2011 fut une belle année avec son lot de surprises et de découvertes. Parmi les plus marquantes, la sortie du tout premier album de
Marienbad, concept band allemand alliant la puissance du Heavy
Metal, la beauté fragile du Goth et l’extrémisme du Black
Metal le tout sous couvert d’une étiquette
Doom pas volée.
Après la rédaction de la chronique de Werk 1 Nachtfall, un commentaire m’avait alerté sur la ressemblance avec le groupe
Eisregen pour finalement me rendre compte que
Marienbad n’était qu’un side-project de ce groupe même si très talentueux. Autant dire que lorsque l’occasion de chroniquer le tout dernier né d’
Eisregen,
Rostrot, s'est présentée j’étais dans les meilleures dispositions pour l’accueillir à bras ouverts.
C’est avec surprise que je découvrais un nouveau groupe et son… onzième album ! Officiant dans la langue de Goethe, le groupe propose un
Dark Metal relativement moderne assez loin de l’idée que l’on peut s’en faire avec des groupes comme notamment
Benighted In Sodom ou leurs compatriotes de
Bethlehem . Et c’est aussi une grande déception personnelle.
Certes on retrouve intacts les talents du vocaliste Michael Roth mais musicalement on est à des années-lumière de ce que
Marienbad avait de si intéressant à proposer.
Rostrot enchaine les titres faciles mêlant claviers pompeux à des riffs tout aussi faciles qui font penser à cette scène germano-allemande cantonée dans son propres pays et dont les chansons font figure d’hymnes pour taverne bavaroise.
Pas que le résultat final soit franchement laxatif mais le niveau est clairement moindre que dans ledit side-project et l’abus de plans « gothiques » façon
Antichrist Superstar en encore plus racoleur ne sont guère du gout de mes oreilles.
On assiste donc à une parodie du
Metal où les meilleurs moments semblent taillés pour être appréciés par des adolescentes allemandes blondes à forte poitrine enivrées par cette musique trop facile et quelques litres de mauvaise bière. Niveau racolage, on n’est pas loin de la vulgarité d’un Tokyo Hotel dans le fond même si la forme est sensiblement différente.
Comme je l’évoquais donc ailleurs, la déception est assez grande et le fossé qui séparent
Eisregen de son alter ego
Marienbad ressemble à s’y méprendre à la fosse des Mariannes. Reste un avantage conséquent, au-delà de la cruelle désillusion, je ne me sentirais donc pas forcé de vouloir écouter, ou pire acquérir, le reste d'une discographie qui m'apparait désormais comme étant inutilement longue.
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Bien bonne chronique, je me demandais si je devais me pencher sur ce groupe dont j'ai croisé un des méfaits chez mon disquaire habituel...je vais peut-être me raviser ou au moins écouter avant !
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