Samnyasa

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14/20
Nom du groupe Trita Aptya
Nom de l'album Samnyasa
Type Album
Date de parution 17 Août 2012
Style MusicalBlack Avantgardiste
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1. Narayana
2. Ghosts of Sparta
3. Kâli
4. The Long Trip
5. The Garden

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Trita Aptya


Chronique @ Matai

13 Septembre 2012

Après Kartikeya ou Rudra, il semblerait qu'on ait nous aussi nos brahmanistes

Ceux qui ont des affinités avec la mythologie hindoue ont sans aucun doute dû prendre connaissance de groupes tels que Kartikeya (Russie) ou les très réputés Rudra (Singapour), grands adorateurs du Védisme, la religion mère de l'hindouisme. Il existe d'ailleurs peu de formations ayant adopté comme thématique les récits mythologiques du coin. Pourtant il semblerait qu'on ait nos brahmanistes en France, à savoir les Lillois de Trita Aptya. Le nom du groupe est très évocateur, puisqu'il s'agit d'une divinité d'ordre atmosphérique. Idem pour le logo, reprenant l'écriture sanskrit. Enfin, le titre de l'album, « Samnyasa », signifie « le renoncement ».

Comme l'indique ce visuel très atypique, nous avons à faire à du metal oriental, mais pas n'importe quel type de metal oriental. Il ne s'agit pas de folk mais d'un black metal assez psychédélique, accompagné de sonorités indiennes. Trita Aptya met à profit ses influences (allant d'Enslaved à Septic Flesh en passant par la joueuse de sitar Anoushka Shankar) et son imagination pour créer un black metal original, loin de toutes ces copies que l'on peut découvrir d'année en année. En effet, Trita Aptya, avec ce « Samnyasa », sait varier son propos et éviter de tomber dans les clichés du « coup de cithare de trop ». Tout est utilisé avec soin, de façon à embarquer l'auditeur dans un univers qu'il ne connaît pas forcément.

Ainsi, le premier morceau « Narayana », après une introduction spirituelle, démarre à coups de riffs tordus, accompagné d'un chant (mi) black hargneux. Les musiciens apportent un dynamisme impeccable tout en apportant un certain côté barré, notamment dans les lignes de chant de Sylla. Ce dernier se démarque des autres instruments, dans la mesure où il semble plus décalé, plus expérimental, même si pas toujours au top, mais ce n'est pas un mal, puisque cela permet de ne pas tomber dans une certaine linéarité. N'oublions pas les breaks atmosphériques, le petit solo foufou ainsi que les refrains côtoyant des sons de sitars, pour un rendu relativement psychédélique.

« Ghosts of Sparta » accélère le rythme tout en proposant des riffs simples mais directs. Petite exception, on se retrouve ici avec une allusion aux guerres médiques, opposant les Grecs aux Perses. Le morceau, du haut de ses huit minutes vingt cinq, est très soutenu et progressif. Bien que le chant de Sylla ne soit pas toujours au top, il garde son côté décalé, tandis que les guitares nous emmènent vers un ensemble plus guerrier, les nappes de claviers et les choeurs jouant beaucoup dans l'élaboration de cette ambiance. Les orchestrations suivant cette débandade sont d'ailleurs de très bonnes qualités, apportant quelque chose de plutôt impérial. Le final, quant à lui, redevient oriental avec cette mélodie si particulière et cette flûte, précédant de peu un « Kâli » dans lequel la cithare est reine.

Il serait dommage de ne pas évoquer « The Garden », différent de ses acolytes. On retrouve la même atmosphère mais le rythme a déjà ralenti, voici donc quelque chose de plus proche du doom avec cette lourdeur, cette lamentation et ce côté parfois pesant. Ces parties plus lentes s'alternent avec des parties légèrement plus rapides et saccadées, où les guitares se mêlent à la cithare.

Le temps et les expérimentations de Trita Aptya triomphent sur ce « Samnyasa » bien calibré et prenant. Le côté oriental est prononcé sans non plus trop l'être, permettant au côté black de s'affirmer, sans non plus révolutionner. C'est toutefois l'ensemble qui permet aux Lillois de se démarquer de la masse et d'apporter quelque chose de frais, quelque chose bien différent de la branche orientale « arabique ». Une bonne découverte pour un groupe à surveiller de prêt.

12 Commentaires

9 J'aime

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Matai - 14 Septembre 2012: @King_triton: y'a pas de soucis, juste que j'ai pas utilisé ce terme au hasard, preuve en est avec la définition de mon dico! Bon je corrige ça dès que j'ai un peu de temps ;)
Icare - 14 Septembre 2012: Silent Flight: merci d'exister! :')
King_Triton - 15 Septembre 2012: Silent Flight : tu es un bon gars...nesh !!! et je m'en vais sans un Kri..shna ! : )))
PsyStorm - 15 Septembre 2012: Chronique alléchante. Je ne connais pas du tout ce groupe mais je vais y jeter une oreille.
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