Sexual Carnage

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16/20
Nom du groupe Sextrash
Nom de l'album Sexual Carnage
Type Album
Date de parution Septembre 1990
Style MusicalDeath Thrash
Membres possèdant cet album51

Tracklist

1.
 Intro
 
2.
 Psychoneurosis
 
3.
 Delirium Tremens
 
4.
 The Insatiable Pleasure of Delight
 
5.
 Seduced by Evil
 
6.
 Alcoholic Mosh
 
7.
 Obscene Symphony
 
8.
 Black Church
 
9.
 Night Pigs
 
10.
 Genital Tumor
 

Durée totale : 00:00

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Sextrash


Chronique @ Mr_Propre

26 Novembre 2012

Totalement culte et indispensable

Le Brésil, plus grand pays d’Amérique du sud, connu aussi bien pour son équipe de Football, son Jiu Jitsu et son taux de violence/règlement de compte parmi les plus hauts du monde. Dans notre sphère Metal, quand on parle Metal Brésilien on pense direct à Sepultura ! Fleuron du Metal extrême des années 80, le Deathrash distribué sur l’impitoyable Morbid Visions faisait clairement parti de ce qu’il y avait de plus violent en 1986 ! Derrière ce mythe, il y avait toute une scène possédant ses propres caractéristiques dont le seul but était de faire la musique la plus violente et la plus bestiale qui soit. Que ce soit Vulcano et son jusqu’au-boutiste «bloody Vengeance » sorti un peu avant le «morbid Visions », premier album de Metal Extrême sud américain. Poussant les structures Thrash dans leurs derniers retranchements, enregistré et mixé en seulement 24h pour un rendu brut, primitif et bestial, véritable pierre angulaire du Black Metal que nous connaissons aujourd’hui. Il est aussi très important de parler de Sarcofago, sûrement le groupe qui a le plus marqué les esprits, notamment le maître à penser de Mayhem qui en plus d’avoir avoué en être complètement mordu s’en est inspiré pour sa première sortie Deathcrush. Le groupe fondé par un ex-Seputltura, Wagner Lamounier, est allé encore plus loin au niveau des ambiances, réellement satanique s’inspirant du premier Ep de Sodom, de Destruction et de Bathory ! Rajoute à ça le premier album d’Holocausto et tu as le noyau dur de la scène Black/Death/Thrash brésilienne des années 80.

Poser une étiquette précise est toujours sujet à controverse quand il s’agit de parler de ces groupes, certains voient seulement du Thrash primitif, mal joué avec une production à l’arrache, ce n’est pas mon cas. A mon avis ce serait dénigrer l'extrémisme de cette scène. Sarcofago, Sepultura ou Vulcano c'est l’avènement du Metal Extrême en Amérique du sud, des groupes qui ont repoussé les limites, qui cherchaient à faire la musique la plus violente et la plus bestiale possible. Sextrash s'inscrit parfaitement dans cette ligne même si ce premier opus est sorti quelques années plus tard et que le Metal extrême avait drôlement évolué depuis. Dans les années 80, tous les groupes extrêmes avaient une structure Thrash que se soit le Black Metal ou le Death Metal! Regarde Slaughter, Possessed, les débuts de Sodom, Poison et j'en passe, même le premier Sadistik Exekution est bien Thrash! C'est cette volonté de rester encré dans les 80's qui prime à mes yeux!

Sextrash s'est formé en 1987 sous le nom de Insulter, ils ont d'ailleurs sorti une démo la même année "Black Church" avec derrière les fûts le premier batteur de Sarcofago, Eduardo "Crazy", tu sais celui avec la crête sur la pochette de "I.N.R.I". Il y a aussi dans leur rang Tomy Simmons Krueger, le Freddy Krueger jouant dans Exterminator, un autre groupe de Belo Horizonte ayant sorti un seul album en 1987 à la production dégueulasse et aux idées politiques plus que douteuse. C'est assez marrant de voir comme cette scène de Belo Horizonte est lié, autant au niveau des line up que du style pratiqué, à l’instar de la scène australienne possédant aussi une très forte identité.

« Sexual Carnage » est donc sorti en septembre 90 sur le label « Cogumelo Records », réputé pour avoir sorti « I.N.R.I » des Sarcofago, « Bloody Vengeance » de Vulcano ou encore les premiers Sepultura. Le gros label qui a propulsé cette scène dans l'underground et qui a pas mal influencé le Metal actuel. L'album qui nous intéresse ici est bien ce « Sexual Carnage » qui rappelle quand même beaucoup le style des Sarcofago avec un grain de folie en plus dans toute cette bestialité si présente dans la scène sud américaine. Il n'y a aucun temps mort, les riffs sont Thrash mais exécutés à des vitesses vertigineuses, quelques breaks bien sentis sont là pour t’exploser les cervicales. Au micro, Pussy Ripper s'arrache les cordes vocales tant qu'il peut alternant growl et grognement inhumain. "D.D Crazy" martèle sa batterie avec puissance et conviction, faisant le strict minimum d’un point de vu technique ce qui renforce le coté brut de décoffrage. Un seul maître mot ici, l’efficacité. La production brouillonne typique de cette partie du globe accentue encore la bestialité des compositions déjà bien primitives. Un titre comme Psychoneurosis et son blast beat infernal et approximatif accouplé aux grognements de Pussy Ripper qui suit le riff d’introduction sont autant d'éléments qui, mis côte à côte, te donnent envie de tout bousiller. Seduced by Evil, résolument sombre et satanique allie à merveille mid tempo purement Thrash à des accélérations époustouflantes. Pour moi le meilleur titre de ce disque c’est « Black Church ». Là on est vraiment dans du Black Metal, foncièrement le titre le plus sombre de l’album mais aussi le plus violent. Riffing aussi simple que diabolique, une batterie qui cogne sans cesse et une vitesse d’exécution hallucinante toujours à la limite de la rupture. Le pire dans tout ça c’est que ce morceau a été composé quand le groupe s’appelait encore Insulter, pour leur première démo sortie en 1987 ! Tuerie !

Sorti un peu tard mais ayant tout de même marqué au fer rouge les amateurs de cette scène Black/Death/Thrash sud Américaine, Sexual Carnage est un album que je ne peux que conseiller à tous les amateurs de cette scène qui seraient passé à coté. Totalement culte et indispensable.

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Chronique @ Cucrapok

20 Fevrier 2011

C'est rapide, je veux dire vraiment rapide!

Vous avez déjà vu la pochette quelque part, probablement sur un blogue sud-américain, vous l'avez regardée et vous n'avez eu aucune envie d'écouter cet album qui semblait très mauvais. Il est effectivement inévitable de débuter cette chronique sans glisser un mot sur le concept franchement pathétique de ce groupe brésilien et de son premier album. Si ils voulaient choquer, ils n'auront réussi qu'à faire rire. Mais les apparences étant ce qu'elles sont, c'est à dire trompeuses, vous avez raté quelque chose de gros.

D'abord il est nécessaire de mentionner que si vous êtes friands de productions léchées, de guitares épurées, des appellations «mélodique» et «orchestral» ou si tout simplement vous ne détestez pas Dream Theater, passez votre tour, ceci n'est pas pour vous. Mais si comme moi vous adorez le death thrash fin 80's début 90's, vous avez ici un des joyaux du prestigieux label qui a donné au metal brésilien ses lettres de noblesse: Cogumelo Records.

La présence de l'excellent D.D. Crazy (Eduardo Luck Arnold), pionnier beaucoup trop méconnu du blast beat et du drumming black metal, ayant d'abord sévi sur le non moins excellent INRI de Sarcófago ne laisse planer aucun doute sur la suite des choses: Sextrash ne fait pas dans la dentelle. L'album débute sur une intro que Possessed n'aurait pas reniée pour Seven Churches avant de décoller sur les chapeaux de roues. C'est rapide, je veux dire vraiment rapide! Instinctivement, on serre les dents, on baisse la tête et on se laisse aller à faire un peu de «air picking». On la relève ensuite en s'enlevant les cheveux de dans la face pour s'apercevoir que le lecteur cd indique déjà «track 6». Les 11 minutes que totalisent en effet Psychoneurosis, Delirium Tremens, The Insatiable Pleasure of Delight et Seduced by Evil passent en un éclair comme une rafale d'excellents riffs intenses, agrémentés de breaks et solos judicieusement composés, de la batterie sans pitié de Crazy et d'une superbe voix plus death que thrash. La bien nommée Alcoholic Mosh marque une pause bien méritée de 3 minutes, juste le temps qu'il faut pour reprendre son souffle... en beuglant le refrain entre deux gorgées d'alcool de votre choix avant de repartir pour quatre autres morceaux de cette même intensité qui n'est pas sans rappeler Neverending Destiny des français Agressor, paru la même année.

La version cd est primée de titres bonus dont le ep XXX et une reprise de Sarcófago, Satanas. De bons titres si vous être prêts à accepter une production démo qui défonce les aiguilles de VU. Sinon, libre à vous de vous contenter des 10 merveilleux morceaux de Sexual Carnage.

Des points négatifs? Non, pas du tout! On a ici rien d'autre qu'un putain de bon disque!

Cucrapok

3 Commentaires

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Morgart - 13 Juillet 2011: Un disque que j'aime beaucoup qui méritait effectivement une chronique. Merci beaucoup!

Sauvage et agressif, je n'ai jamais su trouver une étiquette pour ce groupe à la croisée du Thrash/death/black.

Par contre, j'aime beaucoup la pochette (on peut s'en douter) qui rappelle le look punk d'un mauvais goût provocateur de Sarcofago.
tormentor - 15 Mars 2015: Une bombe ce groupe! Moi jdirais que c'est limite grind à la Terrorizer non?
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