau final Ah Puch dont les accords s’approchent d’une tendance hardcore. Mais une fois n’est pas coutume, le collectif ne garde cette orientation qu’une poignée de secondes avant de retomber dans son downtempo routinier. Sur la performance vocale, notre frontman fait étalage de nombreuses techniques attrayantes. Outre le growling, on bénéficiera de pigs squeals sur la fin de Hel ou d’un timbre plus bagarreur sur Kali.

Pour une première sortie, Castiel ne s’en sort pas si mal avec un disque certes assez court mais suffisamment intense pour que l’on garde ne serait-ce qu'un petit souvenir de notre écoute. Le quintet jouit d’une production exemplaire et dévoile d’une maîtrise et d’un serein presque insolents un deathcore/downtempo ordinaire et sans fioritures. En parallèle, le combo tente d’explorer des pistes ici et là mais sans véritablement attirer notre attention pour le moment, dû à un manque d’aboutissement. On regrettera également des ressemblances entre morceaux, notamment dus à des rythmiques, structures et tons trop peu disparates qui plongent l’auditeur dans un sentiment de redondance. Loin d'être un album irréprochable, le quintet a désormais la lourde tâche de sortir des sentiers battus pour éveiller notre curiosité.

1 Commentaire

5 J'aime

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Jibe - 05 Août 2023:

Merci de la découverte !

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