Liste des groupes Thrash Metal Anvil Bitch Sanctify

D’emblée, on sent que le groupe a travaillé ces trois nouvelles compositions et qu’il ne s’agit pas d’un retour bâclé à la va vite.  Et là, cela fait franchement plaisir après toutes ces années d'absence, car même si l’on comprend que l’on est très éloigné de l’album « Rise to Offend » sorti en … 1986, on retrouve ici une réelle hargne de la part d’Anvil Bitch qui semble décidé à reprendre l’histoire où elle s’était arrêtée.  En effet, le groupe décide, en 2008, de se reformer autour du groupe d’origine, avec toutefois un nouveau membre en la personne de Lance Walter (ex Dominance) et de se remettre à composer, puisque comme ils le disent dans leur biographie, ils ont le Metal dans le sang.  Ca tombe bien nous aussi. Sans être en présence des titres inoubliables, les trois morceaux présentés, ici, sont très agréables à l’oreille.  Le groupe a évolué vers une espèce de Heavy Thrash bien lourd et, par moment, assez lent par comparaison à ce qui se fait de nos jour.  Il y a donc, d’après moi, un petit côté « Old School » fort agréable à l’écoute, même si « First Act of Violence » débute avec un tempo matraqueur très actuel.  La deuxième chose qui frappe, c’est la voix de Gary qui est devenue avec les années beaucoup plus grave : exit donc l’adolescent pré pubère de 1986.  On reconnaît, ici, de temps en temps l’influence d’un Araya.  Bah oui, ils se sont quand même formé en 83, et indéniablement ça laisse des traces…L’adjonction de ce second guitariste me semble une très bonne idée, comme en témoigne la fin de « Gods of Fire », morceau plus Speed que résolument « Thrash oriented ».  De ce fait, les vocaux auraient pu être plus retenus.  « Sanctify » fait un peu penser à Nevermore (l’intro), et rassemble bien les éléments mis en avant par les deux premières chansons, avec de beaux changements de rythmes.   Bref, cet EP autoproduit montre que le groupe n’est finalement pas resté bloqué aux années 80.  C’est une bonne chose, même si l’on regrette quand même de ne pas retrouver un peu de cette folie intemporelle qui animait ‘Rise to Offend » à l’époque.