Say Uncle

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17/20
Nom du groupe Uncle Slam
Nom de l'album Say Uncle
Type Album
Date de parution 25 Fevrier 1988
Produit par Randy Burns
Style MusicalCrossover
Membres possèdant cet album46

Tracklist

1. Weirdo Man 02:43
2. The Ugly Dude 02:33
3. Judgement Day 02:17
4. Micro Logic 02:36
5. Contaminated 02:41
6. Up from Beneath 05:03
7. The Executioner 03:27
8. The Prophecy 02:33
9. Say Uncle 02:30
10. Immolation 02:52
11. Eve of the End 02:47
12. Come Alive 03:26
Total playing time 35:23

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Uncle Slam


Chronique @ da_sway

06 Novembre 2012

Du crossover survitaminé à la "Join the Army"

Uncle Slam commença sa petite histoire en 1984 sous le nom de The Brood, sous lequel les californiens sortiront un premier disque en 1986, avant de muter l’année suivante pour nous pondre en 1988 ce "Say Uncle".

Évoquer Uncle Slam nous ramène inexorablement vers Suicidal Tendencies, notamment car ils font partie de cette fameuse scène du crossover californien, comprenant certains groupes intéressants comme Excel, No Mercy ou encore Beowülf, et dont la bande de Mike Muir en est le fer de lance.

C’est aussi une affaire d’hommes: Amery "Awol" Smith, le batteur de l’album éponyme de Suicidal Tendencies, rejoignit les rangs d’Uncle Slam pour ce "Say Uncle" et il faudra d'ailleurs souligner son énorme performance derrière les fûts. On trouve également trace dans les deux formations de Louie Mayorga, Bob Heatchcote et même Jon Nelson à l’époque de The Brood.

Last but not the least, c’est avant tout une filiation musicale logique au vu de ces différentes attaches. Impossible de ne pas penser à "Join the Army" à l’écoute de ce "Say Uncle". Pour l’anecdote, les deux opus partagent le même artiste pour leur artwork : Michael Seiff, qui s’occupa aussi d’ailleurs du split "Welcome to Venice".

Vous l’aurez compris, on a ici affaire à du crossover survitaminé, légèrement plus thrashisant que "Join the Army", mais qui utilise plus ou moins la même formule : ça riff sévère sur une intense rythmique majestueusement aléatoire, des solis groovy bien sentis, et un chant à couper au couteau boosté à coup de back vocals.

La plus flagrante différence est bien que Todd Moyer n’est pas Mike Muir, et son flow fait plutôt penser à Phil Flores d’Evildead dans "The Underworld", le timbre de voix mis à part, remarquable par exemple sur "The Ugly Dude" ou "Immolation". Il pousse presque jusqu’au hip-hop sur "Micro Logic", titre qui me rappelle un peu "In This Life" de Mordred.

La vraie force d’Uncle Slam, c’est leur capacité à démontrer une incroyable flexibilité, au sein ou au fil des titres, dans le rapport de force entre thrash et punk/hardcore. Ainsi, le groupe passe à sa guise de séquences thrash aux accents crossover à de vrais passages hardcore où le thrash passe au second plan. On peut s’en rendre compte dans l’enchainement entre le très hardcore et surpuissant "Contaminated" et "Up From Beneath", le point d’orgue de l’opus avec sa très percutante rythmique et ses riffs acérés, ou encore au sein même du morceau "Say Uncle", avec ses brusques accélérations.

Une seconde qualité du trio est leur aptitude à créer un impact d’intensité immédiat avec des titres courts qui vont droit au but, à l’instar des "The Prophecy", "Weirdo Man" ou "Judgement Day", tout en exprimant une nonchalante attitude comme si Infectious Grooves balançait du crossover, surtout sur le duo final "Eve of the End" et "Come Alive". Bref, ça balance du lourd.

On pourra peut-être reprocher à Uncle Slam de ne pas avoir inventé l’eau chaude, tant la recette de ce disque avait déjà été éprouvée notamment par ST, mais tout le mérite qui leur revient est d’avoir porté la sauce à ébullition. L’intensité de ce "Say Uncle" est tout simplement jouissive et raviront les fans de crossover. En tout cas sûrement plus que leur second album, "Will Work for Food", très intéressant, notamment avec la reprise de Led Zeppelin "Dazed and Confused", mais dont le rapport entre thrash et punk/hardcore s’oriente très clairement vers le thrash.

9 Commentaires

7 J'aime

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da_sway - 06 Novembre 2012: Karni, j'aime beaucoup aussi Will Work For Food, mais le délire y est différent ;)
Hellsheimer - 13 Novembre 2012: Il avait tourné en boucle celui là, comme le Deathwish précité par Fabien.
Va falloir dépoussiérer ça :-)
ZazPanzer - 16 Janvier 2013: Excellent disque, du plaisir en barres. Le timbre de Todd Moyer m'évoque bien souvent celui de Jon Oliva, notamment sur des morceaux comme "Up From Beneath" ou "Eve Of The End", ce qui n'est pas pour me déplaire.
J'ai également sursauté en entendant le riff de "Judgement Day" qui rappelle carrément celui de "Spotlight Kid" de Rainbow sans pourtant le pomper.
Merci à Raph pour la découverte et merci pour la chronique.
LeMoustre - 08 Mai 2013: Bravo pour cette chronique. Effectivement, bon album, mais un peu déclinant sur la durée. Très inspiré par ST effectivement.
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