S.U.T.U.R.E

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15/20
Nom du groupe War Inside
Nom de l'album S.U.T.U.R.E
Type Album
Date de parution 18 Fevrier 2016
Style MusicalBlack Death
Membres possèdant cet album12

Tracklist

1.
 Demiurge
 04:17
2.
 The Milgram Whore
 04:00
3.
 Body Bones
 05:56
4.
 Name Us Defective
 04:21
5.
 Penance
 03:06
6.
 Cold As Dead
 04:57
7.
 Maggots on Candies
 05:17
8.
 Connivance
 05:45
9.
 Rictus
 05:16

Durée totale : 42:55

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War Inside


Chronique @ AlonewithL

29 Fevrier 2016

Précisons donc que le chirurgien n’est pas un assassin. Du moins, qu’en théorie…

« War Inside » est un groupe nantais qui s’est timidement illustré dans un genre black death, déjà bien représenté sur la scène nationale. Leur passage au Metal Corner du Hellfest en 2013, puis la sortie, une année plus tard, de leur premier album intitulé « Welcoming the Crow » auront néanmoins permis à ceux-ci de sortir du carcan, de se voir proposer des dates intéressantes. Le recrutement de Thomas au poste de chanteur chez l’illustre « Regarde Les Hommes Tomber », apportera indirectement un gain d’intérêt pour « War Inside ». C’est avec ce bénéfice qu’il décroche une signature chez Finisterian Dead End pour l’élaboration d’un nouvel opus. C’est ainsi que voit le jour « S.U.T.U.R.E », un album dans la veine de celui qui l’a précédé, mais plus cohérent dans sa conduite. « War Inside » exerce donc un travail plus chirurgical. On ne sait toutefois pas s’il s’emploie à refermer les plaies ou à les rouvrir. Nous le saurons peut-être à la découverte des neuf points de « S.U.T.U.R.E ».

Nous sommes dès l’entrée de « Demiurge » accueillis sans ménagement sous des roulements compresseurs death metal, un peu dans l’esprit de ce que fait le confrère « Bliss Of Flesh ». On retrouve cette noirceur et cette hargne décelables sur le premier opus, mais dans une articulation plus massive et pesante, avec des riffs tranchants. Cela s’avère néanmoins subtil et le chant décharné de Thomas est un point déterminant dans l’apport de nervosité. L’impact est vérifiable sur le rude et embrasé « Name Us Defective ». Il est à noter que le rythme part rarement sur les chapeaux de roue, on sent davantage une force contenue du côté des guitares et de la batterie, en fait davantage laissé au chant. Sur « Rictus », nous avons l’exemple d’un black death retenu, mais néanmoins perturbant, sur les deux premiers tiers de la piste. Le dernier tiers par contre joue l’effet de surprise en explosant littéralement à grands renforts de blasts. A la différence, « Maggots on Candies » adopte une très grande constance tout le long, ne jugulant à proportions calculées tour à tour qu’entre passages rudes et passages mélancoliques où là se décèlent quelques airs qui nous feront songer à « Cradle Of Filth ».

On retient parfois une tension stagnante, un black death plus rampant à l’image de « Body Bones », qui pourrait se comparer là à ce qu’avait réalisé « Svart Crown » lors de son « Ages of Decay ». La rythmique approche presque de la passivité concernant le morceau « Cold as Dead », teinté d’une légère mélancolie, même si on retient un fort regain de puissance à partir du milieu de piste, musclant soudain la musique. Il y a une voix sous effet en entame. Celle-ci semble faire suite au précédent morceau « Penance », où elle ornementait ce qui semblait n’être qu’un pur morceau instrumental sinistre, mais également tempéré. Cette tempérance apparente, néanmoins à la réalisation fignolée, ne produit qu’un effet fragile sur « Connivance ». Il est à saluer pourtant sa créativité et les fourmillements de guitare produits tout le long. Le sombre « The Milgram Whore », à la teneur black metal renforcée, ne fera preuve lui d’aucune clémence. Il s’impose cruel, parfois par un feu nourri, érodant les âmes avec efficacité.

Le premier ouvrage de « War Inside » révélait un groupe avec des idées, des formidables atouts, mais moyennement desservi par la production. De plus, les différents morceaux se manifestaient assez aléatoirement, il n’y avait pas vraiment une très grande cohérence tout le long de l’écoute de l’album. A ces problèmes, les Nantais ont fait en sorte d’y répondre. « S.U.T.U.R.E » gomme en effet les désagréments qui étaient à noter sur « Welcoming the Crow ». Il se différencie aussi par une structure un peu plus death metal, peut-être pas assez axée sur la fougue et l’énergie. C’est ce qui manquerait effectivement à cet effort pour atteindre le haut niveau. Mais, ne nous y trompons pas, c’est déjà un bel exercice, une progression depuis le précédent volume. Nous avons là un sens aigüe de la technique, le chant faisant office de lance-flammes, peut-être pas encore l’esprit du tueur. Précisons donc que le chirurgien n’est pas un assassin. Du moins, qu’en théorie…

14/20

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EternalTearsOfSorrow - 01 Mars 2016: Ayant eu l'occasion de voir Regarde les Hommes Tomber en concert en décembre dernier, il est vrai que le chanteur m'avait réellement impressionné, non seulement de par sa présence hypnotique sur scène mais aussi par la prestance de sa voix explosive. Du coup, cette chronique de ce groupe que je ne connaissais pas encore hier m'encourage à aller le découvrir plus en détails. De plus, ce style black death que tu décris m'a l'air tout aussi intéressant.

Merci pour le papier ! :-)
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