Roars from the Old Serpent's Paradise

Liste des groupes Black Metal Drastus Roars from the Old Serpent's Paradise
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17/20
Nom du groupe Drastus
Nom de l'album Roars from the Old Serpent's Paradise
Type Album
Date de parution 2005
Style MusicalBlack Metal
Membres possèdant cet album23

Tracklist

1.
 Roars From the Old Serpent's Paradise
 07:34
2.
 Aeon's Corpse
 06:29
3.
 Raging Spectra
 08:15
4.
 Phtisique
 12:24
5.
 Le Dénie du Mal
 03:00
6.
 Taphos
 12:28
7.
 March of the Tyrannic
 03:36

Durée totale : 53:46

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Drastus


Chronique @ Nattskog

04 Avril 2005
Drastus, groupe aussi obscure que la pochette de son opus introductif laisse penser a décidé de frapper fort pour son premier album !
Sorti sur un label totalement inconnu, Flamme Noire Records, « Roars from the old serpent’s paradise » est et sera très confidentiel. Dommage pour un album de cette qualité, mais sans doute ne vaut il mieux pas que ce genre de musique soit accessible à trop de monde vu la noirceur impénétrable qu’elle dégage.

Tout commence sur une entrée très glauque. L’ouverture aux claviers et le riff de guitare qui vient se coller dessus annoncent pas mal l’état d’esprit qui entoure l’album : c’est très sombre, très bas placé dans les basses, nageant dans un son que je serais tenté de comparer aux premiers Xasthur ou à Velvet Cacoon : très très malsain, presque opaque.
Puis on perçoit vaguement l’arrivée de la batterie (électronique – on y reviendra) qui fait son approche dans la bouillie environnante.
L’intro est longue, répétitive, mais tellement maladive que c’en est jouissif.
Le second titre montre si c’était à prouver que le black le plus malsain peut aussi être très violent. On engage sur un gros blast bien puissant en ouverture et la double frénétique prend le relais pour conduire la marche. Le chant aussi apparaît à ce moment là, très rocailleux, inhumain à souhait, haineux au possible. L’alternance violent/calme, claviers/black est très persuasive également. Les nappes types orgue plongent les passages calmes dans un gouffre de solitude dont seul le passage black suivant nous sort.

La qualité du son, le jeu des instruments et le chant montrent sans qu’il soit besoin de chercher plus loin que la démarche du groupe n’est pas de faire en sorte d’être connu. Les guitares sont à première écoute assez proches des premiers Xasthur ou de Velvet Cacoon comme je l’ai dit, mais la batterie elle se rapproche plus d’un Axis of Perdition en moins chiant. Les deux couplés donnent un résultat impressionnant, mélangeant violence et isolement à la perfection.

Que dire de plus sans me répéter davantage ? Difficile d’aller plus loin car je n’ai aucune information sur le groupe… On va donc terminer par une mention spéciale pour le titre le plus "insalubre" de l’album (à mon avis bien sûr, cela n’engage que moi), « Taphos », qui commence par une mise en place de plus de 5 minutes où l’on a bien le temps de se demander si on continue l’écoute ou si on court au soleil se rassurer dans la contemplation du jour. Oui, c’est glauque. Très glauque même, limite sordide… Après cette longue mise en bouche, on assiste à un sacré déchaînement de violence toujours bien putride. Génial !

On peut à mon avis se demander si avec cet album on n’assiste pas à l’arrivée d’un nouveau brûlot dans la scène black française. On ne connaît pas l’avenir, mais on peut se baser déjà sur ce qu’on a et je dirais que cet album est à classer entre le dernier Deathspell Omega et « Verräter » de Leviathan (US).

Attention pour les ceusses qui seraient intéressés, il me semble que c’est limité à 500 copies (infos e-bay à confirmer). A ne pas laisser filer !

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TORTURER - 18 Janvier 2010: Excellente chronique qui va aboutir à l'achat rapide de cet opus. Dispo en format lp chez perveted taste pour ceux que ca interesse.
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Commentaire @ Black_Requiem

04 Mai 2005
Connaissez-vous flamme noire records ? Eh bien pas moi, j’ai donc découvert cette maison de disque avec ce Roars from the old serpent’s paradise de Drastus qui est très loin d’être mauvais. Par contre, je ne peux rien vous dire de ce groupe car aucune information n’est disponible dans le livret. Cependant, lorsqu’on regarde les titres des morceaux ‘‘Phtisique’’, ‘‘Le Génie du Mal’’ et la petite phrase accompagnant ce dernier : « certains naissent posthumes », on peut supposer que Drastus est un groupe français. Mais bon, n’est-ce pas Arcturus, formation norvégienne, qui a sorti un superbe album intitulé La Mascarade Infernale ?

Bref, ce Roars from the old serpent’s paradise est un album qu’il vaut mieux éviter de metre en toutes les mains : la noirceur du son grave des cordes mélangée à l’acidité de la guitare vous prend et retourne les tripes, le son très froid et régulier de la boîte à rythme (le son de la partie rythmique étant très synthétique et vu la rapidité d’exécution des battements sur la double pédale, il est fort possible que ce soit une boîte à rythme) glace le sang tout comme la voix agressive du chanteur.

Ne se compromettant point à vouloir surcharger la musique de nappes de guitares (d’autres groupes ont une musique plus adaptée à cette surcharge), Drastus délivre là un Black sombre, malsain et glauque, une musique qu’il est bien difficile d’oublier. Selon moi, l’apothéose de cet album intervient avec le magnifique ‘‘Phtisique’’ (qui est le synonyme de tuberculeux, charmant comme nom de morceau) qui domine du haut de ses 13 minutes et de par sa splendeur l’ensemble de cette offrande sinistre.

Je vous conseille donc fortement de vous le procurer si vous en avez l’occasion, cette production vaut largement le coup d’y prêter une oreille attentive.

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Commentaire @ TasteofEternity

15 Fevrier 2019

Flamme noire consume l'âme du monde

Je vais faire simple, il existe 500 exemplaires cd de cet album, ce format est introuvable. Il a été pressé un deuxième tirage de 500 exemplaires vinyle, il en reste quelques unités à la vente, bien sûr à l’internationale, alors courez, cliquez et achetez bon sang, achetez-les tous avant qu’il ne soit trop tard. Bordel, hypothéquez votre baraque, le chien, la belle-mère, une de vos couilles s’il le faut, mais ne passez pas à côté de cette opportunité, car je vous l’annonce aucun autre tirage de cette œuvre ne verra jamais le jour.

Maintenant que j’ai bien flingué ma chronique, le temps est venu de vous révéler pourquoi. On est tous bien d’accord pour dire que les années 2000 sont devenues le tombeau du black metal, hormis les deux cons du fond avec leur t-shirt Peste Noire qui veulent jouer au plus fin. Aucun album post-2000 en black metal ne peut prétendre faire autorité en la matière. Il existe des albums honorables, de bons rip-offs, mais le Black Metal étant devenu une hype, il s’est autodétruit, grâce à internet et à des nouveaux courants plus inutiles les uns que les autres, le black indus, le black dépressif, le post black et pour finir Alcest : la fierté d’une nation, intégré dés sa création au patrimoine historique. Ce fut une lutte acharnée avec le Guinness Book, qui voulait lui décerner le titre, nouvelle catégorie micro-pénis, faut dire qu’à ce niveau-là, un poil de cul ferait plus d’effet à madame. Quoi ? Madame ou Monsieur, voire, Parent 1 ou Parent 2, nous ne sommes pas sectaires… Le constat du ridicule de la situation n’aura échappé à personne. L’amateur du genre a de quoi choper des aigreurs si et seulement si il ne se donnait pas la peine de fouiller l’underground pour trouver quelques grammes de ténèbres oubliés au fond de sa battée, tel un orpailleur névrosé. Suivant des pistes maintes fois empruntées, Reverence, Deathspell Omega, puis Blut Aus Nord, il commençait à désespérer, allant jusqu’à goûter les déjections de son anus pour pouvoir comparer avec les immondices proposées, pas de doute sa propre merde flattait plus son palais en dépit d’un manque de fibres avéré. Souvent il achète et entasse négligemment, jusqu’au jour où il n’a plus un rond et commence à regarder autour de lui, et c’est là que le miracle se produisit, Noël avant l’heure, putain. Tel un appel du pied signé Satan, le voilà en présence de Roars From the Old Serpent’s Paradise de Drastus. Aucune information ne filtre sur le genre comme sur son géniteur, même le label Flamme Noire demeure un mystère, comme les oeuvres de ce milieu auraient du rester en définitive. Je m’étonne alors que Drastus ne fait que respecter la tradition, cette dernière ayant été violée à tellement de reprises, qu’elle en est devenue insensible, réduite à la portion congrue, devenant à elle-même sa propre exception.

J’enclenche.

Blackout complet.

Le temps de me relever, je trouvais le chien encastré dans le mur, le poisson rouge en train de faire des ricochets sur la moquette, maman crucifiée à l’ancienne, comme une chouette sur la porte d’entrée, le grand père suspendu au lustre avec son fauteuil roulant. Je me frottai les yeux devant cette vision apocalyptique, assez pour me rendre compte que j’étais barbouillé de sang, mes oreilles, mes yeux, mes narines avaient laisser s’échapper un raisin de table violacé, encore tiède. De vagues souvenirs commencent à remonter. Drastus a des points communs avec Roger le vieux médecin borgne de famille, celui qui prescrivait une bonne saignée au moindre symptôme, qui travaille au cataplasme à la moutarde, et qui goûte ta pisse pour établir un diagnostique, le scalpel rouillé en pogne prêt à t’ouvrir pour une inspection. Faut dire que Roger a compris que l’humanité était une gigantesque tumeur ramifiée, le tout étant de ne pas se ramasser une giclée lors de l’incision. Drastus, comme Roger, a du métier, il travaille en finesse, le geste est sûr et maitrisé, et avant que tu comprennes, ils viennent d’extraire ton cœur encore palpitant qu’ils tiennent fièrement dans la main, pendant que toi, tu essaies de te réveiller pour sortir de ton pire cauchemar. Le prêtre à côté te bénit, il inspecte le coeur et mord à pleine dents dedans, une bouchée de seigneur. Mais la scène ne s’arrête pas là, tout juste le premier plan est-il fini d’être décrit, autour toute la famille se tient par la main et danse en chantant à tue-tête "Il est né le divin enfant" entaché de ton sang au brun carmin qui rend si bien sur les tenues blanches et la tapisserie fleurie. Aucune faute de goût n’est à déplorer. Tu aimes ? Tu détestes ? Exprimes-toi ! Tu aimerais bien mais voilà, n’ayant pas d’anesthésiant, Roger-Drastus a pris soin de te coudre les lèvres pour éviter un concert de louanges certes mérité mais peut-être un chouya anticipé, alors que l’intervention ne fait que commencer. Pris dans la tourmente d’un sacrifice imprévu, le tiens, tu te mets à croire en Dieu, car tu as senti tout l’intérêt que porte son archange de fils à ton endroit. Après un âpre combat avec toi-même, dans lequel dans un chaos de gestes désordonnés tu arrives à émerger la tête lourde, la poitrine en feu, et les oreilles bourdonnantes, tu découvres médusé, que la main qui tient le scalpel n’est autre que la tienne. C’est ainsi que tu découvris la puissance de Drastus, celle de détourner de son lit n’importe quel courant d’énergie, n’importe quelle intention, proposant une mise à l’épreuve qui va te démontrer ton insigne faiblesse, ton incapacité à maîtriser tes propres armes, à commencer par la conscience, en s’amusant à te persécuter telle une sorcière désignée alors que tu viens simplement d’avoir tes règles pour la première fois, mais voilà à certaines époques il n’en fallait pas plus.

Et la musique ? Drastus va bien au-delà, il se sert de la musique pour exprimer un processus d’introspection d’une rare violence. La musique pour Drastus, est comparable au sabre du Samouraï, à la baguette du Sorcier, seule l’intention qui guide le bras n’a d’importance, le reste n’est que banale conséquence. L’intention c’est un retour à la source, souvenez-vous, « La Terre n’était que chaos et vide. Il y avait des Ténèbres à la surface de l’abîme » puis une voix s’éleva.


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