Liste des groupes Death Brutal Septycal Gorge Scourge of the Formless Breed

Septycal Gorge est un groupe italien, originaire de Turin, formé en 2004 et composé de Claudio DE Rosa à la basse, de Marc Losano et de Diego Riccobene aux guitares, de Davide derrière les fûts et, de Mariano Soma au chant. Le combo officie dans un « brutal-death » assez technique et, s’est surtout fait connaître avec le précédent opus, « Erase the insignifiant » qui fut très bien accueilli, même, s’il faut bien le reconnaître, le quintette marchait clairement dans les pas de groupes comme Deeds of Flesh ou Suffocation. Malgré tout, leur musique est arrivée jusqu’aux oreilles du patron de Comatose Music, ce dernier collaborant à la publication de la dernière livraison en date, intitulée « Scourge of the Formless Breed », enregistrée par le groupe lui-même.

Au vu de l’artwork, magnifique au demeurant, il est certain que les griefs que j’avais envers Septycal Gorge, ne vont pas s’estomper, la pochette est très orientée vers Deeds of Flesh (« Portal of Canaan »), avec son aspect futuriste post-apocalyptique, et les premiers sons de « Living torment of the sleeping god», non plus. Et pour ne rien arranger, le groupe a incorporé des éléments et des atmosphères futuristes…comme sur le dernier Deeds of Flesh.

Alors, c’est vrai que tout cela est bien exécuté, et dans la surenchère à la course à la vitesse, il est clair que Septycal Gorge n’arrivera pas le dernier, mais ceci est mille fois entendu et surtout, bien mieux fait par ses aînés. Aussi, trop de blasts, tue le blast, la rythmique frénétique est de mise sur l’ensemble des compositions (hormis « Deeds of eternity »), ce qui confère, sur la durée, un fort sentiment de lassitude.

Mais tout n’est pas si noir sur ce « Scourge of the Formless Breed », loin de là. D’abord, il faut louer la qualité du son, concocté en total « do it yourself », qui est très clair et très précis, laissant une place de choix à chaque instrument. Aussi, la qualité technique des musiciens est indéniable et ne peut être remise en cause, il faut une grande maîtrise de son instrument pour pouvoir aligner autant de plans à cette vitesse, le chanteur a, quant à lui, un organe assez gras et grave pour être convaincant.

Puis, évidemment, il y a quelques compositions qui sortent du lot comme « Living torment of the sleeping god », « Urzen-The burning sun », brutaux à souhait et dotés d’une ligne mélodique (si ! si !) accrocheuse, l’ultra brutal « Awakening of the seven serpent » mais surtout le lourd « Deeds of eternity » qui dénote du reste de l’opus, avec son atmosphère à couper au couteau, les cervicales souffrent suite au headbanging intensif que procure ce morceau.

« Scourge of the Formless Breed » est un album de « brutal-death » honnête, avec ce qu’il faut de technique, mais il ne pourra certainement pas postuler au titre très convoité d’album de l’année, ni même de la semaine. Le propos développé sur l’opus fait honneur au style et respecte tous les codes inhérents à celui-ci, mais les influences, Deeds of Flesh en tête, sont bien trop présentes et retirent toute personnalité à Septycal Gorge, dommage, car la qualité technique est belle et bien présente.

Je retourne m’envoyer un p’tit « Portals of canaan », à la vôtre !!