Scarcity

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15/20
Nom du groupe Brave The Cold
Nom de l'album Scarcity
Type Album
Date de parution 02 Octobre 2020
Style MusicalGrind Death
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Blind Eye
 03:10
2.
 Hallway of Tyranny
 04:16
3.
 Monotheist
 03:24
4.
 Retrograde
 03:31
5.
 Apparatus
 02:32
6.
 Dead Feed
 02:54
7.
 Upheaval
 05:25
8.
 Refuge
 03:04
9.
 Necromatix
 03:01
10.
 Shallow Depth
 04:08
11.
 Shame and Ridicule
 02:40

Durée totale : 38:05

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Brave The Cold


Chronique @ JeanEdernDesecrator

09 Novembre 2020

Mitch Harris nous propose un décapage auditif à la sauce Old School

Les membres de Napalm Death ont toujours su voler de leur propres ailes pour créer des projets intéressants. Justin Broderick avec Godflesh, Lee Dorian avec Cathedral, Mick Harris (pas Mitch !) avec Scorn... Jusqu'à récemment lorsque le bassiste Shane Embury s'est essayé avec brio à l'ambient avec le superbe album de Dark Sky Burial.
Mitch Harris, guitariste New Yorkais de Napalm Death depuis 1990, a d'abord fait partie des très recommandables Righteous Pigs, et régulièrement eu des activités extérieures : citons notamment Defecation et Meathook Seed, qui ont sorti des albums marquants à plus d'un titre.
Après vingt-cinq ans de bons et loyaux services, Mitch a quitté officiellement ses compères de Napalm depuis 2014, ne pouvant plus tourner pour des raisons familiales, même s'il enregistre toujours les guitares sur leurs albums.

Depuis 2018, sa vie personnelle a pris un nouveau départ, et il a pu se pencher sur les chansons qu'il avait glanées de son coté (certaines ont plus de vingt ans), et composer du nouveau matériel en vue de monter un groupe. L'idée lui est naturellement venue de faire appel au batteur Dirk Verbeuren (Megadeth, Devin Townsend,...) qu'il connaissait de longue date. Les parties de batterie ont été enregistrées à Los Angeles, et plus tard, alors qu'il mettait en boîte les vocaux, il a opportunément pensé à un autre de ses amis, un certain Logan Madder (Machine Head), pour s'occuper du mixage. L'enregistrement a pris trois semaines, entre Los Angeles, Las Vegas, et chez Mitch où quelques vocaux et la basse ont été captés.
Pas moins de seize chansons ont été enregistrées, dont onze ont été gardées pour l'album. Celui-ci, nommé "Scarcity" sort le 2 Octobre 2020 chez Mission Two Entertainment, hasard du calendrier dirons-nous, quelques semaines après le monumental dernier album de la bande à Barney.

Contrairement à ce qu'on aurait pu penser, Brave The Cold ne fait que rarement penser à Napalm. Ne plus avoir à composer pour eux lui a donné plus de liberté pour exprimer la musique qui lui tient le plus à cœur. On y retrouve une énergie très brute, avec l'urgence bouillonnante qui secouait la musique extrême de la fin des années 80.
Certes, il y a du grind, il y a du Death, mais la sécheresse du son, tassé dans les médiums, l'accordage standard en Mi, ainsi que la frugalité des compositions, renvoient plutôt à un Extreme Noise Terror, ou à des groupes Thrash, crust et hardcore. L'objectif musical n'est clairement pas la rapidité à tout prix, mais de privilégier l'énergie.

Les riffs sont très simples et découpés à la hache ("Hallmark of Tyranny","Monotheist", le riff imparable de "Upheaval"). Il y a peu de fanfreluches ou d'effets superflus. Le dénominateur commun de la musique de Brave The Cold serait un Thrash orthodoxe, inspiré des premiers Slayer, Overkill, Kreator, Mitch Harris avouant aussi des influences telles que Crypic Slaughter ou Voivod.
La batterie de Dirk Verbeuren fait dans le bétonnage efficace, carré et puissant. Si le rythme est souvent mid tempo, ça démarre souvent pied au plancher ( "Apparatus", "Refuge","Shallow Depth",...), avec des passages rapides et grind, avant de poser le jeu sur la fin des morceaux.
L'album est court -38 minutes, avec des titres oscillant entre deux et trois minutes en majorité.

On trouve aussi des passages plus intrigants, qui viennent donner un peu d'air et d'inattendu aux compositions. Des dissonances voivodiennes (le superbe "Retrograde" qui nous ramène aux belles heures de "Dimension Hatröss"), ou des ambiances mystiques produisent des fractures mélodiques bienvenues, dans une succession de parpaings aux arêtes abruptes. Mitch change alors totalement de voix avec un chant clair aux multiples variations, entre les registres de Burton C Bell, Trent Reznor et Greg Puciato ("Hallmark of Tyranny","Retrograde",...). S'il n'a pas encore l'assurance de ces derniers dans son placement vocal, cet aspect de son chant et de sa musique est intéressant, d'autant plus qu'il n'hésite pas à expérimenter et à surprendre.
Il n'en reste que la plupart du temps, les vocaux de Mitch Harris sont aussi abrasifs que du papier émeri grain de 60, à la manière d'un Mille Petrozza qui irait du hardcore au black metal, avec des relents de Bobby Blitz ( "Dead Feed").

Tout cela rend ce "Scarcity" très compact, presque éprouvant (j'ai pensé aux Italiens d'Infection Code), mais il réjouira certainement les adeptes d'un métal qui décape en profondeur les conduits auditifs, à la sauce Old School. Il y a fort à parier que ce ne sera pas un one shot, car on sent que le petit Mitch s'est bien fait plaisir, a encore plein d'idées, et qu'il a trouvé avec ce binôme la formule qui convient à son épanouissement musical.

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