Scream and Live

ajouter les paroles de l'album
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
12/20
Nom du groupe CCW
Nom de l'album Scream and Live
Type Album
Date de parution 30 Mars 2013
Style MusicalElectro Metal
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1. Scream and Live 01:19
2. Supernova 02:35
3. Contradiction 03:34
4. Leave Me Alone 02:54
5. Ending Time 02:49
6. Twice 03:25
7. Blinding Clarity 02:58
8. Flesh Addiction 02:56
9. Never Fade Away 02:12
10. Mercenary 03:02
Total playing time 27:44

Acheter cet album

 buy  buy  buy  buy  buy  buy  buy
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

CCW


Chronique @ Mr4444

13 Juin 2014

Il manque à CCW une étincelle pour atteindre enfin cette fluidité qui fait défaut à cette pourtant courte production

« Carrément Conçu pour les Watts ». J’en ai connu des noms plus vendeurs, encore, mais celui-là a déjà une bonne place dans le panthéon des patronymes clichés. Il fut un temps, le groupe se nommait Counter Clock Wise et c’était déjà un peu plus dans la réserve. Mais de toute manière, rien ne vaut les initiales CCW. Trois jeunes gens, anciennement cinq, s’étant lancés dans le bain d’un Power-Trio Electro/Metal. Cela veut tout et rien dire, et je sais que la plupart d’entre vous souffleront de retrouver les éternels clichés, ceux-là même qui habillent à la perfection les deux-tiers des groupes du mouvement Core.

Alors l’électro, instinctivement ou non, servira essentiellement à pallier l’absence de bassiste. L’idée n’est pas mauvaise et, bien maîtrisée, peut emmener un mariage géant et vraiment très intéressant. Ce « Scream and Live » fait suite à deux EP et plante en une petite demi-heure le style du trio. Trente minutes, certains trouveront ça court, je trouve ça pour ma part très judicieux pour se présenter tranquillement sans risquer de lasser trop vite l’auditeur. Car il est évident qu’à l’écoute de ce disque, CCW a de très bons arguments à faire valoir ! Mais démontrer son talent dès la première production n’est pas chose facile.

Car dans ce cruel milieu, d’originalité à cliché, il n’y a qu’un pas et CCW le franchi à de trop nombreuses occasions. Nous avons donc un « Scream and Live »-titre démontrant en seulement une minute ce que je viens de déclarer. Tout en saturation classique et autre cri qui va avec, nous sommes introduit à « Supernova », introduction dissonante de sonorités électro en tous genres sur une base rythmique jouant à fond les transitions entre moment lourd et mélodique. Derrière le micro, Aurélie laisse perplexe. Nous avons d’un côté des parties rauques qui ne convainquent que moyennement, la faute à un sentiment de tirage de corde trop présent. Mais de l’autre, la demoiselle pousse une voix mélodique très agréable et véritablement bien travaillée.

Tout d’abord, commençons par ce qui ne va pas. « Twice ». Ca, ça ne va pas du tout. On branche Fun Radio, on y ajoute une bonne dose de mosh-part bien cliché, une voix totalement à la ramasse sur ses parties agressives, un refrain en saturation horripilante et au rythme très décalé… On est dans le dur. Heureusement que le petit break plus clair et la dimension presque orchestrale des synthés limiteront la casse. Ensuite, il y’a « Blinding Clarity », me renvoyant à une vieille discussion avec Dame Mataï. Si tu ne sais pas quoi faire pour varier ton punch électro-core, et bien tu mets des inspirations orientales dedans ! Presque une convention du Metalcore aujourd’hui, CCW propulse un ensemble de riff manquant cruellement de naturel et des parties techno me rappelant mes vieilles parties d’F-Zero. Puis, comme pour synthétiser tout ça, il y a « Contradiction ». On abuse sur les cymbales, on sature à mort les refrains (aussi bien les guitares que la voix pour masquer un maximum la batterie)… Pourtant les bonnes idées ne manquent pas, notamment dans ce moment posé clavier/voix qui pousse cette fois à une accélération judicieuse.

Vous avez compris la trame de certaines pistes, entre moment dur et moment calme. Faire un bon mélange entre les deux est évidemment une chose plutôt difficile, « Flesh Addiction » le démontre bien. On démarre en saturation conventionnelle (les mosh et la voix saturée fonctionnent très agréablement, notons-le). Mais l’ensemble plus sci-fi et les touches ambiantes prennent un peu trop le pas et font immédiatement sortir de ce morceau qui était déjà très satisfaisant dans sa puissance. Mais on commence à capter les bons éléments jalonnant le chemin de croix de cet album. « Ending Time » possède tous les éléments pour convaincre. Des riffs simples, mais accrocheurs, transitant de lourdeur quand Aurélie délivre une voix criarde, mais agréable, en des mélodies quand celle-ci se fait plus sensible. Sensible et sincère, voilà ce qu’il manque à certains titres. Et c’est sur « Mercenary » que nous découvrirons un CCW dans une adéquation parfaite. Aurélie délivre une voix parfaite, autant dans les moments de cris que dans les parties chantées, l’émotion sera toujours juste. Hervé et Benjamin assureront un sans-faute, de parties ambiantes sobres, des éclats de puissance remuants, des plombages atmosphériques judicieux et des breakdowns acérés. Le batteur, d’ailleurs, semblera enfin oser, lui qui se complaît dans un rôle de base rythmique beaucoup trop stéréotypé dans cet album, il nous démontrera enfin un très bel étendu d’un évident talent.

Ce qui ressort globalement de l’album, ce sont des parties calmes dans l’ensemble bien maîtrisé et des parties puissantes en net manque de folie. Alors le titre « Leave Me Alone », malgré tout les clichés inhérents au style quand il s’agit de se mettre aux balades, est tout simplement une piste remarquable et accrocheuse. La voix est extrêmement agréable et module avec facilité entre les tons, et la musique, plutôt sobre, tient un rythme voguant d’élans pop à des passages non loin du Post-Rock sur la voilure de la trame. Quant à la langoureuse « Never Fade Away », elle est sans doute la piste la plus blasante de l’album. Elle est parfaite, cette voix pénétrante, ces éclats de folie, cette ambiance plus sombre et atmosphérique… Ce final imparable et merveilleux, mais pourquoi durer seulement deux minutes et douze secondes ?

J’ai vraiment l’impression de me répéter quand je traite d’une première production d’une vague électro-rock-core. Et ça ne va pas s’arranger avec ce « Scream and Live », trop proche en bien des endroits des standards gras du style et n’en sortant que pour quelques moments trop éphémères ou pas assez appuyés. Cliché et maladroit, il manque à CCW une étincelle pour atteindre enfin cette fluidité qui fait défaut à cette pourtant courte production. Ce n’est pas parfait, c’en est même loin, mais le groupe est au croisement du cruel embranchement qui tracera un avenir morne d’inoriginalité ou lumineux d’une personnalité propre et assumée. Et chacun sait, dans ce milieu encore plus, que tomber dans l’oubli est d’une facilité déconcertante.

0 Commentaire

1 J'aime

Partager
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire

Autres productions de CCW