Waco jesus [uako dzezùs]: n.m. symbole de la subtilité musicale, de la finesse et des arrangements travaillés. Ex:
Origin est le véritable
Waco Jesus du brutal death métal. pej. trop alambiqué, exagérement raffiné. plur. des Wacos jesus.
On ne le croirait pas, mais Waco jesus existe depuis déjà 15 ans, et avec seulement 4 albums au compteur, reste un sérieux outsider pour le titre de groupe le moins commercial du monde. Après un premier album "
The Destruction of Commercial Scum" d'excellente facture mais doté d'une des pochettes les plus répugnantes jamais vues, même dans le domaine du brutal death underground (il faut le faire, quand même), ils avaient subi le décès de leur batteur, puis sorti deux albums assez moyens, "
Scum" et "
Receptive When Beaten". De plus, les textes sont très orientés sur une vision fort violente du sexe et d'une mysoginie à vous faire dresser les cheveux sur la tête, à la limite de la parodie. Des titres tels que "Respect the
Fist...
Bitch", ou "The
War on Women", personnellement ne me donnaient pas trop envie d'en savoir plus de leur 3eme album "
Receptive When Beaten", confortant leur réputation de rednecks infréquentables.
Voilà pour leur passé et les impressions que je me faisais à la sortie de ce "
Sex drugs and deathmetal", qui déjà est un des tous meilleurs titres d'album jamais trouvés. D'entrée et avec le morceau "I live for this shit", on comprend tout de suite que le groupe renoue avec la fibre thrash/death à fond les manettes du premier album. Toujours sur des bases simples et des structures assez linéaires mais pas répétitives, comment voulez-vous sur 8 titres en moins de 30 minutes, waco jesus envoie tout sa rage avec une maestria qui fit à l'époque toute la qualité d'un Motörhead sur "
Ace of Spades", toutes proportions gardées : puissance, vitesse et riffs simples mais efficaces sont les maîtres mots de cet album.
Menée sur des tempos d'enfer du début à la fin, et ne se donnant que peu de temps de répit, la rythmique évoque plus le punk et le thrash metal que le death à proprement dit, même si ça blaste quand même environ 50% du temps, rassurez vous... D'ailleurs les guitares elles aussi ne donnent pas tout à fait dans le death, aussi bien dans le son que dans les riffs, comme en attestent ceux de "The Undisputed Always
Denied". Le chant quand à lui est bien guttural mais sans exagération, mixé assez en retrait ce qui contribue à donner un aspect compact à l'ensemble, rien ne dépassant de cette masse de pure furie lancée à toute vitesse.
Mais la véritable qualité de cette album est à mon sens l'excellence des riffs qui s'y bousculent, comme dans "
Down in flames", et son riff central à la
Slayer, un régal, vraiment !
Pas une intro, pas un solo ne vient perturber cette machine de guerre qu'est le dernier album de Waco jesus. Pour ceux qui avaient apprécié le dernier The (gore)rotted, en voici une version moins sombre, moins torturée, mais tout aussi efficace.
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