Rock Is the Force

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16/20
Nom du groupe Xenotaph (ARG)
Nom de l'album Rock Is the Force
Type Album
Date de parution 18 Septembre 2013
Style MusicalHeavy Metal
Membres possèdant cet album8

Tracklist

1. Countess of Salem 05:03
2. Time to Leave 04:17
3. Rock Is the Force 04:00
4. Hot Blood 06:54
5. Curse of the Black Witch 04:11
6. Aztec Serpent 05:46
7. Fight the Beast 05:29
Total playing time 35:40

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Xenotaph (ARG)


Chronique @ AlonewithL

01 Juin 2014

Un pur souci d’authenticité.

Inspirés des reliques que sont désormais les formations nord-américaines « Hellion » et « Black Knight », des argentins issus principalement du groupe de black death crasseux et malsain « Infernal Curse » créent autour de la chanteuse Daniela Benvenuti une formation de heavy metal au son typé et bien atypique de la période des années 80. Ils sortent très vite aussitôt en 2012 le single « Lucifer », puis une démo éponyme qui jette la base de leur premier album en court d’enregistrement la même année. Suite au départ précipité du bassiste du projet, le dénommé Deicidal Abominator, aussi membre d’« Infernal Curse », l’ingénieur son Martin Gandulfo jouera la basse sur le volume enregistré aux Paraiso Studios et intitulé sobrement « Rock Is the Force ». Ce tout premier full lenght de « Xenotaph » paraitra chez le petit label portugais Non Nobis Productions, spécialisé dans le heavy revival, mais aussi sur format vinyle chez le tout jeune label français Cryptic Visions Arts. Le choix d’une distribution en Europe n’est peut-être pas anodin, quand on connait l’engouement du vieux continent pour le heavy metal old school. C’est une force qui compte encore de nos jours.

Il n’y aura pas besoin d’aller bien loin dans le disque pour mesurer qu’il s’agit purement et simplement de heavy metal à l’ancienne. « Countess of Salem » reproduit parfaitement cette authenticité sonore, bien loin des groupes de heavy au son ultra lissé, javellisé, qui font pourtant un carton. On dirait là du heavy metal américain des années 80, un peu dans le style d’« Omen ». Les riffs sont rigoureux, précis, prenants même. Le chant de la belle Daniela n’est ni viril, ni suave. Il aurait pu être parfait s’il n’apparaissait pas aussi fuyant et terrassé par le bloc impitoyable formé par les instruments. Ce n’est encore rien de grave en comparaison du refrain, trop souvent répété, jusqu’à la caricature, plombant ainsi le solide ouvrage qu’était en train de bâtir pour nous « Xenotaph ». Ce défaut est assez récurrent et dommageable sur ce disque. On le retrouve ainsi sur le titre éponyme « Rock Is the Force », qui tient malgré tout le coup dans une sauce plus apparentée au NWOBHM, avec ses riffs syncopés, puis salvés.

On reste dans des méthodes simples mais efficaces, sans prise de tête, avec le lourd et solide « Fight the Beast », qui propose encore une fois un rythme accrocheur, des airs entrainants, quelques pointes ascendantes. Du moins dans les couplets ; le refrain étant cette fois survolé et assez vite redondant à force. Il y a étrangement un vrai problème entre « Xenotaph » et la composition de refrains. Pourtant, ils s’en tirent mieux quand la musique vient à prendre des contours déchainés heavy speed comme nous démontrent les endiablés « Time to Leave » et « Curse of the Black Witch », aux riffs soutenus, frénétiques, terrassant tout sur leur passage, quitte à ce que cela couvre davantage la pauvre Daniela, qui pousse du mieux qu’elle peut sa belle voix. Ces morceaux n’en restent pas moins très bien menés et profitables pour les amateurs de heavy puissant à l’ancienne.

Néanmoins, les titres les plus savoureux seront à la fois ceux qui feront preuve du plus de subtilité dans le jeu des différents instruments, et qui accorderont le plus d’espace au chant pour s’exprimer. Il n’y a qu’à écouter le brillant mais étranger « Hot Blood » pour s’en rendre compte. Etranger, parce que celui-ci se démarque de l’ensemble des autres titres par sa grande richesse en mélodies, son côté un peu plus doux, que l’on perçoit en grande partie dans le ton chaleureux, accueillant du chant, mais également par sa longueur, avoisinant près des 7 minutes. Et pour le coup, nous avons là un refrain mieux bâti, qui marque une certaine montée en puissance. L’auditeur sera également saisi et enchanté par l’exemplarité d’« Aztec Serpent », affichant la pleine détermination de la chanteuse et du batteur, qui figure lui, comme un vaillant combattant, prêt à s’imposer au milieu des charges implacables de guitare.

« Xenotaph » n’a pas pour but de bousculer une scène offrant déjà une multitude de repères et de bons représentants. Ce n’est pas non plus la première fois que des membres d’une formation de metal extrême s’illustrent dans une formation parallèle nostalgique du heavy metal des années 80. Mais, pour l’européen, la scène sud-américaine a toujours quelque chose de fascinant. Nous sommes persuadé pour beaucoup que le souffre, l’enfer, le vrai metal vient de là-bas. Il est peut-être sous-produit, peu novateur, mais il agrippe fermement la queue du diable, capable de nous réciter des prêches enflammés comme certains ont pu adorer entendre à une autre époque. Ah! C’était mieux avant. Les argentins de « Xenotaph » appliquent la recette dans un pur souci d’authenticité, pas pour nous vendre des prétendues formules d’autrefois remis à l’heure du jour comme font d’autres. Leur « Rock Is the Force » aurait bien pu être une vraie bombe, s’ils n’avaient pas quelque peu négligé l’importance des refrains dans le heavy metal.

14/20

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