Shades Vol.I

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14/20
Nom du groupe Ossidiana
Nom de l'album Shades Vol.I
Type EP
Date de parution 20 Mars 2017
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Supernova
 04:45
2.
 Spiciali
 05:11
3.
 Not Your End
 04:53
4.
 Impressioni di Settembre (PFM Cover)
 05:49

Durée totale : 20:38

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Ossidiana


Chronique @ ericb4

18 Juillet 2018

Un galop d'essai pétri d'élégance...

Nouveau venu dans le metal symphonico-progressif à chant féminin, ce jeune quintet sicilien originaire d'Agrigente, créé en 2016, entend s'imposer à son tour parmi les valeurs montantes de ce si concurrentiel registre. Mais plus que ne l'ont consenti nombre de ses challengers, le combo a incorporé une dimension prog bien marquée dans son projet, lui conférant ainsi une certaine originalité, indispensable effort pour qui souhaite se démarquer des poncifs du genre. Message parfaitement reçu et digéré par nos cinq compères, à savoir : Valentina Lupo (chant) ; Gaetano Cappello (guitare) ; Davide Miceli (basse) ; Totò Nobile (batterie) et Domenico Giambra (claviers).

En guise d'introductif manifeste, le collectif sicilien nous octroie un EP répondant au nom de « Shades Vol,1 » ; laconique auto-production où s'enchaînent sereinement 4 titres sur un ruban auditif de 20 minutes tout au plus. Techniquement complexe tout en cultivant une fine mélodicité, cette rondelle se plaît à varier les effets, au regard d'arrangements instrumentaux de bon aloi. Pour une optimale mise en relief de ses complexes compositions, le groupe a soigné ses enregistrements, ne laissant filtrer que peu de sonorités parasites, tout en ayant bien équilibré lignes de chant et orchestration. Mais entrons plutôt dans la petite goélette...

Lorsque les phases prog l'emportent sur les espaces symphoniques purs, nos acolytes se montrent particulièrement à leur aise. Ainsi, on plongera avec délectation dans les méandres atmosphériques et rythmiques de l'énigmatique et un tantinet spatial « Supernova ». Non sans renvoyer à un Lacuna Coil des premiers émois, ce morceau aux accents gothiques distille un fin picking à la lead guitare en entame, et ce, avant que les nappes synthétiques ne se déploient et que les claires et enivrantes inflexions d'une gracieuse sirène ne prennent le relais. On regrettera peut-être quelques screams mal positionnés et qui ne s'imposaient par réellement ainsi que des riffs en tirs en rafale inappropriés.

Dans une même énergie, on restera suspendu aux lèvres de la touchante déesse sur « Impressioni di Settembre », sensible reprise de Premiata Forneria Marconi dotée de délicates gammes au piano et d'un grisant legato à la lead guitare. Lorsque le convoi orchestral prend l'ascendant, rien ne semble pouvoir freiner sa progression, et l'élégance formelle est au rendez-vous de nos attentes. En outre, une véritable osmose se fait jour entre les fragiles volutes de la belle et un corps instrumental qui, lentement, s'épaissit de rampes de claviers coalisées à de vibrants gimmicks d'un guitariste bien inspiré.

Le combo témoigne également d'une certaine facilité à varier ses ambiances, avec une belle pièce à la clé. Ainsi, c'est dans une atmosphère éthérée que l'on pénètre à l'aune du troublant mid tempo syncopé progressif « Not Your End ». Ce lacunacoilesque méfait se pare d'une ligne mélodique des plus fringantes, tout en ne cédant nullement à une quelconque facilité et sans perdre de vue la dimension progressive de l'espace d'expression. Lorsque l'ensemble gagne en intensité rythmique, parallèlement aux attaques en voix de tête de la maîtresse de cérémonie, il devient difficile de résister à la vague de submersion. Mention spéciale pour les seyants soli de guitare et de claviers, au coude à coude.

Quand ils s'adonnent à d'intimistes moments, nos cinq gladiateurs se font des plus tendres, parvenant sans l'ombre d'un jambage à toucher notre fibre émotionnelle. Ainsi, un magnétique slide à la guitare acoustique évolue de concert avec les radieux arpèges du maître instrument à touches sur « Spiciali » ; fondante ballade romantique aux airs d'un slow qui emballe, que n'aurait reniée ni Lacuna Coil, ni Evanescence. Evoluant sur une sente mélodique des plus immersives, l'instant privilégié nous mène d'un battement d'aile en d'oniriques contrées.

A la lecture de cet opus, un réel potentiel technique et harmonique s'esquisse, le groupe nous octroyant, au final, une œuvre compactable dans un mouchoir de poche, complexe, parfois emplie de mystère, et loin de nous laisser indifférents. Pas totalement aboutie eu égard à sa mélodicité, cette offrande apparaît cependant diversifiée sur les plans atmosphérique et rythmique, témoigne de lignes de chant susceptibles de nous retenir plus que de raison, et d'une logistique tenant toutes ses promesses. Aussi, pour un galop d'essai, en dépit de finitions à parfaire, nos acolytes s'en sortent avec les honneurs, laissant alors augurer d'un projet à long terme. Bref, une formation à suivre...

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