Ruin

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13/20
Nom du groupe Wilt (CAN)
Nom de l'album Ruin
Type Album
Date de parution 18 Mai 2018
Style MusicalBlack Atmosphérique
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1.
 Into the Unknown
 07:50
2.
 We Read the World Wrong
 08:10
3.
 Strings of a Lingering Heart
 06:50
4.
 A Summons Has Come
 10:12
5.
 Veil of Gold
 07:51
6.
 Requiem
 03:21

Durée totale : 44:14

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Wilt (CAN)


Chronique @ vinscap33

28 Janvier 2019

Les idées mélodiques sont là. Reste à complexifier un peu les choses, et les rendre peut-être un peu

Aujourd’hui, je me lance dans la chronique d’un album de Black atmosphérique qui nous vient du Canada. Si j’en crois les informations glanées de ci de là, le groupe Wilt sort avec « Ruin » son deuxième album, sous le label allemand VENDETTA RECORDS. Sa première oeuvre étant parue en 2015.
Nous sommes face à un groupe constitué de seulement deux membres : un batteur et un multi instrumentiste.
La pochette, très belle selon moi, se rapproche des standards du genre, avec un paysage très mélancolique de forêt brumeuse, dans des teintes de marron.
Côté musique, nous sommes en plein dans le black atmo que pourrait nous livrer un jeune IMPERIUM DEKADENZ sans grande d’expérience. L’album dure 44 minutes, et se compose de 6 morceaux. Je reviendrai plus tard sur le dernier chapitre : une instrumentale de 3 minutes, qui selon moi n’a rien à faire sur ce disque, et dont le style et l’ambiance n’ont rien à voir avec la touche globale de l’album.

Les 5 premiers morceaux de l’album, tous très similaires, sont dans la veine classique du black atmosphérique. La voix du chanteur est hurlée, sans grande surprise ou originalité. Les mélodies délivrées le sont uniquement au travers des solos de guitare. Il n’est pas question ici de nappes de claviers.
C’est franchement sympa à écouter, mais on a l’impression que le même schéma est reproduit systématiquement dans chaque partition. Tels que le font beaucoup de formations de Doom, Wilt nous fait d’abord entrer dans un rythme et une atmosphère qu’il développe durant plusieurs minutes, avant de nous transporter pour le final par des solos de guitares qui, il faut l’avouer, sont parfois frissonnants et remplis d’émotion.
Je regrette cependant le manque de variations de rythmes dans les compositions. Cela peut à la longue user, voire ennuyer l’auditeur. En effet, le blast étant rare, les divers rythmes bien « posés » - qu’ils soient lents ou en mode mid tempos - ne semblent pas évoluer, donnant parfois un sentiment de pilotage automatique. Alors oui, je sais que les cassures de rythmes ne sont pas forcément le but recherché dans ce style de musique. Mais nous connaissons tout de même quelques formations oeuvrant dans le même sillon, et dont l’articulation des morceaux peut nous surprendre, voire nous déstabiliser, incitant l’auditeur à un effort d’adaptation et de compréhension de l’oeuvre. Ici, trop peu de surprises. C’est bien dommage.
Je retiens malgré tout le morceau « A summons has come » qui, long de ses plus de 10 minutes, nous offre plusieurs mouvements. Et ce tout en gardant cette ambiance froide et mélodique.
« Veil the god », cinquième et avant dernière partie de l’album, est quant à elle totalement plate, et donc dispensable.
Requiem, instrumentale qui fait office de clôture, constitue selon moi une faute de goût. C’est même déstabilisant par rapport à l’ambiance voulue sur l’album.

Le son de cet album, sans être exceptionnel, est typique de l’ambiance voulue. C’est froid, et on dirait que cette voix hurlée nous vient du fin fond de la forêt.
Côté émotion, Wilt nous emmène dans une espèce de torpeur lancinante tout au long de l’album, et fait grimper le degré d’émotion par des solos de guitares longs et bien trouvés, souvent situés en fin de morceaux, comme l’aboutissement d’une forme d’errance. C’est bien huilé, mais sans réelle surprise.

Avec « Ruin » Wilt présente tous les ingrédients d’un bon petit groupe de black atmosphérique. Le son, la voix, les ambiances… tout colle. Et même si les quelques mélodies transmises par les solos de guitares peuvent réellement nous transporter, ces dernières sont trop peu nombreuses. L’album manque selon moi de consistance sur la longueur. Le peu de variations rythmiques, ou même d’originalité, peuvent rapidement provoquer l’ennui de l’auditeur. S’ajoute à cela le fait que deux titres sur six sont totalement dispensables.
Wilt a du potentiel, c’est évident. Les idées mélodiques sont là. Reste à complexifier un peu les choses, et les rendre peut-être un peu plus inaccessibles…
13/20.

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