Le maître du
Dark Ambiant, à savoir Christpoh Ziegler (
Vinterriket) nous démontre à nouveau son incroyable savoir faire. Avec
Atomtrakt, celui-ci nous plonge dans un monde terrifiant et à la fois attirant. Un monde ravagé par la guerre, la mort et la désolation.
La première chose que l’on constate, sans aucun doute possible, pour les connaisseurs, c’est qu’
Atomtrakt est très proche de
Vinterriket. A vrai dire,
Atomtrakt c’est du
Vinterriket, mais avec des sons bien particuliers qui font que cet album,
Schutt & Asche, se distingue largement des Landschaften Eviger et autres œuvres de Monsieur Ziegler.
On retrouve donc nos nappes de claviers envoûtantes et inimitables, mais par là-dessus, C. Ziegler y ajoute judicieusement des sons de canon, d’explosion lointaine, qui eux, font office de percussion, s’il on peut dire ce mot en matière de pur
Dark ambiant. De plus, question vocaux, l’auteur de cette œuvre a eu une idée lumineuse. J’ai envie de dire une de plus, parmi toutes celles qui sortent de l’esprit de ce génie de la musique élitiste. L’idée en question est celle d’intégrer, comment dire, une sorte de fouillis ressemblant fortement au son d’une voix sortant d’un émetteur radio d’une compagnie sur le front. Oui, un peu comme dans les films.
Le tout dégage une atmosphère unique, envoûtante. Bien sûr, certains reprocheront à Christoph Ziegler de produire des œuvres répétitives, mais comment ne pas résister aux ambiances phénoménales qui s’échappent des galettes de ce monsieur.
Difficile de dire quel morceau est meilleur, tous sont dans le même esprit. Comme à l’accoutumée, la musique délivrée par notre allemand fétiche forme une masse solide et compact. La totalité des sons qui sortent de vos amplis, ou de vos écouteurs, c’est selon, sont parfaitement à leur place. Une grande maîtrise musicale, même si Ziegler ne s’est jamais éloigné de son style, font de
Schutt & Asche une œuvre complète. Les sont d’obus, de canons se marient parfaitement avec les nappes de synthés pour le plus grand bonheur de nos tympans.
En résumé,
Atomtrakt est un parfait dérivé de
Vinterriket avec un accent guerrier de génie.
Cet album, et c’est personnel, me fait songer à se qu’entendrait quelqu’un de la guerre, en n’y participant pas. Les sons lointains du front, et les mélodies dépressives qui symbolisent les paysages après le passage des forces armées. Cela refléterait un paysage démoli, des ruines et des corps. Même si beaucoup considèrent que les albums de metal ayant trait à la guerre doivent être bourrins à souhait, je répondrais à ceux-là, que la guerre se reflète encore plus dans la tristesse qu’elle amène dans le monde, plutôt que par la rage présumée des héros sur les champs de bataille. Ce disque est parfaitement guerrier sans utiliser le moindre blast, le moindre hurlement à la
Marduk ou
Endstille. D’arriver à nous distiller des sons pareils relève du génie, indiscutable, de Monsieur Christoph Ziegler.
A posséder absolument pour tous ceux, qui en tendant l’oreille sur un album de
Vinterriket, sont transportés. Christoph Ziegler n’a d’égal que lui-même, que ce soit dans un domaine proche de la nature ou dans celui de la guerre. Cet homme sait transporter ses auditeurs, sait les faire rêver et exploiter leurs points faibles, leur sensibilité, pour leur mettre un grand coup sur la tête et une main autour des tripes.
18/20
Paganwinter
C'est un album DIGI que j'adore vraiment !
Néanmoins, je ne serais jamais aussi éperdument amoureux du travail de cet homme tant qu'il ne nous montrera pas toute l'étendue de son champ d'action (s'il peut nous amener encore plus loin que ce qu'il nous a servi jusque là).
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