Season's End

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15/20
Nom du groupe Season's End
Nom de l'album Season's End
Type Demo
Date de parution 30 Juillet 2009
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Beyond the Grace of God
 06:19
2.
 Angel Garden
 07:53
3.
 "Hourglass" Medley
 06:06

Durée totale : 20:18

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Season's End


Chronique @ ericb4

08 Mars 2018

Une pépite dans un mouchoir de poche...

Nous ayant laissés sur une note positive à l'instar du pénétrant « The Failing Light », premier album full length sorti il y a cinq ans déjà, contre toute attente, l'expérimenté combo britannique n'a pas lâché l'affaire. Aussi nous revient-il, à pas de loup, nous octroyant, cette fois, une discrète démo 3 titres éponyme n'excédant guère les 20 minutes. Fait d'autant plus surprenant que cette formation initialisée en 1998 par Tim Gifford-Hull (guitare et chant) et Danny Russel (guitare) est déjà à la tête de deux EP (« These Are Blacker Times » (2000) ; « A Tear Away from Sadness » (2000)), l'album sus-mentionné et un dvd live « Ascension » (2006). Serait-ce une manière de traduire une évolution stylistique, le groupe tournant ainsi définitivement le dos à son passé ? Pas tout à fait...

Toujours investi dans un rock'n'metal atmosphérique gothique et mélodique aux relents symphoniques, le combo agrège dorénavant une touche pop prog plus prononcée qu'elle ne le fut depuis le retrait des pères fondateurs. Se côtoient dès lors des sources d'influence aussi diverses que The Gathering, Autumn (seconde mouture), The Murder Of My Sweet, The Sins Of Thy Beloved, The Flaw ou encore One Without. C'est dire que l'on s'éloignerait d'une empreinte symphonique dans le sillage de Nightwish, d'un doom/ambient dans la veine d'Avrigus et d'un dark gothique estampé Draconian.

Depuis quelques années, et après moult changements de line-up, la barre du navire est désormais entre les mains de la soprano et violoniste/violoncelliste Becki Clark et du vocaliste/guitariste/bassiste/claviériste David Stanton (Dendera, Tempus Fusion, ex-Sorcerer's Spell...). Escortés par Dave Smith aux claviers, Tim Goatham (Tempus Fusion, ex-Bloodshot Dawn) à la guitare ; Mike Bridge (ex-Acid Empire) à la basse et James Smith (Code, Eternal Scapegoat, Khanus...) à la batterie, nos compères nous plongent au cœur d'un laconique set de compositions entraînantes, au cheminement harmonique infiltrant et témoignant d'une mélodicité d'une précision d'orfèvre, apte à nous aspirer d'un battement de cils.

Dans ses espaces progressifs à la rythmique enjouée, le combo se montre déjà impactant. Ainsi, dès les premières mesures du mid tempo progressif « Beyond the Grace of God », on a l'agréable sentiment que la traversée s'effectuera en eaux claires. Ce ne sont ni les riffs roulants dans la mouvance de The Gathering (première période), ni les saisissantes reprises à mi-chemin entre The Murder Of My Sweet et Delain, encore moins la sente mélodique que pourraient leur envier Within Temptation et autres Sirenia, qui démentiront cette impression. Quant au pont techniciste à mi-morceau, il ravira le pavillon de l'amateur eu égard à un flamboyant solo de guitare à la Lanvall (Edenbridge). Sans omettre les troublantes volutes de la déesse, contribuant à conférer à ce seyant instant un supplément d'âme. On comprend que le sextet nous adresse là un message fort en émotions, poussant à une certaine addiction.

Lorsqu'elle flirte avec les moments tamisés, la troupe vient nous chercher au plus profond de nous-mêmes, nous adressant parallèlement ses mots bleus d'une sensibilité à fleur de peau. Ainsi, difficile d'esquiver la petite larme au coin de l'oeil sur « Angel Garden », enchanteresse ballade progressive à la croisée des chemins entre Autumn (seconde mouture), The Sins Of Thy Beloved et One Without. Dans ce bain orchestral aux doux remous, les envolées semi-lyriques de la maîtresse de cérémonie dansent alors au fil de radieux arpèges dispensés au maître instrument à touches, avant de prendre l'ascendant sur un refrain immersif à souhait. Quand le corps instrumental se densifie, que les gimmicks guitaristiques se mettent à virevolter à l'envi, l'introductif et romantique piano/voix amplifie sa charge émotionnelle. Si l'on regrettera un répétitif picking en fin de piste, on ne résistera que malaisément à l'irrépressible envie de goûter à nouveau à ce tourbillon de saveurs exquises.

Comme pour nous faire renouer avec son récent passé, le collectif britannique nous invite à revenir l'espace d'un instant sur quelques gammes et arpèges qu'une oreille distraite aurait pu éluder. On peut alors mieux se rendre compte du chemin parcouru par nos acolytes en plus de dix ans de carrière. Ainsi, les 6 minutes de « "Hourglass" Medley », au regard des quelques extraits proposés, nous font voyager dans des ambiances symphoniques et atmosphériques gothiques aussi galvanisantes que variées, telles qu'elles le furent il y a quelques années. Une manière habile et originale de nous intimer d'aller jusqu'au bout de l'offrande. On se pliera à cet exercice sans sourciller...

Force est de reconnaître qu'en une poignée de minutes, à l'aune de ses séries d'accords sculptées dans le marbre et de ses mélodies qui font mouche, le groupe parvient une nouvelle fois à nous rallier à sa cause. Et ce, d'autant plus que la qualité de ses enregistrements a pour corollaire un mixage parfaitement ajusté et des finitions passées au crible. La maturité aidant, le temps a donc joué en la faveur de nos mousquetaires, ces derniers nous octroyant dès lors une œuvre raffinée, prégnante, à la logistique soignée, et judicieusement mise en musique et en voix. Ainsi, le voyage en de célestes contrées s'effectue sans encombres, et l'on se surprend même à remettre en selle la goûteuse galette. A quand un second album full length ?...

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