Shadow Over Lothadruin

Liste des groupes Power Metal Wind Rose Shadow Over Lothadruin
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14/20
Nom du groupe Wind Rose
Nom de l'album Shadow Over Lothadruin
Type Album
Date de parution 26 Août 2012
Style MusicalPower Metal
Membres possèdant cet album16

Tracklist

1.
 Awakening
 02:40
2.
 The Endless Prophecy
 05:40
3.
 The Tournament
 00:14
4.
 Siderion
 04:18
5.
 The Grand March
 00:29
6.
 Son of a Thousand Nights
 04:52
7.
 The Fourth Vanguard
 06:40
8.
 Dark Horizon
 00:23
9.
 Majesty
 09:36
10.
 The Havoc
 00:23
11.
 Oath to Betray
 05:06
12.
 Led by Light
 07:14
13.
 Sacred Fount
 00:38
14.
 Moontear Sanctuary
 05:51
15.
 Vererath
 00:51
16.
 Close to the End
 10:41

Durée totale : 01:05:36

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Wind Rose


Chronique @ Eternalis

11 Août 2012

Sans complètement briller, Wind Rose réserve de beaux moments et laisse espérer...

Les appelés sont nombreux mais les élus une minorité.
Chaque année, de jeunes individus tentent, avec plus ou moins de brio, de passer le cap de l’écoute et de se retourner vers l’autre côté du miroir ; celui du musicien.
La tâche est d’autant plus ardue lorsque l’on parle de power metal à vocation symphonique, tant l’excellence, la rigueur et la force de composition sont primordiaux pour oser prétendre côtoyer les plus grands maitres du genre.

S’activant à promouvoir les jeunes pousses de la scène italienne, Bakerteam Records présente aujourd’hui le premier véritable album des jeunes Wind Rose (comment ça le patronyme est déjà connoté ?) dont le nom ne pourra qu’évoquer Red Rose, officiant dans un genre similaire sur le même label (à la différence près que ces derniers sont israéliens). Fondé depuis 2004 mais ayant fait logiquement face aux tracas des jeunes groupes (difficultés financières, problèmes de line-up, de promotion…), le groupe présente aujourd’hui avec "Shadows Over Lothadruin" un opus ambitieux à la pochette sublime (par le créateur des derniers Blind Guardian ou Rhapsody of Fire, les couleurs étant relativement semblables).
Proposant seize titres à sa tracklist, l’album est un concept album aux intermèdes très nombreux (sept), l’ensemble revenant alors à un album standard de neuf compositions complètes.

Sans surprise, le niveau technique affiché est très bon et ce n’est clairement pas de ce côté qu’il faudra aller chercher la petite bête, tout étant carré, bien produit et parfaitement mis en place. Il manquera évidemment, comme c’est le cas chez les jeunes groupes, la pointe de personnalité et de génie qui font des interventions des grands musiciens une marque de fabrique immédiatement reconnaissable, Wind Rose se place donc dans la catégorie des combos fortement influencés par Rhapsody of Fire, Stratovarius, Hammerfall ou Blind Guardian lorsque l’aspect folklorique prend le dessus sur le reste.
Quand le son et le niveau technique sont d’un excellent niveau comme c’est le cas ici, l’élément central qui fera de l’album ou non une réussite se situe irrémédiablement au niveau du chant, et on peut dire que ce n’est qu’une demi-réussite. Objectivement, rien à redire de particulier sur Francesco Fagiolini (mis à part sa coupe de cheveux), il maitrise sa voix et navigue entre passages très mélodiques et d’autres plus agressifs, mais quelle manque de personnalité ! Absolument passe-partout, parfois inexpressive ou complètement générique, il ne réussit qu’à de très rares moments à imposer sa patte, sa vision des choses. Entre un Fabio Lione en manque de puissance, un Alessandro Conti sans l’aspect classique ou un André Matos complètement perdu, il ne parvient pas à amener la musique à un niveau supérieur, à lui conférer une âme comme des vocalistes tels que Tobias Sammet, Hansi Kursch ou Tony Kakko sont capables de le faire, restant trop souvent spectateur plutôt qu’acteur, comme apeuré par sa propre existence.

Il s’agit là évidemment d’erreurs pardonnables de jeunesse, et certaines compositions affichent un niveau que bien des groupes aimeraient disposer pour un premier effort. L’énorme "The Fourth Vanguard" est sans doute le titre le plus marquant, débutant sur un riff sans concession et une ambiance sentencieuse véhiculée par un orgue sombre et annonciateur de combats épiques. Les riffs, bien que mélodiques, conservent une certaine véhémence, un caractère haché et rapide qui sont comme une invitation au headbanging, livrant un refrain très « Turillien » avant une déferlante de soli en tous sens. Quelques vocaux démoniaques sortent de terre, amalgame de hurlements et de voix de troll, l’ensemble parfaitement conjugué dans ces questions/réponses entre la guitare et le clavier à la manière d’un Stratovarius. "Oath to Betray" s’enfonce dans un univers similaire, très progressif, que Stratovarius ou Symphony X ne renieraient pas dans les échanges entre les instruments, les notes fusant de toutes parts avec une totale maitrise du sujet.

"The Endless Prophecy" utilise quant à lui des éléments plus familiers du pur metal symphonique, que ce soit Nightiwsh ou les vieux Within Temptation. "Siderion" se tournera vers l’aspect folklorique qu’à également développer les finlandais sur leurs derniers albums (n’a-t-on pas l’impression d’entendre "Last of the Wilds" ou, à certains instants, la reprise de "Over the Hills and Far Away" ?), laissant planer une ambiance onirique, mystérieuse mais très positive, à l’instar du calme avant la tempête. Tout juste pourrions-nous regretter l’aspect très synthétique des arrangements folk, brisant parfois l’ambiance créée.
Ne reculant devant rien pour étaler son savoir-faire à la face du monde, Wind Rose livre également deux pièces monumentales de dix et onze minutes, mais avec une qualité passant parfois du coq à l’âne. Car "Majesty", notamment, souffre vraiment d’un manque de cohérence dans le propos et les claviers tombent dans les clichés inhérents aux premiers Rhapdosy, la nostalgie en moins et le ridicule en plus. En revanche, "Close to the End" va beaucoup plus loin, sur un tempo moyen, voir lent, mais tout en sensibilité et en émotion (malgré, une fois de plus, des sonorités de claviers vraiment agaçantes). Passages au piano, riffs plus sombres, vocaux gracieux ou grognés, envolées lyriques, narration, cette ultime composition passe en revue l’intégralité des éléments accordés aux longues compositions épiques du metal symphonique, comme une partition parfaitement apprise mais encore imparfaitement maitrisé.

Sans complètement briller, Wind Rose réserve de beaux moments et laisse espérer un second album plus personnel et débarrassé de certains tics de langages finalement inutiles, ne rendant que parfois plus ridicules les compositions. A la manière Thy Majestie (qui prépare d’ailleurs un nouvel opus pour Octobre) qui avait surpris son monde dans un genre très proche de Rhapsody of Fire, Wind Rose est capable de reprendre le flambeau à l’avenir. Probablement que l’expérience de la scène et le recul feront que le groupe ressortira grandit pour livrer un album plus fort et cohérent. Nous n’en attendons clairement pas moins.

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