Set Me on Fire

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14/20
Nom du groupe Fractal (RUS)
Nom de l'album Set Me on Fire
Type Album
Date de parution Fevrier 2011
Style MusicalMetal Gothique
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1.
 Intro
Ecouter01:13
2.
 While Your Heart Is Beating
Ecouter03:45
3.
 Sad Rose
Ecouter03:54
4.
 He Remembers Forgotten Beauty
Ecouter05:26
5.
 The Stolen Child
Ecouter04:47
6.
 Sweeter Than Honey
Ecouter04:13
7.
 Storm Wind
Ecouter03:23
8.
 Devil's Bed
Ecouter05:13
9.
 Set Me on Fire
Ecouter06:19

Durée totale : 38:13

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Fractal (RUS)



Chronique @ ericb4

19 Janvier 2018

Un introductif essai en dents de scie...

Depuis plus de deux décennies déjà, nombreux sont les collectifs metal gothique russes à se succéder et à caresser l'espoir d'un élargissement de leur aura à l'international, avec, pour l'heure, peu d'élus au final. Au sein de cette masse bourdonnante, il en est qui restent longtemps tapis dans l'ombre avant de faire surface. Et ce jeune quartet à chant féminin originaire de Samara est de ceux-là. En effet, créé en 2008, ce n'est que trois longues années plus tard qu'il réalise enfin son premier effort « Set Me on Fire » ; tâtonnant album full length de 9 titres enchaînés sur une bande auditive de 38 minutes, laissant entrevoir un persistant sous-mixage des lignes de chant et quelques notes résiduelles.

Sorti chez Metalism Records, ce vivifiant, tortueux, mais discret opus agrège les talents d'Ulyana Mikhaliova (frontwoman), Alexander Jenko (guitare, choeurs, enregistrement et mixage), Timur Galiulin (guitare) et Nikita Marchenko (basse), auxquels s'est adjointe pour l'occasion la violoncelliste Lidia Igolnikova. Ce faisant, c'est dans un metal atmosphérique gothique aux relents dark qu'officie le combo, nous faisant penser tour à tour à Evanescence, Draconian, Autumn, Tristania ou encore The Gathering. Tout un programme...


Passée la brève et dispensable entame instrumentale de rigueur « Intro », on ne tarde pas à plonger dans le bain bouillonnant de « While Your Heart Is Beating », titre sympho gothique aux faux airs d'Autumn avec un zeste de Draconian, où vrombit une basse colérique et sonnent les tambours. En outre, de saisissants effets de contraste émanent de cette tourmente entre les claires inflexions de la belle et les growls saillants de son comparse, même si le duo accuse par moments quelques faussetés et ne s'avère pas des plus loquaces. Une ligne mélodique quelque peu monotone et imprécise achève de nous convaincre de chercher ailleurs notre salut. De quoi nous laisser circonspect et attiser notre méfiance. Mais le groupe a quelques armes pour assurer sa défense...

C'est dans une veine symphonique gothique que la troupe marque quelques points, à condition de passer outre certaines finitions manquant à l'appel. Parmi les titres à retenir, le frondeur « Sweeter Than Honey » s'impose de par ses fines variations rythmiques et ses refrains immersifs à souhait. En outre, on appréciera l'enivrante touche orientalisante dans l'ombre d'un Xandria des premiers émois et les sémillants gimmicks aux claviers d'inspiration électro, qui ne seront pas sans rappeler The Birthday Massacre. On ne restera pas non plus insensible aux harmoniques du souriant « Storm Wind », mis en exergue par les cristallines impulsions de la belle. Jouant habilement sur les effets d'ombre et de lumière, cette ogive aura cependant quelques difficultés à tenir le chaland en haleine jusqu'à la note ultime eu égard à quelques imprécisions affectant son tracé mélodique.

Lorsqu'il touche aux instants plus sombres, si le combo n'a pas tari d'inspiration, il n'a pu éviter de déconcertantes irrégularités. Ainsi, des riffs en tirs en rafale inondent « Sad Rose », tempétueux et vénéneux titre dark gothique à mi-chemin entre Tristania et Draconian. Dotée d'un entêtant refrain, d'un énergisant tapping et d'un torride solo de guitare, l'offensive offrande parvient à nous retenir. On déplorera toutefois un sous-mixage des lignes de chant, la sirène se noyant alors sous une masse instrumentale informe et difficile à éluder. Tortueux et virulent méfait, lui aussi dans la veine de Draconian, eu égard à sa sanglante rythmique et ses riffs assassins, « He Remembers Forgotten Beauty » exulte tout en nous conduisant en d'insécurisants chemins de traverse. Le duo mixte en voix de contrastes tout comme les obscurs gimmicks guitaristiques renforcent ce sentiment d'être aux prises avec une piste aussi lugubre que chaotique.

Parfois, le collectif russe se plaît à varier ses atmosphères, offrant d'envoûtantes portées, sans pour autant parvenir à nous retenir plus que de raison. Mid tempo progressif aux accents orientalisants, « The Stolen Child » en est une illustration ; propos développant une impressionnante force de frappe et peu d'instants de répit au fur et à mesure de sa progression. Sur cette pièce dark sympho gothique, on appréciera tant les envolées lyriques que les attaques rock de la déesse, conférant une lumière étincelante à ce champ de turbulences que vient noircir, par moments, son comparse de growler. Cela étant, on pourra hélas éluder l'offrande, le cheminement mélodique dispensé nous égarant bien souvent.

Enfin, d'autres passages, moins loquaces, plus tortueux, plus brouillons aussi, ne parviendront que malaisément à toucher notre fibre émotionnelle. Théâtral et ténébreux, le rageur « Devil's Bed » est de ceux-là, jouant sur les effets d'échos entre vocalistes pour tenter de nous rallier à sa cause. Ce faisant, un cruel manque de cohérence harmonique s'installe et le tympan rarement ne trouve de point d'ancrage, la structure hachée et peu probante du propos désarçonnant les meilleurs volontés. Quant au plantureux « Set Me on Fire », son destin semble, lui aussi, bien scellé. Et ce, à la lumière d'improbables séries d'accords, d'interminables longueurs et de prestations vocales en-deçà de ce que l'on serait en droit d'attendre dans ce registre.


On découvre donc un premier essai en dents de scie, alternant quelques instants propices à un headbang bien senti et d'autres bien moins ragoûtants. En outre, peu de variations rythmiques et vocales émanent d'une galette qui, également, reste frileuse quant à la diversité de ses exercices de style. Surtout, un enregistrement encore fébrile et des arrangements pris dans leur jus contrarient une inconditionnelle adhésion à la rondelle. Si un potentiel technique se dessine déjà, le combo devra cependant affiner le trait mélodique et soigner la qualité de sa production d'ensemble pour tenter de nous rallier à sa cause. Dans l'espoir de faire partie, à son tour, des valeurs montantes de son si concurrentiel registre metal, il lui sera indispensable de s'affranchir, dès que possible, de ses faux pas de jeunesse. Peut-être à l'aune d'un album full length ?...

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