Sangheilis

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17/20
Nom du groupe Sangheilis
Nom de l'album Sangheilis
Type EP
Date de parution 25 Septembre 2020
Labels Music Records
Style MusicalMetal Moderne
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Valhalla
 01:17
2.
 Until the End
 04:25
3.
 Beyond Errors
 03:49
4.
 Mindless
 04:54
5.
 Beatskiller
 05:43
6.
 Apocalypse
 04:48

Durée totale : 24:56

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Sangheilis


Chronique @ Groaw

10 Septembre 2020

L’explosion n’est pas totale mais commence à faire des dégâts

Faire ses premiers pas : une expérience assez stressante mais aussi une épreuve exaltante, où même si l’échec est de mise, il n’y a que la possibilité de progresser, de s’améliorer. C’est aussi le début d’une aventure, le commencement d’un apprentissage qui sera sans aucun doute long mais enrichissant et fructueux, les prémices d’un art qui deviendra grand et singulier, la source d’un travail périlleux, acharné, audacieux par moments et captivant la plupart du temps. Se produire pour ses premières fois est une occasion de faire ses premières preuves.

C’est dans cet exercice que Shangheilis, jeune groupe de metal moderne français, va se lancer. Originaire de Rouen, le quintuor en est à sa septième année d’existence. Pourtant, durant tout ce temps, nos musiciens n’ont sorti qu’un seul EP, Awakening, sorti en 2016. Pas de quoi faire ses premières marques dans un style musical encore fragile et au concept assez vague. Ce n’est que quatre ans plus tard que nous retrouvons nos français inexpérimentés avec un second format court et au nom le plus simple qui soit, puisqu’il est éponyme.

Si le quintuor n’a pas menti quant à son étiquette contemporaine, c’est surtout dans un metalcore plutôt futuriste que les Rouennais se familiarise. On peut déjà observer l’ampleur du défi lorsque l’on sait que le metalcore est un style musical pour lequel les caractéristiques sont bien ancrées. De plus, il ne serait sans rappeler que seul une poignée de formations ont réussi à s’illustrer sur cette scène assez fermée. Ce qui est déjà inéluctable, c’est que nos français ont des arguments à faire valoir et surtout une pelletée de bonnes inspirations.

Nos compositeurs savent créer des intrigues, des tensions assez palpables et haletantes, en témoigne l’intro Valhalla et le riffing d’ouverture du morceau suivant Until The End. Si les influences modernistes sont assez omniprésentes, notamment avec un riffing innovant et un travail vocal extrêmement varié, elles ne sont jamais exagérées, amplifiées et se conjuguent parfaitement à un univers un peu plus classique. Notre vocaliste n’hésite d’ailleurs pas à transformer sa voix et à la rendre moins humaine, comme pour Beastskiller.
C’est d’ailleurs cette chanson, qui est la plus longue de cette deuxième toile, qui marquera les esprits avec un riffing épatant, mémorable et pesant, ainsi qu’un breakdown retentissant et dévastateur, qui démontre l’audace et l’intention du groupe à se montrer impactant.

Notre quintuor sait aussi proposer des arrangements intenses, parfois aiguisés, souvent novateurs mais jamais redondants ou lassants. En ce sens, Apocalypse est sans nulle doute la pièce la plus frénétique et puissante de ce EP éponyme. Les guitaristes laissent éclater leur créativité et leur technicité, notamment lors du solo de Mindless, sans conteste le morceau le plus mélodique, même si la hargne ne faiblit jamais. C’est d’ailleurs une autre qualité de cet opus : une certaine virulence est notable et elle n’est jamais relâché.

Néanmoins, cette seconde toile ne cache pas certains de ses défauts. Le principal déséquilibre vient de la production. En effet, le son demeure assez sec et mériterait un peu plus de volume, de densité. Le niveau de composition entre les morceaux est plutôt flagrant. Si la fin du tableau est très convaincante, avec Beastskiller et Apocalypse qui affichent un intérêt très fort, il n’en est pas de même pour les premières esquisses. Until The End est plutôt dispensable et manque de sensations pour être vraiment marquant.

Dans l’ensemble, c’est plutôt une bonne impression que laisse dégager nos frenchies pour leur seconde œuvre. Si certaines perspectives restent perfectibles, notamment en ce qui concerne la production, un peu trop friable et à la dimension assez limitée, le quintuor a les armes pour produire des titres élégants et écrire un ouvrage passionnant. Maintenant, l’objectif majeur pour nos musiciens va être de bien manipuler son artillerie et de manier la plume avec une main de maître, ce sur quoi nous ne devrions pas être trop inquiets.

2 Commentaires

4 J'aime

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Groaw - 12 Septembre 2020:

Le morceau disponible sur Deezer devait être Until The End, qui est aussi disponible sur YouTube. A vrai dire, je trouve que c'est le moins mémorable de l'EP : pas foncièrement mauvais mais rien qui nous fasse grimper aux rideaux.

Pour ma notation, j'avais mis 12 de base mais le morceau Beastskiller m'a fait pousser la note à 13 puisque j'ai été drôlement surpris du niveau d'exécution proposé.

Pour ce qui est de la notation de la maison de disque, serait-elle ici pour donner plus de visibilité au groupe ? Je ne pense pas que les musiciens aient besoin de ça et, en plus de ça, cela nous donne une impression totalement subjective du label, ce qui est doublement dommage :/

Merci pour ton commentaire en tout cas :P

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