Après toute une série de disques excitants,
Arakain nous pond, en 1996, un nouvel opus que l'on pourrait qualifier de décevant, malgré sa grande qualité musicale. En effet, il est vrai que nous avons encore une fois de belles chansons, mais, on ne perçoit aucune évolution par rapport à l'album précédent. Et c'est bien là que le bas blesse...car les fans ont bien droit à de l'innovation, à de nouvelles structures, de nouvelles expérimentations! Ici, nada...
Les fans que nous sommes peuvent se sentir vexés de ce manque de considération, mais, que faire quand on voit son groupe préféré devenir quasiment mainstream, remplir les plus grandes salles et passer à la télévision? On ne peut qu'être à la fois heureux de ce succès tant mérité, mais, également assez frustrés de ne pas pouvoir se mettre quelque chose de véritablement neuf sous la dent! La pilule a du mal à passer et les chansons avec...Malgré tout, l'album est assez équilibré dans son ensemble, alternant titres lourds et animés ("To Jsme My", "S.O.S.", "Loutky", "
Adrian", "Schody Nikam", le rapide "Tusim Zradu"), morceaux groovy ou funky ("Patecni Flam", "Trinacta Komnata", "Hladit Vlasy Tvy", "Hanibal") ou douce ballade ("Blazni Viry"), tout étant lié par la voix grave et "douloureuse" d'Ales Brichta. Toutes les compos et les ambiances sont mises au même rang, il n'y en a aucune qui surpasse l'autre. Cet équilibre semble, cependant, être très fragile et ne tenir qu'à un fil, tant la tentation du groupe de galoper est forte. Mais, une sorte de retenue, masquée, est bien là pour calmer ce vif désir de tout envoyer balancer. Heureusement, donc, que "Blazni Viry", comme un mur, ralentit la cadence infernale.
'S.O.S.', sous ses airs d'album pêchu, pêche honteusement au niveau des idées, et peut être considéré, à ce titre, comme un album de stabilisation...Pourtant, le musicien est un artiste qui se doit de vivre de nouvelles expériences et, par là même, de transmettre aux autres son ressenti en explorant de nouvelles contrées. Cette rondelle ne restera pas longtemps dans les annales. A écouter sans véritable enthousiasme...
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