Liste des groupes Hardcore Dawn Of Justice Seeds

Dawn of Justice est un groupe de Metalcore français créé en 2008 à Pau en Aquitaine. Le groupe est actuellement composé de cinq membres dont Medhi Romera au chant, Cédric Campays et Jeremy Bidault à la guitare, Nicolas Bidault à la basse et Guillaume Bordenave à la batterie. Deux ans après sa formation, le quintette sort son premier EP éponyme qui pose les bases musicales du jeune groupe. Dawn of Justice y joue un Metalcore burné aux accents Hardcore et mélodique loin des clichés peu reluisants de la redondante scène. Le groupe remet donc le couvert en février 2013, présentant son tout premier album sobrement intitulé Seeds. La pochette se révèle être très « nature », allant de magnifiques collines verdoyantes à de petits spermatozoïdes qui convergent vers le logo de l‘album, en parfaite harmonie avec le titre (Seeds voulant dire graine ou semence en anglais).

On entame donc la galette avec une intro simple et mélodique qui embraye directement vers Samsara où est invité le chanteur Taylor Voeltz (Mureau) qui ajoute son petit grain de sel avec ses gros beuglements d‘ours. Dès l’arrivée de cette piste, on remarque que le style de Dawn of Justice s’est affiné depuis l’EP précédent : on les sent plus déterminés et plus confiants. Le groupe délivre ici une musique féroce et destructrice destinée à faire des malheurs en concert. Les breakdowns sur cet album, même s'ils sont assez génériques et répétitifs, ont au moins le mérite d’être placés avec justesse. De plus, le timbre très viril de Medhi, très proche de celui de Jonathan Vigil (The Ghost Inside), ajoute une bonne dose de violence à l’acerbe musique. Ce dernier utilise le plus souvent des cris furieux mais manquant d‘émotion et profondeur. Toutefois on observe quelques growls bien sympathiques sur les pistes plus Hardcore comme As Breath Of Life, la fin de Fuel Of Insanité (aidé par la grosse beuglante de Dana Willax de Kingdom Of Giants) qui accompagne l’auditeur sur le titre le plus violent du disque : le terrible Warzone (avec la participation d’Eric Estrades de Black Knives), un simple concentré de testostérone, de lourdeur et de brutalité.

Mais Dawn of Justice est aussi capable de montrer une facette plus accessible de sa musique. Pour ce faire, le groupe utilise son plus gros atout : ses guitaristes. En effet les compères gratteux envoient la sauce et ce sans relâche, enchaînant avec une technique déconcertante, grosses saccades rythmiques et mélodies finement ouvragées. On observe aussi un solo majestueux et chargé en émotion sur Super Heroes, mon coup de cœur de l’album. Vents Solaires, la seule chanson au titre français de l’opus présente également un côté plus soft de Dawn of Justice dans un moment instrumental mémorable et reposant. La mélodie est d’ailleurs un phénomène particulièrement présent sur la première partie de l’opus permettant à l’auditeur de digérer plus facilement la violente musique du quintette. L’auditeur se retrouve alors entraîné par des plans mélodiques de toute beauté mais pas seulement, la rythmique, tantôt pesante tantôt endiablé, joue un rôle des plus importants dans l’accroche de l’auditeur. Sur ce point Guillaume devient un élément central posant le rythme et jouant des parties, ma foi, un peu trop calibrés mais résolument prenantes.

Proche d’un The Ghost Inside dans la voix et les breakdowns, similaire sur beaucoup trop de points à I The Breather ou encore à Heart In Hand, vous l’aurez sans doute compris il n’y a absolument rien d’original dans la musique de Dawn of Justice. Néanmoins ne vous détrompez pas, cet album reste d’une efficacité redoutable assisté par une bonne production, ni trop crade ni trop clean, et des featuring de choix tendant à rajouter du cachet à un album déjà solide autant dans la forme que dans le fond. Mélodique, varié, intense et fracassant, Seeds ravira tous les fans de Metal Hardcore de Parkway Drive à This Or The Apocalypse. Dawn of Justice a clairement la technique et le talent pour composer de la bonne musique, il ne reste plus qu’au groupe de faire le plus dur : trouver une véritable identité…