Seven

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14/20
Nom du groupe 12012
Nom de l'album Seven
Type Album
Date de parution 14 Juillet 2010
Style MusicalVisual Kei
Membres possèdant cet album6

Tracklist

1. Sadness
2. Just the Way You Are...
3. Gossamer
4. Usubeni to Ame
5. Last Train
6. Kubarareta Card De Shoubu Suru Shika Nai No Sa, Sore Ga Douiu Imi De Are...
7. Birthday Party of Secret Room
8. M
9. Ruri
10. Tattoo
11. Mayakashi
12. The Pain of Catastrophe
13. One Step
14. Confession

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12012


Chronique @ Simon86

07 Septembre 2010
Après un Mar Maroon quelque peu inégal mais une série de 3 singles prometteurs, les 12012 étaient attendus au tournant. Pour commencer, la pochette intrigue. A la fois sombre, inquiétante et mystérieuse. Des collages sur un mur salle forment une entité que Frankenstain n'aurait pas renié et qui lance un regard inquiet. Que va nous réserver cet album? Un assemblage de tout ce qu'a fait le groupe jusqu'à présent pour aboutir à une espèce de créature hybride qui ne ressemble pas à grand chose? Est-ce là un avertissement en ce sens? Dans ce cas on comprend que la créature jette un regard inquiet (vers l'avenir?) et on en fait de même. D'autant plus que les 3 singles sont dans des styles bien différents. Aie, va-t-on avoir le droit à un nouveau Mar Maroon? Bien qu'il ne m'ait pas déplu, l'album souffrait d'un gros manque de cohérence. Il n'y a qu'un moyen de savoir. Mettons en route ce Seven et voyons ce que 12012 a à nous dire.

L'album démarre en douceur sur une intro au piano: SADNESS. Tout est dit dans le titre. Quand on repense à l'intro niaise de l'album précédent, THE WORLD, on part rassuré. Le ton est donné, et à la tristesse vient s'ajouter la mélancolie lors du morceau suivant: JUST THE WAY YOU ARE... qui démarre sur un arpège de guitare sur fond de piano, rejoint par une guitare saturée et des « ho ho ho ». Calme et envoutant, le titre est travaillé au niveau des guitares et des arrangements avec l'omniprésence du piano et autres claviers, le tout porté par la belle voix de Wataru. Il ne m'a pas fallu longtemps pour le classer parmi les meilleurs morceaux du groupe.
Puis un cris retentit, le rythme s'accélère, les guitares sont plus lourdes... GOSSAMER démarre en trombe. Plus épuré et plus brut, avec ses breaks énervés, ce titre marque le retour des growls de Wataru, déjà introduits dans le dernier single PAIN OF CATASTROPHE. Le refrain, plus aérien et mélodieux, parvient à ne pas casser le ton, soutenu par des chœurs plus durs. La fin du morceau s'enchaine directement avec un riff étouffé sur une batterie très rythmée et c'est sur un nouveau hurlement du chanteur que démarre le premier single issu de l'album: ???? (usubeni to ame). Si les guitares se veulent lourdes au début, le titre est plus dans un ton rock, avec une basse mise en avant. Plus positif mais gardant tout de même cette mélancolie présente sur les deux premiers morceaux, ???? (usubeni to ame) qui ne m'avait pas marqué plus que ça en single, trouve tout-à-fait sa place dans l'album, servant de transition réussie entre GOSSAMER et LAST TRAIN. Les parties de guitares sont une fois de plus bien travaillées, et on notera la présence d'un solo qui, a défaut d'être technique, est tout de même sympa et qui débouche sur un break limite bossa nova très agréable.
C'est sur fond sonore de gens qui parlent et d'un train en marche que débute LAST TRAIN (tiens donc?). Puis arrivent des « ho ho hohoho » à la limite du festif... je ne peux m'empêcher de voir planer l'ombre du terrible THE WORLD et de redouter le pire... 12012 s'égare à nouveau? Puis le riff arrive, prenant, toujours empreint de cette mélancolie, et mes doutes s'envolent. Ouf, sauvé! On a frôlé le déraillement! Et même si les « ho ho » reviennent par dessus, le ton est différent et le morceau reste cohérent. Ce titre demandera d'ailleurs peut être un peu de temps à certains (j'en fais partie!) pour être apprécié à sa juste valeur. On apprécie le travail des guitares qui se complètent à merveille, la basse très présente qui se démarque parfaitement, les parties de piano sur le refrain et le petit solo sympathique pour un titre entrainant. Seul petit reproche, et ce pour la plupart des titres, le batteur joue trop sur les cymbales à mon goût. Mais bon ce n'est qu'un petit détail!
Puis sans crier gare, les « ho ho » finaux sont coupés net par une guitare lourde. Le rythme se ralentit et se fait plus lourd également et ainsi démarre ??????????? ????????????… (shôbu suru shikanai so sa, sore ga dô iu imi de are...). On revient à un titre plus sobre, plus sombre, mais qui garde un rythme relativement entrainant et rock. La basse ne se fait pas trop présente jusqu'au break où on a même le droit à un petit solo, suivi d'un de la guitare. Pas le meilleur morceau de l'album mais tout de même sympathique, il marque une coupure entre le début et ce qui va suivre.
Et ce sont des chuchotements passés sous effets sur un rythme de guitare qui ouvrent la marche pour BIRTDAY PARTY OF SECRET ROOM. L'intro est relativement lourde en lente, avec des arpèges à la basse. Le ton semble différent. Puis tout s'accélère sur une batterie quasi punk. Les voix sont sous distorsion, le rythme énervé... On retrouve une certaine folie qu'on n'attendait plus dans les couplets. Le refrain est bien, senti, Wataru maîtrisant son chant sans problème. Le titre est surprenant, apporte une fraicheur bienvenue aux compos du groupe, mais ce n'est qu'un hors-d'œuvre comparé à ce qui va suivre: M enfonce définitivement le clou. Derrière ce titre tout simple se cache le morceau le plus barré jamais composé par le groupe - qui n'est pas sans rappelé ??3???????? (shasei san kai narukorepushî) de Vidoll au passage. Rythmique déstructurée, voix schizo, cris omniprésents, batterie effrénée... Le titre nous prend à contre-pied et nous envoie une baffe magistrale. Qui a dit que 12012 n'était plus? Voilà de quoi rabâcher les mauvaises langues.
Puis après ce déchainement de folie, ?? (ruri) s'ouvre sur une ligne de basse mélodieuse qui accompagne un arpège à la guitare. Voici la première ballade de Seven. Mais attention, rien à voir avec ??????.... (aitai kara...), mielleuse et niaise au possible. Le titre est triste, mélancolique, beau, émouvant... La plus belle ballade du 12012 à ce jour. La voix de Wataru se fait émouvante comme jamais, en particulier sur ce refrain prenant à vous donner des frissons. Le solo est bien intégré, les claviers présents sans noyer les guitares, avec une partie symphonique sur la fin du plus bel effet.
Ensuite vient Tattoo, second single de l'album. Choix judicieux après un morceaux comme ?? (ruri) car il démarre de façon très douce sur un piano, gardant ainsi le même ton avant d'accélérer le rythme. Se issant sans problème parmi les meilleurs morceaux du groupe, il s'agit d'un titre énergétique, très travaillé au niveau de l'instrumentation et des arrangements. Peut être un des plus aboutis en ce sens. Les guitares se complètent, se donnent la réplique, des notes de pianos se font entendre, les rythmes se cassent, le refrain est mélodieux et accrocheur avec un Wataru en forme comme jamais... Tattoo figure parmi mes gros coups de cœur!
Le titre suivant mayakashi est plus anecdotique. Assez simple, les mélodies sont mises en avant, et tout particulièrement le chant. Cependant il permet de bien digérer Tattoo et de mieux passer à la suite. Titre transitoire en somme. Pas mauvais mais pas exceptionnel. Et c'est sur un « finale fianle » au vocoder, balancé comme une hymne, que démarre le troisième single The Pain of Catastrophe, qui avait marqué le retour des hurlements du chanteur et redonné espoir à de nombreux fans frustrés par la direction artistique empruntée par le groupe dernièrement. Titre direct, avec couplets énervés et refrain accrocheur, il doit, à défaut d'être original, bien envoyer en live.
Ensuite, pour ceux qui ont la version limité, vient ONE STEP. Ce morceau commence superbement avec un riff de guitare envoutant. Les couplets sont très bien sentis et une véritable atmosphère ce dégage de ce titre bonus qui aurait pu figurer parmi les meilleurs de l'album si il n'y avait pas eu ce refrain qui vient tout gâcher... Et oui premier faux pas pour cet album à mon goût. Pour le coup le refrain arrive comme un cheveu sur la soupe, cassant l'ambiance du morceau par son rythme et son intonation joyeuse inappropriée. Dommage. D'autant plus que le solo est très prenant.
Puis arrive le dernier titre CONFESSION. Calme, triste, mélancolique, il rejoint JUST THE WAY YOU ARE... dans l'ambiance. Le piano est à nouveau très présent, les guitares mélodieuses, la basse présente, et Wataru nous gratifie de superbes lignes de chant, laissant transparaitre ses émotions à merveille. Un très beau morceau qui finit superbement cet album. Enfin, pas vraiment étant donné que le titre s'étale sur plus de 19 minutes, nous offrant un instrumental au piano en guise de piste cachée. Doux, triste, il finit l'album de la même manière que SADNESS l'avait ouvert.

Ayant enfin digéré son passé et alliant la noirceur des débuts au rock d'aujourd'hui, 12012 trouve (enfin?) son identité et nous offre peut être l'album qu'on attendait depuis leur passage major. Mettant toujours les mélodies et l'énergie en avant, 12012 sait se faire violent et rentre-dedans en même temps que doux et envoutant. Plus abouti que THE MOON et plus homogène que mar marron, Seven est l'album de la maturité. Les guitares sont bien exploitées et ne jouent jamais la même chose, préférant se compléter ou se donner le répondant, la basse est présente sans se faire envahissante, le batteur soutient efficacement le tout bien que je ne sois pas fan de son utilisation des cymbales, et le tout est porté par un Wataru au sommet de son art, évoluant dans des registres variés et capable de transmettre ses émotions avec justesse. On apprécie également le travail fourni pour la cohérence entre les morceaux. Bien que très varié dans l'ensemble, le tout s'enchaine parfaitement et les changements sont amenés avec brio, que ce soit avec une cassure nette ou une transition réussie. Un très bon album en définitive qui surprend dans le bon sens! Je conseille tout de même de choisir l'édition régulière à la limité, le titre ONE STEP n'étant pas indispensable et le tout plus cohérent sans lui.

16 Commentaires

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Adarkar - 12 Septembre 2010: Mouais ... ca coute rien de laisser du V key sur SOM on va dire
Soli - 03 Janvier 2012: On voit plutôt qu'il y a des amateurs de grandes gueules..
Le Visual Kei est un dérivé du Glam Rock/Metal à la toute base avec X-Japan, ainsi que l'Arc-en-Ciel et j'en passe.
Dire que ça n'a rien à faire sur SOM est une erreur monumentale, on aime ou on aime pas, point.

Excellent album ceci dit.
18/20.
Temnota - 06 Décembre 2012: De toute manière le visual kei a autant sa place dans le métal que dans le rock tant cette bannière artistique emprunte à absolument tous les courants du Rock (avec un grand R).

Certes, avec de plus en plus de mauvais goût depuis ces 5 dernières années et la perte de grandes formations imposantes telles que D'espairsRay, Rentrer en soi, kagerou ou Kaggra, le visual kei se porte vraiment mal.

Mais 12012 est un groupe qui sait dire "fuck", qui évolue et surtout qui montre qu'ils en ont dans le bide. Chaque génération a son groupe, il y'a 15 ans c'était Dir en grey, aujourd'hui c'est certainement 12012.

SEVEN était excellent, l'album éponyme qui lui a succédé a transcendé leur musique avec une brutalité exemplaire.
Soli - 01 Janvier 2013: Il y a aussi énormément de transformations dans le Visual Kei, il y a des groupes qu'on pourrait sans nul doute ranger dans la catégorie "Death Metal".
Déjà le dernier 12012 (Nom de l'album du même nom), est assez brutal et torturé.
Nous retrouvons aussi UnsraW, GREGORY ou encore Nocturnal Bloodlust entre-autre.
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