Savage Requiem

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16/20
Nom du groupe Magic Kingdom
Nom de l'album Savage Requiem
Type Album
Date de parution 20 Mars 2015
Labels AFM Records
Style MusicalPower Symphonique
Membres possèdant cet album17

Tracklist

1.
 In Umbra Mea
 
2.
 Guardian Angels
 
3.
 Rivals Forever
 
4.
 Full Moon Sacrifice
 
5.
 Ship of Ghosts
 
6.
 Savage Requiem
 
7.
 Four Demon Kings of Shadowlands
 
8.
 With Fire and Sword
 
9.
 Dragon Princess
 
10.
 Battlefield Magic
 
11.
 Dragon Princess (Acoustic)
 

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Magic Kingdom


Chronique @ Eternalis

14 Mars 2015

Il manque toujours à Magic Kingdom ce « petit quelque chose » qui le ferait basculer dans la classe supérieure

Les dragons, les épées, les chevaliers, les batailles et les anges : voilà tout un programme hautement héroïque et tiré de la fantasy comme nombreux ont fait les admirateurs de Rhapsody pour créer ce lien étroit entre power metal et ce style littéraire si particulier.

Dans un genre exigent, souvent caricatural mais très complexe et demandant un grand niveau d’exigence de composition et d’exécution, peu nombreux sont les groupes à sortir réellement du lot. Magic Kingdom y était parvenu de manière particulièrement remarqué grâce à "Symphony of War" et, là où enchainer est souvent le plus difficile, est désormais attendu au tournant avec son nouvel essai "Savage Requiem".
Dès le premier coup d’œil, on sait d’emblée que rien n’a changé puisqu’un énorme dragon semble protéger ce qui ressemble à un trésor, évoquant très grandement la vision de Smaug récemment dévoilé dans une célèbre trilogie du ‘sieur Tolkien. En revanche, un changement de choix a été opéré puisque ce n’est plus Olaf Hayer (le célèbre vocaliste de la trilogie solo de Luca Turilli) qui illustre le propos vocal du groupe de Dushan Petrossi, mais Chistian Palin, chanteur sur le "Archangels in Black" de Adagio. Force est d’avouer que le finlandais n’est pas forcément reconnaissable entre mille et que le lien entre sa performance ici et celle de Adagio n’est pas évident à tendre, tant le bonhomme, aussi bon soit-il, peine à se distinguer efficacement de la masse.

Qu’à cela ne tienne, parlons musique et il semble évident que Dushan a voulu se démarquer sensiblement de ses trop grandes réminiscences à Rhapsody of Fire (et Luca Turilli le concernant directement) en ralentissant quelque peu le propos afin d’y inclure une plus grande dominante mélodique... quitte à se rapprocher cette fois-ci plutôt de Stratovarius (il suffit d’écouter "Guardian Angels" puis de se repasser "Black Diamond" juste après et c’est absolument évident).
Le groupe a mis de côté l’aspect directement flamboyant et technique pour se focaliser sur les mélodies et les atmosphères, renforçant parfois l’aspect médiéval, à l’instar de "Full Moon Sacrifice", plus lente et tournant autour d’un thème fort et relativement simple. Christian y dévoile un caractère plus sombre et ténébreux, rauque dans sa voix permettant ici de se démarquer de ses influences pour proposer quelque chose de plus noir et lourd qu’à l’accoutumé. Sa façon de détacher les syllabes, d’appuyer les fins de phrases n’est pas sans rappeler Kelly Carpenter et il est évident que cela enrichi inévitablement la musique de Magic Kingdom. Il en est de même pour le titre éponyme, presque progressif, appuyé par des tonalités symphoniques ne faisant pas dans le spectaculaire mais au contraire dans l’insidieux, en retrait et dégageant une âme sombre et dramatique bien loin de la surenchère du précédent opus. On regrettera simplement que, en ce sens, le refrain ne décolle pas et ne représente pas une montée en puissance dans cette ambiance alors que les chœurs apportent justement une dimension plus sombre.

Bien évidemment, il ne faut pas lire ici que Magic Kingdom est devenu Beyond Twilight ou Epysode, et certains morceaux ultra speed et nerveux sont là pour le prouver. "Rivals Forever" s’ouvre sur un riff supersonique martelé par la double pédale et suivi par des claviers cristallins qui, décidément, sont très proches du néo-classique si cher au renouveau du metal finlandais à la fin des années 90. Christian se rapproche de son prédécesseur sur un refrain qui aurait pu sortir de "King of the Nordic Twilight" et être chanté par Olaf, malheureusement sans la délicate magie innocente et pleine d’entrain que détient ces albums extraordinaires et cultes. "With Fire and Sword" fait également parler la poudre mais, une fois de plus, la vision d’un "Episode" (deux en un, et hop !) n’est pas loin et on a la sensation d’écouter le Stratovarius des débuts qui se ferait moins fluide mais plus épique. Heureusement, dans ce contexte, le chant de Christian est une arme puisqu’il dénote complètement des chanteurs haut-perchés et véhicule une aura plus dark et rauque en lui. Quant à "Battlefield Magic", cette introduction médiévale, si elle est convenue, propulse parfaitement ce dernier titre qui démontre une fois de plus le potentiel technique inépuisable des belges (et du finlandais) qui, en ce sens, jouent clairement dans la cour des grands. Le souffle épique moins mis en avant sur ce "Savage Requiem" revient en force ici pour tout détruire sur son passage, entre riffs d’une rapidité à toute épreuve, speederies de batterie et claviers virtuoses. Christian se fait également presque bestial, narratif et guerrier dans sa manière d’aborder ce qui ressemble clairement à une bataille dont on ressort essoufflé et meurtri (le headbanging, probablement...).

Il manque toujours à Magic Kingdom ce « petit quelque chose » qui le ferait basculer dans la classe supérieure, restant pour le moment un sérieux outsider mais pas un leader incontesté. La faute à des influences certes digérées mais encore bien trop criantes, une identité manquant de relief et des gimmicks qui, s’ils sont indispensables, prêtent encore trop à sourire plutôt qu’à forcer l’admiration. Les fans du genre moins intransigeants que l’oiseau de feu n’y verront rien et prendront un immense plaisir mais les autres resteront peut-être sur leur faim, là où on attendait du groupe une véritable confirmation. Ce n’est pas encore le cas mais les véritables pépites étant de plus en plus rares dans le genre, il faudra pour le moment s’en contenter.

2 Commentaires

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edenswordrummer - 14 Mars 2015: Je comptais sur eux pour nous sortir un petit bijou du power Sympho mais on dirait que c'est pas pour maintenant...ma dernière excellente découverte dans le genre remonte a Sound Storm, le reste du temps je suis tombé sur des groupes enchaînant les clichés comme des perles...reste plus que le damnation Angels qui devrait arriver a la fin du mois, je met tous mes espoirs dessus ! Merci pour la chronique, j'attendais beaucoup de cet album mais bon, je passe mon chemin ^^
Eternalis - 14 Mars 2015: Le Sound Storm est plus réussi en tout cas ;)
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