Liste des groupes Black Pagan Hindvir Roth Cingetos Taxonaria

Après une démo correcte (Vigrid Vollen) mais pas exceptionnelle et une signature chez les italiens de Behemoth Productions, le jeune groupe de black pagan Hindvir, issu de la scène toulonaise, nous a livré en ce début d'année son premier album. Pour les avoir vus sur scène, j'espérais beaucoup de cette première galette. Le groupe nous délivre ici un black metal classique agrémenté de touches pagan (parfois trop peu présentes par rapport à ce que peut laisser espérer le visuel désigné par 3 crosses), les influences norvégiennes se font un peu trop sentir, d'où un certain manque d'originalité malgré une bonne maîtrise technique et une production limpide. Le chant mériterait d'être plus convaincant et plus varié, c'est dommage. On mentionnera toutefois des passages acoustiques et deux morceaux instrumentaux apportant des ambiances intéressantes et qui aèrent l'album. Quant aux lyrics, on retrouve toujours les thèmes classiques et chers au black pagan, c'est à dire bien évidemment le paganisme, les batailles, la lutte contre le christianisme... Rien de nouveau ici non plus.

Le premier morceau, Howl of the Iron Bells, débute sur une intro agrémentée de chœurs, du bruit des vagues et de percussions, le tout bientôt tranché par un riff plutôt classique. Un morceau agréable mais sans grande originalité.
Vient ensuite le lourd Hymn of the Black Legions qui instaure une ambiance sombre et pesante mais qui se trouve redynamisée par le morceau suivant The Evening Lights, plus rapide et avec des touches black'n'roll qui ne sont pas sans rappeler le travail de Satyricon sur Volcano.
Puis, la première piste instrumentale de l'album, la bien nommée Caballus Divina, avec ses guitares acoustiques et ses percussions galopantes, ainsi que ses chœurs, vient apporter à l'album une touche païenne et celtique tout à fait bienvenue.
Le morceau suivant, All Hail the Tyrant, est plutôt lourd et sonne assez black old school, on peut percevoir l'influence de Darkthrone dans sa composition.
Vient ensuite Horns Raised dont l'intro acoustique aux guitares mélancoliques, contraste fortement avec le morceau précédent et avec la suite du morceau lui même. Un morceau intéressant qui alterne harmonieusement l'ambiance nostalgique apportée par les guitares acoustiques et des passages plus épiques et guerriers.
Fields of Anger, donne dans un black metal digne d'Immortal et reste un morceau sympathique à écouter malgrè son manque d'originalité.
La piste suivante est la seconde instrumentale de l'album, Galia Bardus, aux sonorités guerrières et gauloises, glorieuse et entrainante avec toujours ses guitares acoustiques et ses percussions galopantes. On regrettera toutefois un peu que cette piste ne soit pas plus variée.
Puis on enchaine avec le rapide, puissant et guerrier Legion the Stars qui est un bon morceau, efficace, mais qui laisse cependant une sensation d'inachevé en raison de sa courte durée.
Le morceau titre, qui est le suivant, tient son originalité des lyrics en gaulois mais sinon, il s'agit d'un morceau de black metal bien agressif et assez classique.
Dernier morceau, Tears of the Gods nous plonge dès son intro à la guitare acoustique, à la basse et à la batterie, dans une ambiance assez sombre avant de lancer un riff destructeur. Il s'agit là d'un morceau rapide, puissant et entrainant, doté de quelques riffs solides et d'un interlude acoustique qui permet d'aérer le morceau, mais qui ne suffisent pas non plus à en faire une perle.

En somme, rien d'innovant là dedans, mais ce premier album d'Hindvir reste un assez bon album de black pagan, plus black que pagan, qui se laisse écouter mais auquel on pourra reprocher le manque d'originalité et de personnalité, ce qui est le problème de la majorité des petits groupes de la scène black metal actuelle. Hindvir possède déjà l'atout d'une bonne maîtrise technique, espérons qu'ils sauront développer leur personnalité sur leurs prochains albums.