Rose of Melancholy

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14/20
Nom du groupe Adyta
Nom de l'album Rose of Melancholy
Type EP
Date de parution 28 Mai 2009
Labels Self-Produced
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album12

Tracklist

1. Ab Exilio (Prologue) 01:56
2. The Ophidian's Tongue 04:09
3. Rose of Melancholy 06:28
4. Gjennom Tiden 02:59
5. Of a Captive Mind 06:07
Total playing time 21:39

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Adyta


Chronique @ dark_omens

18 Juin 2013

Cet EP est un premier pas maladroits qui ne condamne pas obligatoirement Adyta à l'indifférence général...

La délicieuse alliance qui vit le Metal et la musique classique symphonique s'unir est aujourd'hui de plus en plus mise à mal par la perte de cet équilibre précaire dans lequel chacune de ces deux personnalités s'exprimaient sinon à voix égales, tout au moins en transcendant l'autre. De nos jours, il semblerait que la nature grandiloquente et harmonieuse de l'un ait quelque peu effacé le tempérament virulent et âpre de l'autre. Ajoutons à cette déliquescence une tendance mélodique toujours plus accrue pour une simplicité plus fédératrice, pour ne pas dire commerciale, et vous comprendrez le désaroi de ces adeptes d'une douce virulence cruciale.

Ce reproche, concernant cette décadence d'un Metal au profit d'une facette orchestrale toujours plus marqué, est un reproche que l'on ne saurait faire à Adyta tant sa musique, sur ce premier EP Rose of Melancholy, aura gardé suffisamment des deux monde pour combattre, non sans une certaine fierté, sous l'oriflamme aux d'un Metal Symphonique agrémenté de quelques voix éraillés typées Black/Death Metal.

Si le Metal est donc ici bien présent, il est, malheureusement, bien trop maladroit et brouillon pour donner toutes sa saveur à ce doux mélange. Pire encore, sur cet opus il saccage parfois les superbes édifices échafaudées minutieusement par ces constructions symphoniques. Le contraste aura même rarement été si palpable. Et ainsi autant les voix célestes et angéliques de la Diva Melissa Ferlaak (Vision Of Atlantis, Aeasma Daeva...) sont remarquables, autant celles extrêmes de Joakim Severinsen (Mortiferia, Sectum...) sont, le plus souvent, pénibles. Autant les passages musicaux dans lesquels ces pianos, et autres instruments classiques, viennent superbement nous transportés, autant ceux plus âpre aux guitares laides, dont les riffs viennent épisodiquement s'intercaler de manières incongrues, sont laborieux. Prenons, afin d'étayer cet argument, pour exemple, un titre tel que Gjennom Tiden. Joliment construit dans une sonate, quelque peu, mélancolique, ce morceau perds de son intensité dès lors que les guitare tentent, en un embryon de solo, de s'insérer grossièrement dans cet ensemble. Tant et si bien que la piste en devient, de manière fugace, une terre imprécise dans laquelle chacun semble s'exprimer individuellement.
Prenons encore, comme autre étalon, un Of a Captive Mind, dans lequel les chants extraordinaires de Melissa, aux inspirations proche d'une Tarja Turunen, mais aussi les orchestrations nous enchantent en un délicieux voyage avant que les irritants vocaux Black, ainsi que les semblants d'accélérations épileptiques d'une batterie aux allure faussement dévastateur (type Blast Beat) totalement déplacé; nous achève définitivement.

Il y a donc encore beaucoup de chemin avant que ce groupe n'atteigne une juste reconnaissance né du fruit de son travail. Toutefois l'excellence d'une remarquable chanteuse, ainsi que l'exemplarité de certaines de ces partitions orchestrales, laissent entrevoir quelques signes encourageants. Pour s'en convaincre, il suffit d'écouter les lignes de pianos admirables du superbe break final du titre éponyme, Rose of Melancholy, ainsi que les douces interventions de Melissa Ferlaak. Cet EP est donc un premier pas certes maladroits mais qui ne condamne pas obligatoirement Adyta à l'indifférence général. Gageons toutefois qu'à l'avenir ces norvégiens sauront faire certains choix cruciaux en abandonnant, par exemple, ces voix Black exécrables au profit de celles Death nettement plus convaincantes.

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