Pour ceux qui se poseraient la question, et même pour ceux qui ne se la poseraient pas d'ailleurs, les Parisiens d'
Hellectrokuters ont choisi leur patronyme en associant le nom d'un groupe qu'ils affectionnent tout particulièrement, à savoir Hellacopters, avec l'un des titres de ce même groupe, à savoir
Electrocute (que l'on peut trouver sur l'album
Head Off de 2008). Un choix tout à fait pertinent, soit dit en passant, tant ce nom à l'aura très "électrique" sied particulièrement à ces Franciliens survoltés adeptes de
Hard Rock très inspiré par le Rock'n'Roll débridé, et notamment par des groupes comme AC/DC,
Rose Tatoo,
Nashville Pussy ou
Skew Siskin.
Fondé en 2009, il faudra tout de même attendre jusqu'en
2012 pour voir enfin ce collectif sortir son premier opus
Rock n Roll Beggars. Un disque sur lequel on pourra retrouver Dimitri Obolensky à la basse (qui fit notamment partie de
Snake Eye et de
Satan Jokers), Olivier "Stick" Gonzalez à la guitare, Eric "Rico" Carrère à la batterie et Butcho "Butch" Vukovic aux chants (que l'on connait, entre autres, pour son travail dans
Watcha ou dans
Pleasure Addiction). Enregistré en, à peu près un mois, au studio Sainte Marthe de
Paris, avec Francis Caste (
Dysfunctional By Choice,
Hangman's Chair,
Necroblaspheme...) aux manettes, ce premier effort est un concentré de pure énergie communicative et de bonne humeur contagieuse.
En outre, au-delà des influences déjà évoquées, et qui bien évidemment seront très présentes, cet opus aura suffisamment de caractère propre pour ne pas tomber dans le plagiat sans intérêt. Disons également qu'il contient de nombreux riffs acérés, mais également une multitude de passages très efficaces. Que le chanteur qui s'époumone sur chacun de ses titres est particulièrement en verve, et en voix. Que ses morceaux furieux, rapides et entrainants seront un vrai bonheur (Hey Baby,
Action, Where Do We Go? ou
Born To Rock). Et qu'accessoirement, lorsque
Hellectrokuters délaissera quelque peu cette cadence frénétique, qui devrait, normalement, pour peu que vous ne soyez pas totalement insensibles à ce genre de démonstrations, vous faire instantanément taper du pied, pour s'adonner à quelque chose d'un peu moins vif, il ne sera pas du tout maladroit, loin s'en faut (Break the Rules, Another
Night ou, par exemple, Raised in
Hell).
Bien sûr, pour être tout à fait complet, il faudrait ajouter, comme, presque, à chaque fois d'ailleurs, que ce groupe ne réinvente pas le genre. Cela dit, il est clair qu'il n'en a absolument aucune intention.
Encore un groupe donc qui maitrise parfaitement les codes de cette musique et qui retranscrit avec une sincérité presque palpable son amour pour elle en un premier disque sans concession, frénétique et endiablé. Et dans ces sphères où tout, ou presque, aura déjà été ressassé, insuffler assez de soi pour parvenir à nous faire oublier ses ainés, et surtout de manière aussi réussie et séduisante, est un fait suffisamment rare pour être souligné. Bravo Messieurs.
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire