Rome Burns

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8/20
Nom du groupe Imperivm
Nom de l'album Rome Burns
Type Album
Date de parution 15 Juin 2017
Labels Virus Records
Style MusicalPower Mélodique
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1. Last Breath
2. Rome Burns
3. Spartacus Never Dies
4. Behind the Alps
5. The Final War
6. No Wife No Queen
7. Fire and Flames
8. I Am the King
9. Thus Always to Tyrans
10. Domus Aurea
11. The Story of My Life

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Imperivm


Chronique @ dark_omens

27 Juillet 2017

Nous étions prévenus...

La dichotomie extrême qui existe parfois entre le fond sérieux et grave de certains sujets abordés par certains groupes et entre la forme que ces mêmes groupes adoptent pour traiter ces thèmes, me laisse parfois pour le moins perplexe. Pour être tout à fait clair, chacun est bien libre de penser ce qu'il veut, mais moi lorsque des musiciens décident soudainement de s'employer, par exemple, à dépeindre ces affres ô combien complexes et difficiles de la première guerre mondiale et que, pour ce faire, ils usent d'un Power Metal si guilleret et enjoué que celui-ci ferait passer le Happy Metal d'Helloween pour du True Black Metal, il y a quelque chose qui, selon moi, ne fonctionne pas. Quelque chose que ces artistes, aussi doués et bien intentionnés fussent-ils, n'ont pas véritablement compris. A choisir, je préfère donc écouter le Under the Sign of the Iron Cross de God Dethroned que le The Last Stand de Sabaton. Il me semble que le premier a davantage saisi et qu'il retranscrit bien mieux les enjeux, la sueur, le sang et la détresse humaine de ces périodes sombres et dramatiques. Mais c'est mon avis et je comprendrais parfaitement que d'autres ne le partagent pas et considèrent que la musique des Suédois soit plus à même de dépeindre l'âpreté de ces heures obscures.

Quoi qu’il en soit, et pour en revenir à nos Italiens d’Imperivm après cette interminable introduction à l’intérêt, reconnaissons-le, assez limité, quand un album est baptisé Rome Burns, je m’attends donc à sentir les flammes destructrices de ce brasier lécher mon visage. Je m’attends à sentir l’odeur acre de ces batailles épiques. Je m’attends à voir du sang couler de plaies béantes. Je m’attends à entendre le fracas métallique de ces armes s’entrechoquant et à ressentir dans chacun de ces coups d’épées toute la tension de ces hommes luttant à mort pour leur vie. Perdu. Ici tout, ou presque, n’est qu’harmonie, joyeuseté, musicalité naïve et douceur. Tout n’est que Power Metal Européens aux refrains si mélodiques et d’une telle candeur parfois qu’on finit par être gêné. Très gêné. Très très gêné. C’est le cas, par exemple, pour Spartacus Never Dies, Behind the Alps ou Domus Aurea qui, sans aucun doute, arriveront dans le haut du classement des pires morceaux de cet opus grâce, ou à cause, de leurs chorus. Trois titres abominables qui pourtant seront, sans contestation possible, surpassés par l’affreux No Wife No Queen. Cette ballade est d’une telle niaiserie que les mots me manquent pour la décrire.

Evidemment, ne nous épargnant absolument aucun écueil, Imperivm nous offre aussi quelques passages très, et sans doute trop, inspirés par d’autres (le préambule de Thus Always to Tyrans que l’on jurerait avoir déjà entendu sur l’un des albums de Stratovarius). Mais aussi quelques autres dont on ne saisit pas bien la pertinence (les séquences très « Western » de Domus Aurea avec cette basse galopante).

Au chapitre des quelques points positifs on pourra tout de même évoquer la production de ce manifeste qui est relativement bien équilibré. Ça et quelques moments de ci de là qui, sans vraiment nous convaincre pleinement, relèvent un peu le niveau.

In fine, Rome Burns n’est vraiment pas une réussite. Loin s’en faut. Cela dit le contraire eut été étonnant vu la piètre qualité de l’œuvre précédente de ces natifs de Varèse. Nous étions prévenus en quelque sorte.

2 Commentaires

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Hathore - 27 Juillet 2017: C'est un sujet intéressant que tu abordes dans ton premier paragraphe. Mais à mon sens, c'est probablement une erreur de considérer une vision musicale(en l’occurrence celle de la guerre) comme la meilleure retranscription possible d'un fait historique ou d'un sujet précis. Je pense qu'il est tout aussi intéressant de l'explorer d'une manière différente, pour le comprendre différemment. Ça me fait penser aux madrigalismes quasi obligatoires utilisés à la Renaissance pour pouvoir donner du sens à l'objet musical et y justifier sa place. Après attention, je ne défends pas particulièrement les groupes comme Sabaton et Imperium, mais leur point de vue est tout aussi légitime (comme tu semble aussi le souligner à la fin de ton paragraphe).
witchfucker - 28 Juillet 2017: J'y ai jeter une oreille et à part deux ou trois plans de gratte, en effet c'est pas folichon. Je crois que tout est dit dans la pertinente analyse de Darko
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