Hyperion est un jeune groupe suédois originaire de Stockholm. Fondé en 2006, le combo aura attendu 2010 pour produire une première démo intitulée "
Blood of the
Ancients". Depuis, beaucoup d'encre a coulé pour nos acolytes, traversant une période d'instabilité au niveau du line-up, et ce, jusqu'à quasiment aujourd'hui. De ce fait, de la formation originale ne subsiste que le guitariste Erik Molnar. Mais ces six années de quasi absence n'auront pas été inutiles car, bien que nos Suédois soient passés par bien des coups durs, ce premier album nommé "Seraphical Euphony" se révèle être de très bonne facture.
Commençons par le commencement. Tout d'abord cet artwork médiéval: Ce château vu au loin depuis une caverne me fait penser à ce même édifice de leurs compatriotes de
Sacramentum sur l'album "
Far away from the Sun". Les anciens auraient-ils influencé ces nouveaux venus ? Et bien cela semble être le cas. Après l'introduction "Remnants of the
Fallen" commençant avec une guitare acoustique aux relents médiévaux, on enchaîne avec le gros single de l'album: "Novus Ordo Seclorum" et ses gros riffs très Black
Metal mais à la fois mélodiques.
Dans l'ensemble,
Hyperion joue un Black
Metal très emprunt de
Death mélodique. Le côté
Death mélodique s'entend plus particulièrement sur des morceaux comme "
Zephyr of grace" ou "Moral Evasion". Les éléments Black se sentent surtout au niveau des paroles, du chant, qui ressemble pas mal à ce que la scène norvégienne a produit, ainsi que des trémolos. Il faut également souligner des interludes à la guitare acoustique qui nous rappelleront le dernier
Dissection, et qui donnent aussi ce côté nostalgie d'un passé glorieux oublié dans les profondeurs de l'Histoire.
Le dernier titre, l'épique "
Blood of the
Ancients", de par ses 8 minutes prouve que le groupe s'accoquine aussi avec le
Metal progressif, et les quelques breaks en chant clair peuvent éventuellement évoquer le titre "Those upon the
Pyre" des lointains confrères romains de
Stormlord. De toutes les chansons, c'est sur celle-ci que résonne le plus l'écho d'un temps aussi glorieux que lointain et que le groupe cherche à retranscrire à travers ce disque.
Donc, même si
Hyperion n'invente pas le style, il se l'approprie, et l'utilise à bon escient pour nous faire passer presque une heure de bon temps, dans une ambiance que l'on pourrait presque qualifier de "Seigneur des anneaux" tant ce disque est épique. A conseiller fortement aux amateurs de Black mélodique en tous genres qui ne pourront qu'être ravis face à un tel chef-d'oeuvre.
17/20
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